2144 dollars: Nick Cousins nargue Arber Xhekaj

2144 dollars: Nick Cousins nargue Arber Xhekaj

Par David Garel le 2025-10-01

La LNH devrait avoir honte.

Il y a des décisions qui dépassent l’entendement. Des gestes qui, par leur violence, devraient mettre fin à la carrière d’un joueur ou à tout le moins le suspendre pour plusieurs rencontres.

Et puis, il y a des sanctions qui transforment une ligue entière en blague. Ce mercredi, en apprenant que Nick Cousins s’en sortait avec une simple amende de 2 148 dollars et 44 sous, le maximum permis par la convention collective, pour son coup de hache sur Ivan Demidov, on a tous eu l’impression d’assister à un sketch. 

Deux mille dollars pour tenter de briser le poignet du joyau du CH. Deux mille dollars pour un geste prémédité et lâche. Voilà le message de la LNH :

« Frappez qui vous voulez en présaison, tant que vous avez votre carte Visa. »

On aime le hockey robuste, on aime les matchs qui brassent, surtout à Québec, où les souvenirs de la rivalité Nordiques‑Canadiens sont encore brûlants.

Mais le match de mardi soir au Centre Vidéotron a tourné à la farce. Quatre combats. Des mises en échec par‑derrière. Des coups gratuits. Des joueurs AHL envoyés comme chair à canon pour envenimer la partie. Ce n’était plus du hockey préparatoire. C’était un cirque.

Et dans ce cirque, Nick Cousins s’est comporté comme le clown le plus dangereux de la troupe. Un coup de Sherwood directement sur les mains d’Ivan Demidov, après avoir passé toute la soirée à chercher la bagarre sans jamais la prendre.

Le prodige russe quitte le match, plié en deux. La panique envahit le banc du CH. Martin St‑Louis, en conférence de presse, se limite à dire que son joueur sera réévalué. On retient notre souffle.

Le détail qui choque encore plus que le geste? Le timing.

Nick Cousins savait exactement ce qu’il faisait. Toute la soirée, il a évité Arber Xhekaj, l’homme qui impose la loi à Montréal.

Mais quand Xhekaj est expulsé et file au vestiaire, Cousins devient soudainement brave. Il fonce sur Demidov. Coup salaud. Et s’en va tranquillement, sans crainte de représailles. C’est lâche. C’est calculé. C’est du "cheap" de bas étage.

Ce n’était pas seulement un coup salaud. C’était une attaque planifiée. Nick Cousins a attendu que le seul gars capable de lui faire rendre des comptes, Arber Xhekaj, soit expulsé pour frapper.

Il n’a pas fait ça au hasard. Il a repéré le moment où le CH n’avait plus de protection, et il a foncé sur Ivan Demidov. Un geste lâche, vicieux, et typique d’un joueur qui ne veut jamais répondre de ses actes.

Voilà la réalité. Cousins n’a pas voulu blesser par accident. Il a choisi son moment, son angle, sa cible.

Ce n’est pas nouveau. Cousins a bâti sa carrière sur ces gestes vicieux, sur ces coups salauds donnés en douce. Il n’a jamais été reconnu pour répondre de ses actes.

Quand on l’invite à jeter les gants, il recule. Il préfère les coups de sournois, les slashs vicieux, les "cheap shots" hors‑jeu. Mardi soir, c’était la même recette. Sauf que cette fois, la victime s’appelle Ivan Demidov. Et qu’à Montréal, ça ne passe pas.

Et que fait la LNH? Une amende de 2 148 dollars et 44 sous.

Deux mille dollars pour une tentative de blessure qui aurait pu changer la trajectoire d’une carrière. Deux mille dollars pour un geste que même dans un tournoi de garage on sanctionnerait plus sévèrement. Deux mille dollars, c’est moins que le billet moyen dans une loge pour un match du Canadien. C’est une blague. Une insulte.

Le message est clair : en présaison, tout est permis. Frappez les jeunes vedettes, brisez les poignets, détruisez la préparation des autres équipes. Si vous avez un petit compte en banque, ça passe. La Ligue protège ses vétérans agitateurs, pas ses futurs talents.

Et maintenant? On fait quoi? On sourit? On remercie Gary Bettman? On souhaite bon courage à Demidov et on ferme la lumière? Non.

Parce que samedi, au Centre Bell, les Sénateurs reviennent. Et si Nick Cousins est de l’alignement, personne ne pourra dire qu’il ne savait pas.

Le Canadien a encore ses soldats. Arber Xhekaj, son petit frère Flroian, Jayden Struble, Brendan Gallagher qui peut aussi jouer au petit rat…

Tous ont pris note. Et cette fois, il ne sera pas question d’amende.

L’absence de sanction réelle est une invitation au chaos. La LNH vient d’ouvrir la porte à une revanche sauvage. Si Cousins se retrouve sur la glace à Montréal, préparez-vous : ça va brasser comme on n’a pas vu depuis longtemps.

Et qu’on ne vienne pas dire que Montréal joue les victimes. On peut aimer le hockey physique. On peut aimer la robustesse. Mais il y a une différence entre une mise en échec et une agression. Mardi soir, on a franchi cette ligne. Et mercredi, la LNH a choisi de fermer les yeux.

Les partisans de Montréal sont furieux sur les réseaux sociaux, et avec raison. Ils voient un joueur salir l’intégrité du jeu et s’en tirer avec une somme ridicule. Pendant ce temps, on suspend des joueurs pour un bâton levé accidentel. Où est la logique?

Ivan Demidov est censé être l’un des visages de la LNH pour la prochaine décennie. Le Canadien mise sur lui comme sur une pierre angulaire.

Mardi soir, il aurait pu se retrouver avec un poignet fracturé avant même son premier match officiel. La LNH avait l’occasion d’envoyer un message clair : 

« On protège nos jeunes. » 

Elle a choisi d’envoyer l’inverse : « Bonne chance. »

Et ce n’est pas seulement Montréal qui doit s’inquiéter. Chaque équipe qui aligne des jeunes vedettes doit comprendre que la présaison est une jungle. Qu’un vétéran frustré peut ruiner votre camp pour le prix d’un café Starbucks par jour pendant un an.

Nick Cousins a frappé bas. La LNH a frappé plus bas encore. En infligeant une amende dérisoire de 2 148 $ et 44 sous, elle a transformé un geste inacceptable en simple ligne comptable. Elle a légitimé la lâcheté. Elle a trahi l’esprit du jeu.

Et maintenant, tout le monde attend samedi. Le Centre Bell sera plein. Les Sénateurs arriveront avec leur arrogance. Le CH avec sa rancune. Et Nick Cousins avec son amende déjà payée.

La Ligue pense avoir clos le dossier. Elle vient au contraire d’ouvrir la saison la plus explosive de la rivalité Montréal‑Ottawa depuis des décennies.