15 millions de dollars: Jake Evans rejeté par Kent Hughes

15 millions de dollars: Jake Evans rejeté par Kent Hughes

Par David Garel le 2025-01-23

La tension entre Jake Evans et le Canadien de Montréal ne cesse de monter alors que les négociations de contrat piétinent et que les attentes salariales du joueur ne cadrent pas du tout avec la vision de Kent Hughes.

Selon les informations rapportées par Renaud Lavoie, Evans souhaiterait obtenir un contrat de cinq ans, ce qui est loin de faire l’unanimité au sein de la direction montréalaise.

Ajoutons à cela les rumeurs persistantes dans le milieu qui indiquent qu’il réclamerait un salaire avoisinant les 3 millions de dollars par saison, un montant que Hughes n’a visiblement pas l’intention d’accorder, surtout pas sur 5 ans.

Dans la tête de Kent Hughes, Jake Evans est un plombier utile, mais remplaçable.

15 millions de dollars pour un joueur de soutien n'a aucun sens pour le DG du CH.

Oui, vous avez bien lu. Aux yeux de Kent Hughes, Jake Evans est avant tout un joueur de profondeur, un « plombier » qui remplit bien son rôle, mais qui n’est pas indispensable à la structure à long terme du club.

Sa fiabilité en désavantage numérique et son éthique de travail sont indéniables, mais il est perçu comme un joueur que l’on peut remplacer à moindre coût.

Hughes, qui a toujours prôné une gestion prudente de la masse salariale, sait qu’il peut dénicher un centre défensif au profil similaire sur le marché des transactions ou via les jeunes joueurs déjà dans l’organisation, comme Owen Beck ou Oliver Kapanen.

Le directeur général du CH semble fermement campé sur sa position : un contrat de trois ans à un salaire qui ne dépasserait pas 2,5 à 2,7 millions de dollars par année.

Un compromis qu’Evans et son agent jugent insuffisant, eux qui estiment que le joueur de 28 ans mérite de sécuriser son avenir avec un contrat plus long et plus lucratif.

Si Evans réalisait une saison de rêve en début d’année avec un rythme de production impressionnant, la réalité est tout autre depuis quelques semaines.

Son silence offensif, avec une séquence de dix matchs sans point n'a pas joué pas en sa faveur dans ce bras de fer contractuel.

Evans semble affecté par les rumeurs et la pression grandissante autour de sa situation contractuelle.

Mais il a réussi à briser la glace avec un but gagnant crucial lors du dernier match contre Tampa Bay.

Ce filet, qui a permis au Canadien de l’emporter, lui a sans doute redonné un peu de confiance, mais il ne fait pas disparaître les doutes qui planent sur son rendement offensif global.

Ses statistiques actuelles sont certes respectables, mais son impressionnant début de saison, où il affichait un pourcentage de tirs réussis bien au-dessus de sa moyenne en carrière, a laissé place à un retour à la normale.

Avec une production qui ralentit, la direction du CH commence à se questionner sérieusement sur la pérennité de ses performances offensives.

Ce regain temporaire avec son but contre Tampa Bay ne fait que masquer les inquiétudes de Hughes : Evans est-il capable de maintenir un niveau de jeu suffisant pour justifier un contrat de 3 millions par année sur 5 ans?

Son langage corporel devant les médias en dit long. Visiblement irrité, il évite de répondre aux questions sur son avenir, préférant se concentrer sur son jeu.

Mais la frustration est évidente. Selon certaines sources internes, Evans commence à réaliser que son avenir à Montréal est de plus en plus incertain, et que les millions qu’il espérait toucher pourraient s’envoler si son rendement ne s’améliore pas.

Le véritable problème pour Kent Hughes est que la valeur de Jake Evans sur le marché des échanges semble être en deçà des attentes initiales.

La comparaison avec Scott Laughton, des Flyers de Philadelphie, est un exemple frappant. Les Flyers exigent un choix de première ronde pour Laughton, un joueur avec une production offensive et un leadership supérieurs à ceux d’Evans, mais selon l’insider Darren Dreger, cette demande est jugée excessive par plusieurs équipes de la LNH.

Si un joueur comme Laughton ne peut obtenir un tel retour, alors la valeur d’Evans, qui est perçu comme un centre de quatrième trio, est loin d’être aussi élevée que le souhaiteraient les Canadiens.

Les prétendants potentiels, comme les Devils du New Jersey, les Wild et les Kings de Los Angeles, sont prudents dans leurs offres.

Les Devils, qui n’ont pas de choix de première ronde cette année, ne veulent pas sacrifier un espoir de premier plan comme Simon Nemec ou Seamus Casey, tandis que les Kings ne sont pas prêts à sacrifier leur choix de 1ère ronde, même s'il est éloigné .

Pour Kent Hughes, la gestion de ce dossier est compliquée. S’il décide de ne pas prolonger Evans, il devra s’assurer de maximiser son retour avant la date limite des transactions.

Or, comme mentionné plus tôt, la valeur d’Evans ne semble pas aussi élevée qu’espérée, et Hughes pourrait être contraint de l’échanger pour un choix de deuxième ou troisième ronde, loin des ambitions initiales.

Aussi bien le garder en tant que joueur de location.

D’un autre côté, conserver Evans à long terme représenterait un risque financier que le Canadien n’est pas prêt à prendre.

Offrir un contrat de cinq ans à un joueur qui approche la trentaine et dont le style de jeu est basé sur l’intensité physique comporte des incertitudes, notamment en raison du risque accru de blessures.

Inutile de rappeler qu'Evans a subi plusieurs commotions.

La question à un million de dollars: Evans est-il prêt à faire des compromis?

Car au final, la balle est dans le camp de Jake Evans. S’il souhaite véritablement rester à Montréal, il devra accepter un contrat plus court et moins lucratif que ce qu’il espérait initialement.

Cependant, s’il choisit d’attendre l’ouverture du marché des agents libres, il pourrait se retrouver dans une situation précaire où les offres ne seront pas aussi lucratives qu’il le croit.

Pour le Canadien, l’objectif est clair : éviter une surenchère et continuer à bâtir une équipe compétitive à long terme sans compromettre la flexibilité financière.

Les prochains jours s’annoncent déterminants pour Jake Evans. La pression est à son comble, et chaque match, chaque présence sur la glace, pourrait faire pencher la balance en sa faveur… ou précipiter son départ de Montréal.

Saga à suivre...