Jean-Charles Lajoie, fidèle à son style gratuit et sans pitié, a déclenché une nouvelle controverse en s’attaquant à Juraj Slafkovsky.
Cette fois, le prétexte? L’achat par Slafkovsky d’une BMW M5 berline de compétition, une voiture de luxe dont le prix de départ dépasse les 145 000 $ et les 305 kilomètres à l'heure sur l'autoroute. (vitesse maximale)
Lors de son émission, Lajoie a été méchant et baveux, mêlant arrogance et condescendance :
« Je souhaite un agent qui saura le conseiller lorsqu’il voudra acheter sa prochaine bagnole de luxe afin qu’il fasse le cadeau de sa visite et de sa carte de crédit à un concessionnaire automobile de Montréal. »
Cette remarque, visant directement Slafkovsky et son agent Gerry Johansson, a rapidement suscité des réactions.
En s’attaquant au choix de vie de l’attaquant et à son partenariat avec un concessionnaire BMW de Kingston, en Ontario, Lajoie a franchi une ligne qui, selon plusieurs, n’avait pas lieu d’être.
Que reproche réellement Jean-Charles Lajoie à Juraj Slafkovsky? Est-ce le fait qu’il ait acheté un véhicule en Ontario plutôt qu’au Québec?
Est-ce son partenariat avec BMW, une marque qui lui offre des avantages liés à sa célébrité?
Ou est-ce tout simplement un prétexte pour alimenter une controverse inutile?
Il est difficile de comprendre en quoi les choix personnels de Slafkovsky, financés par son contrat lucratif de 60,8 millions de dollars sur huit ans, affecteraient le hockey ou même les partisans.
Pourtant, Lajoie a trouvé une façon de transformer cet achat en critique acerbe, insinuant que le jeune joueur devrait prioriser des concessionnaires locaux.
Lajoie ne s’est pas contenté de s’en prendre à Slafkovsky; il a également pointé du doigt son agent, Gerry Johansson, l’accusant implicitement de ne pas guider adéquatement son client.
Une attaque qui, encore une fois, semble dénuée de fondement. Johansson est l’un des agents les plus respectés de la LNH, représentant plusieurs joueurs vedettes.
Si Slafkovsky a choisi d’investir dans une BMW, c’est probablement une décision personnelle et réfléchie.
Alors que Juraj Slafkovsky tente de s’établir comme une pièce maîtresse du futur des Canadiens de Montréal, pourquoi ses choix de consommation deviennent-ils un sujet de débat?
Il s’agit d’un jeune homme qui, à seulement 20 ans, gère une carrière exigeante dans l’une des ligues les plus compétitives au monde.
S’attarder à ses possessions matérielles plutôt qu’à ses performances sportives relève de l’insignifiance.
Lorsque Juraj Slafkovsky, tout juste récompensé de son statut de premier choix au repêchage 2022, s’était aussi offert une BMW flambant neuve en Slovaquie, il était décrit comme un modèle de réussite.
Les médias slovaques l’avaient érigé en symbole national, vantant l’ascension fulgurante du jeune prodige. Mais lorsqu’il a décidé de s’offrir une voiture similaire au Québec, l’accueil est tout autre : critiques voilées, soupçons d’arrogance et, surtout, une bonne dose de jalousie bien québécoise, comme l’a fait remarquer l’animateur Jean-Charles Lajoie.
En Slovaquie, l’acquisition de cette BMW avait été vue comme un moment de fierté nationale. Les articles titraient : « Le roi Juraj roule désormais comme les grands ! » ou encore : « Slafkovsky, un exemple pour la jeunesse slovaque. »
Chaque détail de sa nouvelle voiture avait été minutieusement décortiqué : la couleur, les options, même le prix. La BMW devenait un symbole de l’accomplissement, de l’ambition et de l’excellence.
Mais au Québec, via Jean-Charles Lajoie, on laisse entendre que cet achat était une provocation, une façon pour Slafkovsky de s’éloigner des réalités des partisans qui, eux, peinent à joindre les deux bouts.
Le commentaire de Lajoie reflète un phénomène récurrent au Québec : une certaine réticence à accepter le succès monétaire.
Alors que dans d’autres cultures, la richesse est souvent vue comme une preuve de travail acharné, ici, elle est parfois perçue comme un affront à la modestie collective.
Une leçon pour Slafkovsky
Donc, selon TVA Sports, une Honda Civic aurait mieux passé?
Lajoie, pourtant bien placé pour analyser le hockey, semble avoir choisi de dévier du terrain sportif pour s’attaquer à la vie privée d’un joueur.
Ce genre de commentaire, loin d’être constructif, donne l’impression que l’animateur cherche à attirer l’attention en créant des polémiques inutiles.
Les propos de Lajoie ont immédiatement enflammé les réseaux sociaux. Plusieurs partisans ont exprimé leur désaccord, dénonçant une attaque gratuite et hors de propos.
D’autres ont pointé du doigt le manque de pertinence de TVA Sports, une chaîne déjà critiquée pour ses cotes d’écoute en baisse et ses stratégies éditoriales douteuses.
Certains se demandent si ce genre de commentaire ne contribue pas à éloigner les jeunes joueurs des Canadiens d’une relation saine avec les médias locaux.
En attaquant Slafkovsky pour des choix qui n’ont rien à voir avec sa performance sur la glace, Lajoie ne risque-t-il pas de miner la confiance entre les athlètes et les médias québécois?
L’achat d’une BMW par Juraj Slafkovsky ne devrait pas faire l’objet de critiques publiques. En tant que joueur vedette, il mérite d’être jugé sur ses performances, pas sur ses possessions matérielles.
Jean-Charles Lajoie, en choisissant d’exploiter ce sujet pour créer une controverse, démontre une fois de plus que ses priorités ne sont pas toujours alignées avec celles du sport qu’il est censé commenter.
Il est temps que TVA Sports et ses figures médiatiques se concentrent sur ce qui importe réellement : l’analyse et la promotion du hockey, plutôt que des attaques personnelles.
Dans un contexte où la chaîne lutte pour sa survie financière, ces polémiques ne font qu’aggraver une situation déjà précaire.
Peut-être que Lajoie, au lieu de s’attarder aux choix de voiture des joueurs, devrait plutôt se demander pourquoi tant de partisans commencent à tourner le dos à ses émissions.
Surtout qu'il n’en est pas à son coup d’essai lorsqu’il s’agit de critiquer Juraj Slafkovsky. Depuis que le jeune attaquant slovaque a été repêché au premier rang par les Canadiens de Montréal en 2022, Lajoie semble entretenir une relation conflictuelle, voire obsessionnelle, envers lui.
L’un des moments les plus marquants remonte à une lettre ouverte adressée à Slafkovsky, dans laquelle Lajoie affirmait que le jeune joueur n’était pas considéré comme un choix légitime pour le premier rang par les recruteurs, une affirmation qui a été largement discréditée.
La communauté des partisans et des analystes s’était mise en colère, rappelant que des observateurs comme Alain Chainey et Mathias Brunet avaient bel et bien vu Slafkovsky comme une option viable au sommet du repêchage.
Lajoie avait également reproché au joueur son attitude en conférence de presse, qualifiant ses réponses de "cinglantes" et insinuant un manque de respect envers les médias.
Ces critiques, jugées injustifiées par plusieurs, avaient encore une fois mis en lumière la tendance de Lajoie à transformer des détails mineurs en controverses inutiles.
Pourquoi Slafkovsky semble-t-il être une cible privilégiée pour Jean-Charles Lajoie? Peut-être parce qu’il incarne un pari audacieux de la part de Kent Hughes et Jeff Gorton, une décision qui divise encore certains partisans.
Ou peut-être parce que Lajoie, conscient que les débats autour des jeunes joueurs attirent l’attention, voit en Slafkovsky un levier facile pour générer des clics et des discussions animées.
Quoi qu’il en soit, cette vendetta médiatique ne sert ni le joueur, ni les partisans, ni même TVA Sports.
En s’attaquant régulièrement à un joueur de 20 ans encore en développement, Lajoie donne l’impression de chercher à combler un vide éditorial plutôt que d’apporter une analyse constructive.
Jean-Charles Lajoie aime critiquer les choix de luxe de Slafkovsky, mais que dire des dépenses somptuaires de TVA Sports? Alors que la chaîne accumule les pertes et congédie des employés, elle continue d’envoyer ses journalistes dans des hôtels cinq étoiles pour couvrir des événements sportifs.
Cette contradiction flagrante illustre le manque de cohérence dans les discours de Lajoie et dans les priorités de la station.
Slafkovsky, avec son contrat de 60,8 millions de dollars, a le droit de choisir comment il dépense son argent.
Lajoie semble motivé par un désir de polémique, plutôt que par un véritable souci de contribuer au débat sportif.
Si TVA Sports espère reconquérir son audience et retrouver sa pertinence, il serait peut-être temps que ses figures médiatiques cessent de tirer sur tout ce qui bouge.
Quant à Lajoie, peut-être devrait-il se demander si son obsession pour Juraj Slafkovsky ne dit pas plus sur lui que sur le joueur.
Après tout, la classe et la pertinence ne s’achètent pas, peu importe la marque de voiture que l’on choisit.