2 millions de dollars en fumée: Rafaël Harvey-Pinard a tout perdu

2 millions de dollars en fumée: Rafaël Harvey-Pinard a tout perdu

Par Marc-André Dubois le 2025-03-17

Le ciel est très, très sombre au-dessus de Rafaël Harvey-Pinard. Ce qui semblait être une simple blessure au haut du corps se transforme peu à peu en un véritable cauchemar.

Le Canadien de Montréal joue la carte du secret, et ça, c’est rarement bon signe.

Depuis que Harvey-Pinard a quitté la glace péniblement mercredi dernier après une violente collision avec Chris Terry, l’organisation se garde bien de donner des détails sur la gravité de sa blessure à l’épaule.

Le Rocket de Laval s’est contenté d’un bref communiqué mentionnant une "évaluation médicale plus approfondie".

Mais voilà le problème : quand un joueur souffre d’une blessure mineure, il n’a pas besoin d’une évaluation approfondie. On parle ici d’un possible diagnostic catastrophique.

Ken Hughes vient de vendre la mèche à la rencontre des directeurs généraux de la LNH.

Interrogé sur David Reinbacher, il a rassuré tout le monde en affirmant qu’il s’agit uniquement de gestion de fatigue et qu’il n’y a aucun problème structurel dans son genou.

Il a même été catégorique : Reinbacher sera de retour bientôt.

Mais quand le nom de Rafaël Harvey-Pinard est sorti, tout a changé. Hughes s’est crispé. Il a bégayé. Il a tenté de minimiser la situation, mais tu pouvais voir dans ses yeux que l’inquiétude était réelle.

Ses mots exacts?

"On aura besoin d’une évaluation plus approfondie concernant Rafaël Harvey-Pinard."

Ça, en langage de dirigeant de la LNH, ça veut dire "on craint le pire."

Et selon ce qui circule en coulisses, le pire est déjà arrivé.

Soyons honnêtes.

Harvey-Pinard n’était déjà plus dans les plans du Canadien avant cette blessure.

Il a perdu sa place dans la LNH après sa fracture à la jambe l’été dernier en jouant bêtement à la balle molle.

Il a été écarté du voyage en Californie, un message clair qu’on ne comptait plus sur lui.

Il peinait à se démarquer même dans la Ligue américaine.

Et maintenant? Il est blessé de manière grave, encore une fois.

Selon des sources proches de l’équipe, le Canadien ne lui offrira pas de nouveau contrat cet été.

C’est terminé.

Il a bien fait de toucher son 2,2 millions de dollars garantis, parce que ce sera son dernier vrai chèque dans le hockey nord-américain.

Mais le Québécois a beau avoir signé un contrat millionnaire, cela ne signifie pas qu’il est financièrement à l’abri pour le reste de sa vie.

Ce chiffre, bien qu’impressionnant sur papier, fond très rapidement une fois que toutes les obligations financières sont prises en compte.

Les impôts : Une bonne partie de cette somme a été absorbée par le fisc québécois et canadien. À ce niveau de revenus, il peut dire adieu à près de 50% en taxes et impôts divers.

Son agent : Un joueur de hockey verse généralement entre 3 et 5% de son salaire à son agent. Ça peut sembler peu, mais sur 2,2 millions, cela représente près de 100 000$ en moins.

Les entraîneurs privés et la réhabilitation : Avec ses multiples blessures, Harvey-Pinard a dû investir une fortune en soins médicaux, entraîneurs spécialisés, nutrition et équipement pour tenter de retrouver sa forme.

Le coût de la vie et les dépenses personnelles : Il n’a peut-être pas le train de vie d’un joueur étoile, mais il a tout de même dû payer un loyer (ou sonhypothèque), une voiture, ses assurances et toutes ses dépenses quotidiennes.

Au final, il ne lui reste probablement plus grand-chose dans les poches.

Et c’est là que le vrai problème commence : son avenir est incertain, son prochain contrat est loin d’être assuré et il ne touchera plus jamais un salaire de la LNH.

Si Harvey-Pinard veut continuer à jouer au hockey professionnel, il devra se tourner vers l’Europe. Mais même là, rien n’est garanti.

La KHL? Impossible.

La ligue russe peut être attirante pour ses gros salaires, mais Harvey-Pinard n’a ni le talent, ni la robustesse physique pour y survivre. 

C’est une ligue extrêmement exigeante où seuls les joueurs nord-américains ayant un profil offensif dominant ou un gabarit imposant trouvent leur place.

La Suisse? Peu probable.

La NL suisse est la destination privilégiée pour de nombreux ex-joueurs de la LNH, mais elle est aussi très compétitive.

Les clubs suisses ont des places limitées pour les étrangers, et elles sont souvent réservées à des joueurs d’élite, capables d’apporter un impact immédiat.

Harvey-Pinard, avec ses blessures à répétition et sa production en déclin, n’est pas un candidat idéal.

La Suède? Difficile, mais pas impossible.

La SHL suédoise est une ligue rapide et technique. Harvey-Pinard pourrait tenter de s’y faire une place, mais là encore, il devra accepter un salaire bien inférieur à ce qu’il touchait en LNH.

La Finlande? Une possibilité plus réaliste.

La Liiga finlandaise est moins compétitive que la SHL ou la NL, et certains joueurs nord-américains y trouvent refuge pour relancer leur carrière.

Harvey-Pinard pourrait s’accrocher à cette option, mais encore une fois, son historique de blessures pourrait refroidir plusieurs équipes.

La France? Une descente brutale.

Si Harvey-Pinard ne trouve pas de contrat en Finlande ou en Suède, il pourrait être contraint d’aller jouer en France ou en Allemagne. Mais les salaires y sont dérisoires, souvent entre 40 000 et 80 000 euros par année.

Jouer en France, c’est accepter que sa carrière professionnelle de haut niveau est terminée. C’est l’option ultime pour quelqu’un qui veut simplement continuer à jouer, sans ambition de revenir un jour en LNH ou même en Ligue américaine.

Harvey-Pinard a beaucoup de travail devant lui, mais son agent encore plus.

Ce dernier, qui a déjà touché sa commission sur les 2,2 millions de dollars, doit maintenant trouver une porte de sortie pour son client.

Il doit trouver un club prêt à parier sur lui malgré son corps fragile.

Il doit convaincre une organisation européenne que Harvey-Pinard peut encore être utile.

Il doit gérer un dossier qui s’annonce extrêmement compliqué, car les offres ne pleuvront pas.

Il y a quelques années, Rafaël Harvey-Pinard était le chouchou des partisans, un exemple de travail acharné, un modèle d’abnégation.

Aujourd’hui, il est un joueur oublié, largué par le Canadien, écarté du voyage en Californie, blessé à répétition, et sans aucun avenir en Amérique du Nord.

Il n’a plus le luxe du choix. Il doit s’accrocher à ce qu’il reste, car son prochain contrat pourrait être son dernier.

Le rêve de la LNH est mort et enterré.

Maintenant, c’est sa carrière tout entière qui est en jeu.

Ce qui est encore plus brutal, c’est que cette blessure pourrait aussi marquer la fin de son aventure avec le Rocket de Laval.

Si son corps ne suit plus le rythme de la LNH ni même celui de la Ligue américaine, quel club voudra lui offrir un contrat, même à deux volets?

Et maintenant, que lui reste-t-il?

Harvey-Pinard doit regarder la réalité en face.

Ses options en Amérique du Nord se sont évaporées.

S’il veut continuer à jouer au hockey professionnel, l’Europe devient son seul salut.

La Suisse, la Suède, la Finlande, l'Allemagne… Ces ligues pourraient lui offrir un dernier chèque, un dernier espoir de sauver les meubles.

Mais ce qui est sûr, c’est que son rêve avec le Canadien est mort.

Il ne portera plus jamais le chandail bleu-blanc-rouge.

Son histoire avec Montréal se termine dans l’ombre, loin des projecteurs, avec un silence qui en dit long sur ce que l’organisation pense réellement de lui.

Le verdict tombera bientôt. Mais la réalité, tout le monde la connaît déjà :

C’est la fin de Rafaël Harvey-Pinard avec le Canadien de Montréal. Espérons que ce ne soit pas la fin...de tout...