12 millions pour Christian Dvorak : Kent Hughes rit encore dans sa douche

12 millions pour Christian Dvorak : Kent Hughes rit encore dans sa douche

Par André Soueidan le 2025-05-04

Christian Dvorak s’apprête à tester sa valeur sur le marché, et il le fait avec la certitude froide qu’il n’y a plus rien à gratter à Montréal.

Il le sait, Kent Hughes le sait, et même Jake Evans — fraîchement prolongé à rabais — pourrait te le dire en te regardant dans le blanc des yeux : Dvorak, à 29 ans, ne rentre plus dans les plans.

Ce n’est pas personnel. C’est comptable.

Ce n’est pas un contrat qu’il cherche, c’est une assurance vie.

Et pendant ce temps-là, Kent Hughes se mouille dans la douche en riant, en pensant à Oliver Kapanen, qui coûte trois fois moins cher et pourrait livrer trois fois plus d’efforts d’ici Noël.

Sérieusement, pour une organisation comme le CH qui se prépare à sortir de la reconstruction, ce genre de contrat est un piège à ours.

Le hic, c’est que l’argent à Montréal va bientôt exploser… mais pas pour lui. On parle de Lane Hutson et Ivan Demidov, les deux dynamiteurs qui vont péter la banque en 2026-2027.

D’ici deux ans, Kent Hughes devra jongler avec des millions comme un magicien dans un cirque en feu. Fait que, payer un joueur de soutien 4 millions, alors que Jake Evans te coûte 2.8M pour un rendement égal ou supérieur, c’est tout simplement suicidaire.

Et les Leafs ? Oui, les Maple Leafs de Toronto ont de l’argent.

Mais après avoir tout gaspillé pour garder Mitch Marner et supplier Tavares de signer à rabais, est-ce qu’ils vont vraiment claquer 12 millions pour un gars comme Dvorak pour 3 ans ? Ce serait la signature la plus Leafs ever, et on ne serait même pas surpris.

Sinon, il reste les Sharks de San Jose, qui cherchent désespérément des vétérans pour entourer leurs jeunes. On parle d’un rôle à la Tyler Toffoli, mais sans les mains, sans les buts, et sans le charisme.

Le CH, lui, doit tourner la page. Les joueurs de soutien, ça doit venir du Rocket, point final.

On ne peut plus gaspiller les millions sur des gars qui font du backcheck en différé. Kapanen, s’il prend le rôle de Dvorak, ça ne coûtera pas cher, ça va patiner pour vrai, et ça va au moins donner une raison aux partisans de rêver.

Alors bonne chance, Dvorak, dans ta quête de 12 millions.

À Montréal, c’est terminé.

Et puis, soyons francs : la dernière chose que le Canadien a besoin, c’est d’un autre contrat-boulet qui freine la montée des jeunes.

Le vrai plan de Kent Hughes — que personne n’ose dire à voix haute — c’est d’utiliser les prochaines années pour créer de la marge salariale autour de ses pépites.

Tu veux prolonger Lane Hutson et Ivan Demidov ? Tu veux que Nick Suzuki passe à 90 points et reste capitaine ?

Alors tu ne mets pas 4 millions sur un gars qui a joué 30 matchs dans l’année et qui passe ses examens physiques avec un chapelet dans les mains.

Dvorak, c’est une capsule du passé. Il représente le CH du temps où on ramassait des contrats comme des cartes de hockey à rabais.

Aujourd’hui, le Canadien est en train de construire une équipe avec des fondations solides, et ce n’est pas Dvorak qui va couler le béton.

C’est d’autant plus ironique que Dvorak veut un contrat de stabilité, alors que sa présence dans l’alignement a toujours été un facteur d’instabilité.

Le marché des agents libres va enflammer les rumeurs, mais les DG de la ligue ont tous un iPad et des analytics. Ils savent exactement ce que Christian Dvorak vaut… et ce qu’il ne vaut pas.

Bref, si le prix ne baisse pas, Dvorak pourrait bien finir dans une PTO à Columbus en septembre, en train de se battre pour un rôle de 13e attaquant avec des kids qui ont 10 ans de moins.

Et à Montréal ? On prépare déjà le prochain chapitre. Il s’écrira au centre du bottom 6 avec Kapanen, Beck, et compagnie. L’avenir, c’est eux.

Et pourtant, ce n’est pas un mauvais joueur. Dvorak a complété une saison honnête à 33 points, sans éclat, mais sans sombrer non plus.

Mais à l’heure où Kent Hughes doit penser à ses bijoux en devenir.

Surtout pas quand tu as Oliver Kapanen qui pousse à la porte avec un salaire d’entrée de gamme.

La vérité, c’est que Christian Dvorak ne déteste pas Montréal. Mais il sait lire entre les lignes. Le plan, ici, c’est la jeunesse.

Ce n’est pas un affront : c’est une réalité de calendrier, de masse salariale et de dynamique d’équipe. Il veut jouer. Il veut un contrat.

Il ne veut pas attendre qu’un Kapanen lui vole sa chaise en novembre. Alors il s’en va, sans amertume. Juste avec l’intention de prouver, ailleurs, qu’il est encore utile. C’est correct. Montréal, elle aussi, avance.

Et c’est bien correct comme ça. Parce qu’à un moment donné, faut que les gars comme Dvorak fassent de la place aux jeunes.

Ce n’est pas contre lui. C’est pour eux. Si tu veux bâtir un noyau durable, faut que ce soit les gars que t’as développés qui prennent les rôles de soutien, pas des contrats recyclés à 4 millions.

Dvorak le sait. Il l’a senti dans le regard de Kent Hughes, pendant ce meeting post-mortem.

Pas de promesses. Pas de flafla. Juste un merci, puis un « bonne chance ». Le genre de discussion qui pue la fin, même si personne ne le dit.

Mais il y a un marché pour des joueurs comme lui. Des équipes qui rêvent encore de profondeur au centre.

Des entraîneurs qui aiment les gars fiables sur les mises au jeu défensives. Des DG qui préfèrent parier sur un gars comme Dvorak que de donner les clés à un jeune pas prêt.

Bref, il part. Et personne ne va faire de crise.

Pas même lui.

Au revoir D-Vo