2 millions de dollars dans ses poches: Carey Price ne veut pas aider Kent Hughes

2 millions de dollars dans ses poches: Carey Price ne veut pas aider Kent Hughes

Par David Garel le 2025-03-12

Carey Price pourrait-il enfin être échangé?

C’est la question brûlante qui anime les discussions depuis que le journaliste de TVA Sports, Nicolas Coutier, a ouvert la porte à une possibilité qui semblait autrefois irréaliste : se débarrasser du contrat de 10,5 millions $ du gardien légendaire du Canadien de Montréal.

Un contrat qui, depuis sa signature en 2017, est devenu un véritable boulet pour l’organisation.

Échanger le contrat de Carey Price est une tâche quais-impossible, mais selon Coutier, ce ne serait pas impossible.

La clé réside dans le paiement du dernier boni à la signature de 5,5 millions $, prévu en juillet 2025. Une fois ce montant versé, le contrat deviendrait plus attrayant pour certaines équipes en quête d’optimisation de leur masse salariale via la liste des blessés à long terme (LTIR).

Comme l’explique Hart Levine, fondateur de PuckPedia, un expert en gestion des contrats dans la LNH, des formations qui utilisent déjà la LTIR pourraient être prêtes à absorber cette entente en échange d’une compensation.

L’exemple récent des Canucks de Vancouver et de l’Avalanche du Colorado démontre qu’une telle transaction est faisable.

Vancouver a cédé Tucker Poolman, un joueur qui ne jouera probablement plus dans la LNH, afin d’obtenir un choix de quatrième tour et ainsi optimiser leur flexibilité sous la LTIR.

Si une équipe parvient à trouver le bon ajustement, le contrat de Price pourrait être échangé de la même manière.

Mais une question demeure : Kent Hughes et Geoff Molson sont-ils prêts à offrir une compensation pour convaincre une équipe d’absorber ce contrat?

L’enjeu est de taille, car en gardant Price sur la LTIR, le Canadien doit renoncer à un avantage stratégique majeur : la possibilité d’accumuler de l’espace sous le plafond salarial au fil de la saison, ce qui limiterait leurs options à la date limite des transactions de 2026.

À l’inverse, en se débarrassant de ce contrat, Hughes pourrait être beaucoup plus agressif sur le marché des échanges et des signatures.

Cependant, une autre facette de cette saga vient ternir davantage l’image de Carey Price aux yeux de plusieurs observateurs.

Contrairement à d’autres joueurs qui ont choisi de prendre leur retraite afin d’aider leur équipe, Price a toujours refusé d’envisager cette option.

Son contrat de 84 millions $ sur huit ans lui garantit encore 7,5 millions $ à toucher en 2025-2026, dont 5,5 millions $ en bonis cet été (il l'aurait touché en septembre) et 2 millions $ en salaire de base.

Même s’il a déjà encaissé la majeure partie de son pactole, il refuse catégoriquement de laisser ces deux derniers millions sur la table.

Certains verront cela comme une décision purement contractuelle, un droit légitime qu’il exerce. D’autres y verront un geste égoïste, un manque de considération pour l’organisation qui lui a tout donné et qui peine aujourd’hui à se libérer de cette entrave financière.

Dans une ligue où la flexibilité salariale est cruciale pour bâtir une équipe championne, la posture de Price place le Canadien dans une situation difficile.

L’été 2025 marquera peut-être la fin de cette saga. Kent Hughes devra alors trancher : sacrifier un choix au repêchage ou un jeune joueur pour échanger ce contrat, ou bien patienter une dernière année en espérant que cette contrainte ne freine pas la progression de son équipe vers la Coupe Stanley.

Ce qui est certain, c’est que les jours où Price représentait l’avenir du Canadien sont bel et bien révolus. Désormais, il incarne le poids du passé que l’organisation tente désespérément de laisser derrière elle.

La question...à deux millions de dollars: Geoff Molson aurait-il tourné la page sur Carey Price?

C’est la question qui brûle les lèvres des partisans après l’ignorance totale de l’organisation envers l’ancien gardien vedette lors des célébrations d’avant-match lors du match d'ouverture en octobre dernier.

Aucune reconnaissance, aucun hommage, même pas un passage furtif sur le Jumbotron. Rien. Juste une photo de sa famille publiée sur les réseaux sociaux, comme si sa présence était un détail sans importance.

Les partisans n’ont pas tardé à réagir avec indignation. Comment expliquer qu’un joueur aussi emblématique que Price soit traité avec une telle froideur, alors que Chris Nilan et même Madame Béliveau ont eu droit à une présentation officielle?

Certains estiment que c’était un message clair de Geoff Molson : il en a assez.

Car au-delà de l’amour que les partisans portent encore à Price, il ne faut pas oublier la position délicate dans laquelle il a placé l’organisation.

Son contrat, signé sous Marc Bergevin en 2017, est devenu l’un des plus lourds de l’histoire de la LNH. Molson, qui a fait de Price l’un des athlètes les mieux payés du hockey, pourrait-il aujourd’hui nourrir une certaine amertume?

Après tout, il n’aurait suffi que d’un geste simple de la part de Price pour alléger le fardeau du Canadien : prendre sa retraite. Un seul mot, une seule décision, et le CH aurait retrouvé une précieuse flexibilité salariale, plutôt que de naviguer avec la LTIR comme un bateau troué.

Mais non, Price veut chaque dernier dollar, y compris ces deux millions restants, comme si 82 millions ne suffisaient pas.

Molson, un propriétaire qui a toujours respecté ses engagements envers ses joueurs, pourrait avoir du mal à digérer cette attitude.

L’organisation aurait fait énormément pour Price, lui offrant un salaire royal, des soins médicaux de pointe, un encadrement exemplaire.

Et en retour? Rien. Pas même un geste de bonne foi pour aider une équipe qui lui a tout donné.

Certains diront que c’est simplement une question de droits contractuels, que Price est dans son bon droit. D’autres y verront une preuve que l’ancien numéro 31 ne se soucie plus du CH depuis longtemps.

Si Molson a choisi de ne pas l’honorer devant les partisans, c’est peut-être parce qu’il considère que Price ne mérite plus cet honneur.

Après tout, comment célébrer un joueur qui, bien qu’il ait marqué l’histoire du club, refuse aujourd’hui d’aider l’organisation à se relever?

L’argent est une chose, le respect en est une autre. Price aurait pu partir en héros, il choisit de partir en homme d’affaires.

Molson, lui, choisit de regarder vers l’avenir.