2 heures du matin: Martin St-Louis en furie

2 heures du matin: Martin St-Louis en furie

Par David Garel le 2025-01-04

Le Canadien de Montréal se retrouve dans une situation pour le moins ingrate.

Après une défaite à Chicago vendredi soir (4-2), les joueurs ont pris un vol de nuit vers Denver, arrivant à l’hôtel peu après 2h30, heure du Québec.

En moins de 24 heures, ils doivent affronter l'Avalanche du Colorado reposée et redoutable, avant de reprendre l’avion pour Montréal et se préparer à un autre match contre les Canucks lundi.

Le défi ne se limite pas à un calendrier chargé. Denver, située à 1600 mètres d’altitude, met à rude épreuve les capacités physiques des joueurs.

Avec 20 % d’oxygène en moins dans l’air, la récupération devient un véritable casse-tête, surtout après une nuit de sommeil écourtée.

Ce contexte rend l’affrontement de samedi soir encore plus difficile.

« C’est une situation ridicule », soulignent plusieurs analystes, dénonçant un calendrier qui semble conçu pour désavantager le Tricolore.

Malgré ce défi logistique, le Canadien peut se vanter d’une belle séquence récente, avec six victoires en huit matchs.

Cependant, la défaite à Chicago a mis en lumière certaines failles, et il leur faudra retrouver rapidement leur élan face à une Avalanche en pleine ascension.

Avec une fiche impressionnante de 17 victoires en 24 matchs depuis mi-novembre, les anciens Nordiques démontrent une force de frappe offensive redoutable menée par Nathan MacKinnon, Cale Makar et Mikko Rantanen.

Alors que le CH a enfin pu compter sur une formation presque complète au cours des dernières semaines, les absences de David Savard et de Patrik Laine à Chicago compliquent la donne.

Leur présence à Denver reste incertaine, ajoutant une pression supplémentaire sur l’équipe. De son côté, l’Avalanche jongle avec plusieurs blessures, mais leurs vedettes continuent de briller, et le gardien MacKenzie Blackwood offre des performances remarquables.

Certains n’hésitent pas à pointer du doigt Gary Bettman et la ligue pour ce calendrier impitoyable.

« Encore une fois, c’est un coup bas pour une équipe québécoise », déplorent des partisans, rappelant les défis constants que le CH semble affronter, notamment dans la répartition des horaires.

Pour le Canadien, cette rencontre contre l’Avalanche ressemble à une montagne à gravir, au sens propre comme au figuré.

Reste à voir si l’équipe saura puiser dans ses réserves pour défier les pronostics ou si ce périple dans les Rocheuses sera une catastrophe.

Martin St-Louis est en furie, et pour cause. L’entraîneur-chef du Canadien de Montréal ne décolère pas face aux conditions imposées à son équipe.

Arrivés à leur hôtel de Denver à 2h30 du matin, heure du Québec, après une défaite contre les Blackhawks à Chicago, ses joueurs doivent déjà se préparer à affronter l’Avalanche du Colorado en soirée.

En moins de 24 heures, ils enchaîneront deux matchs exigeants avant de repartir pour Montréal, où les Canucks les attendent lundi.

« C’est absurde », aurait lancé St-Louis à ses proches collaborateurs, visiblement exaspéré par un horaire qui ne laisse aucune chance à son équipe de récupérer convenablement.

Je peux témoigner des défis supplémentaires que cette ville impose : ayant habité à Denver pendant plus d’un an, je connais parfaitement les effets de l’altitude sur le corps.

À 1600 mètres au-dessus du niveau de la mer, le manque d’air – 20 % d’oxygène en moins – rend chaque effort physique bien plus éprouvant.

Même une simple séance d’entraînement au gym devient un défi.

Imaginez maintenant devoir performer dans un match de la LNH avec à peine quelques heures de sommeil… C’est tout simplement inhumain.

Pour Martin St-Louis, ce n’est pas seulement une question d’horaire injuste, mais aussi de respect envers les joueurs et leur santé.

Après un vol de nuit et un sommeil minimal, demander à ses hommes de rivaliser avec une équipe comme l’Avalanche, qui a eu deux jours de repos complets, relève de l’irresponsabilité.

« Comment peut-on espérer une compétition équitable dans ces conditions? » aurait-il questionné en privé.

Certains, dont moi-même, voient dans ce type de situation un exemple flagrant des défaillances du calendrier de la LNH.

Le CH semble souvent être désavantagées par des horaires déraisonnables.

Ce traitement, ajouté aux défis naturels de l’altitude à Denver, constitue un véritable obstacle pour le Canadien.

Face à cette situation, St-Louis devra trouver un moyen de motiver ses joueurs et de gérer efficacement leurs efforts pour éviter l’épuisement, tant physique que mental.

Mais au-delà de ce match, cette situation pose une question plus large : à quel moment la ligue prendra-t-elle en compte l’équité et le bien-être des joueurs?

Ce soir, le Canadien devra gravir une montagne au sens propre comme au figuré. Une performance hors norme sera nécessaire pour surmonter la montagne, mais la colère de Martin St-Louis est un rappel puissant que les conditions de travail des joueurs doivent être respectées.

Espérons qu'il saute une coche avant le match pour motiver ses joueurs.