14 millions de dollars en fumée: Trevor Zegras tout proche de Montréal

14 millions de dollars en fumée: Trevor Zegras tout proche de Montréal

Par Marc-André Dubois le 2025-06-09

C’est désormais officiel : le Canadien de Montréal est exclu de la course à Mitch Marner.

Le chiffre magique de 14 millions $ par année, évoqué à répétition lors du Combine de Buffalo, a fait frissonner toutes les directions générales de la LNH.

Selon plusieurs sources, les Ducks d’Anaheim seraient prêts à dépasser ce seuil jamais vu pour arracher le joueur vedette et en faire le joueur le mieux payé de toute la LNH.

Pour le Canadien, cette réalité salariale est non seulement hors de portée, mais elle rebondit dans un jeu de dominos qui pourrait amener un autre joueur spectaculaire à Montréal : Trevor Zegras.

Car si Anaheim met toutes ses billes sur Mitch Marner, ce n’est pas seulement pour l’ajouter à Leo Carlsson et Mason McTavish, c’est aussi pour faire de la place salariale et structurelle à une nouvelle identité offensive.

Zegras, dans cette optique, devient inutile, vu qu'Il est aussi "soft" que Marner. Et dans les discussions qui circulent, l’équation est simple : Marner à Anaheim, Zegras à Montréal, Logan Mailloux et un choix de premier tour (le #16 ou #17) à Anaheim. Une transaction qui fait trop de sens pour ne pas être réelle.

Mais avant d’aller trop vite, il faut revenir à la scène dépeinte par le journaliste, James Mirtle dans The Athletic.

Pat Brisson, super-agent de Marner, y a rencontré plusieurs directeurs généraux, dont ceux des Leafs, des Ducks, des Golden Knights et même des Hurricanes. L’enjeu? Préparer la plus grosse transaction de l’été.

Ce n’est pas un secret : Vegas a longtemps voulu Marner. Elliotte Friedman a confirmé que les Golden Knights avaient même tenté un coup de circuit à la date limite, dans une transaction à trois impliquant la Caroline, Toronto et Mikko Rantanen.

Une affaire qui a finalement été un échec. Mais le véritable obstacle est ailleurs : le contrat. Marner veut un pacte de 7 ans à plus de 14 millions $ par année. C’est plus que Leon Draisaitl, plus que n’importe qui dans la ligue, à l’exception possible de Connor McDavid en 2026.

Ce chiffre révèle deux choses : la folie d’Anaheim et la sagesse de Montréal. Le CH n’est pas en position d’offrir ce montant.

Nick Suzuki gagne 7,875 M$. Caufield, 7,625 M$. Lane Hutson pourrait atteindre les 8 à 10 M$. Et Demidov commandera aussi une fortune d'ici deux ans.

Trevor Zegras, lui, gagne 5,75 M$ pour deux autres saisons. Une aubaine, considérant son potentiel marketing.

On parle de l’un des joueurs les plus viraux de la planète hockey. Sa présence en LNH est une machine à clics. Son nom attire des commanditaires. Et ses jeux spectaculaires remplissent les amphithéâtres.

Pour toutes ces raisons, Zegras est un joueur qui vaut son pesant d'or, un actif inestimable pour une équipe comme Montréal qui veut à la fois gagner et rayonner médiatiquement.

Mais à Anaheim, la situation est tendue. 

Si Marner débarque, Zegras doit partir. Il est trop coûteux pour un poste de deuxième centre qui ne joue même pas au centre. Les Ducks le voient comme un ailier peureux. Zegras se voit comme un centre top 6 qui a besoin d'un changement d'air.

Et quelle équipe pourrait l’accueillir dans un rôle de premier plan, avec une fenêtre d’opportunité parfaite pour ses talents? Le Canadien de Montréal.

Les discussions sont déjà amorcées depuis des mois entre Kent Hughes et Pat Verbeek. On le sait : Hughes a toujours gardé un œil sur Zegras.

Et du côté des Ducks, ce serait une victoire symbolique. On libère de l’espace pour signer Marner, tout en récupérant un jeune défenseur costaud et un choix qui peut accélérer la reconstruction. D’autant plus que Mailloux cadre avec l’ADN physique que Verbeek tente d’imposer dans son vestiaire.

Mais pourquoi Montréal irait-il dans cette direction? Parce que l’échec Marner a changé la donne. Il a démontré à Hughes que l’avenir du CH ne passerait pas par des coups de circuit à 14 millions. Il faut miser sur la jeunesse, sur des contrats contrôlables, sur des joueurs qui ne tueront pas la structure salariale du club. Et Zegras, à 5,75M$ pour deux ans, est une anomalie financière à exploiter.

L’autre avantage de Zegras, c’est son âge. À 24 ans, il cadre parfaitement avec la fenêtre d’ascension de Nick Suzuki, Cole Caufield, Juraj Slafkovsky, Lane Hutson, David Reinbacher, et Ivan Demidov. C’est une génération qui peut grandir ensemble et bâtir une dynastie. Ce n’est pas un mercenaire de 28 ans qui arrive à la fin d’un contrat. C’est un jeune qui n'a pas encore effleuré son potentiel.

Et dans les coulisses, les signes s’accumulent. Pat Brisson a été aperçu dans les gradins du Combine, discutant avec des membres de l’état-major du CH. Son agent a eu plusieurs rencontres avec Kent Hughes, lui qui conseille aussi Caufield, son meilleur ami. Tout converge vers Montréal.

Et surtout, l’échec de la transaction à trois entre Toronto, Vegas et la Caroline, celle qui aurait envoyé Marner à Vegas et Rantanen à Toronto, a laissé un vide béant. Ce plan ambitieux a échoué, et maintenant, les Ducks veulent voler le show cet été.

Zegras représente la chance parfaite de montrer que Montréal n’est pas une ville de consolation, mais une ville de rédemption. Pour un jeune Américain qui a été sous-estimé et parfois même humilié à Anaheim, Montréal peut devenir le théâtre d’une renaissance, surtout avec un coach comme Martin St-Louis.

Et pour les partisans du CH, la venue de Zegras aurait une signification encore plus forte : elle représenterait le rejet de l’ère des contrats monstres et la naissance d’une ère plus intelligente, plus équilibrée, plus excitante.

Alors que Mitch Marner s’apprête à faire sauter la banque ailleurs, Trevor Zegras pourrait bien faire sauter les cœurs à Montréal.

Son meilleur Cole Caufield se croise les doigts.