3 milliards de dollars: Pierre-Karl Péladeau jaloux de Geoff Molson

3 milliards de dollars: Pierre-Karl Péladeau jaloux de Geoff Molson

Par David Garel le 2025-10-01

Il doit s’asseoir chaque matin avec un café serré, les yeux rivés sur les chiffres de Sportico, et ravaler son orgueil.

Pendant que son empire médiatique s’effondre, que TVA Sports, supposé être le roc du retour des Nordiques, Pierre-Karl Péladeau contemple l’un des pires non-choix de sa carrière d’homme d’affaires : ne pas avoir sorti son chéquier pour acquérir une équipe d’expansion de la LNH en 2016.

À l’époque, le prix d’entrée était clair, public, et même raisonnable : 500 millions de dollars américains. Pour un milliardaire québécois patriote, qui avait déjà le Centre Vidéotron dans sa poche, c’était le coup parfait.

Mais Péladeau, prudent à l’excès ou simplement mal conseillé, a refusé d’avancer. Aujourd’hui, ce refus résonne comme un échec historique.

Regardons froidement la réalité. En 2017, l’équipe d’expansion acceptée, les Golden Knights de Vegas, ont payé 500 M$ US pour rejoindre la ligue.

En 2021, le Kraken de Seattle est monté à 650 M$ US. Mais en 2025? Les Blue Jackets de Columbus (l'équipe la plus pauvre de la LNH) valent 1.3 milliard de dollars. Une équipe médiocre dans un marché secondaire vaut plus du double de ce qu’aurait coûté une franchise neuve, à Québec, dans un aréna flambant neuf.

Quant aux puissances? Les Maple Leafs valent aujourd’hui 4.25 milliards. Les Rangers : 3.65 milliards. Et le Canadien? 3.3 milliards de dollars. 

Le club acheté 575 millions en 2009 par la famille Molson est devenu un joyau d’affaires. Geoff Molson doit rire dans sa barbe chaque fois qu’il entend le nom de PKP.

Car pendant que le Canadien double sa valeur en quatre ans, Pierre Karl Péladeau regarde son propre investissement, le Centre Vidéotron, s’enliser dans les pertes, les subventions publiques, et l’inaction. Il détient une cathédrale… sans religion. Une patinoire sans équipe. Une vitrine sans produit.

C’est là que ça fait mal comme jamais. Ce n’est pas seulement que Péladeau a raté une bonne affaire. C’est qu’il a publiquement prétendu vouloir ramener les Nordiques. Il a mobilisé une ville entière. Il a promis. Il a pris le micro. Il a paradé avec Bettman. Puis, quand le moment est venu de faire un chèque… il a disparu.

Ce refus a tout gâché. Elle a enterré le projet. Elle a humilié Québec. Elle a cristallisé l’image de PKP en illusionniste plus qu’en bâtisseur. Un homme obsédé par le contrôle, mais incapable de livrer.

Et aujourd’hui, on le voit errer médiatiquement, tentant de se repositionner sur la scène nationale, pendant que des hommes comme Luc Poirier prennent sa place.

Car le plus cruel dans ce dossier? Ce n’est pas que PKP a raté le train. C’est qu’il voit maintenant Luc Poirier sauter sur les rails.

L’homme d’affaires lavallois, avec son style direct, son franc-parler, et son carnet de chèques bien garni, a déclaré à RDS préférer ramener les Nordiques que s’investir dans la Formule 1. Un message clair : « Je suis prêt. Lui ne l’a jamais été. »

Poirier a déjà tenté d’acheter les Coyotes de l’Arizona pour 380 millions US, avec un plan clair de relocalisation à Québec. Il affirme avoir été prêt à aller jusqu’à 800 millions US pour une autre franchise. Il a les reins. Il a l’ambition. Et surtout, il n’a aucun respect pour Pierre Karl Péladeau.

Il a même affirmé que ramener une équipe sans pouvoir gérer l’amphithéâtre est impossible. Une manière directe de dire : « PKP est le problème, pas la solution. »

Et tout ça se passe pendant que le joyau sportif de Quebecor, TVA Sports, agonise. La chaîne ne détient plus que quelques miettes de droits, dépend d’une entente précaire avec le Canadien qui s’achève en 2026, et peine à justifier son existence.

La LNH ne veut plus entendre parler de Quebecor. Bettman ne répond plus aux appels. La candidature de Québec est morte… tant que PKP est impliqué. 

Gary Bettman l’a laissé entendre à mots couverts. Bill Daly l’a confirmé en coulisses. Et Renaud Lavoie, dans ses interventions à JiC, a soigneusement évité de nommer Poirier, comme si son nom brûlait les lèvres de TVA.

Cette omerta médiatique, cet effacement volontaire du rival, confirme que le conflit entre Poirier et Péladeau est à son comble. TVA refuse de donner une tribune à l’homme qui pourrait sauver Québec, uniquement parce qu’il dérange l’égo de PKP.

Pierre Karl Péladeau doit vivre avec cette décision. Il doit vivre avec l’image d’un homme qui avait tout entre ses mains, et qui a tout laissé tomber. Il avait un aréna neuf, une ville passionnée, l’aval du public… et le chèque facile à écrire.

Il n’a rien fait.

Et maintenant, il regarde les autres bâtir ce qu’il aurait dû construire. Il regarde le Canadien valoir six fois le prix de l’expansion qu’il a refusée. Il voit les franchises américaines s’envoler à des milliards de dollars.

Pendant ce temps, Québec est toujours sans équipe. Et PKP est toujours sans projet.

Il a voulu être le sauveur des Nordiques. Il est finalement celui qui a enterré le projet pour de bon.

Toronto Maple Leafs : 4.25 milliards

New York Rangers : 3.65 milliards

Montréal Canadiens : 3.3 milliards

Boston Bruins : 3.0 milliards

Los Angeles Kings : 2.96 milliards

Edmonton Oilers : 2.76 milliards

Chicago Blackhawks : 2.74 milliards

Philadelphia Flyers : 2.66 milliards

Washington Capitals : 2.3 milliards

Detroit Red Wings : 2.11 milliards

New Jersey Devils : 2.06 milliards

Vegas Golden Knights : 2.02 milliards

Dallas Stars : 1.94 milliard

New York Islanders : 1.93 milliard

Carolina Hurricanes : 1.92 milliard

Tampa Bay Lightning : 1.9 milliard

Florida Panthers : 1.89 milliard

Vancouver Canucks : 1.87 milliard

Calgary Flames : 1.82 milliard

Colorado Avalanche : 1.81 milliard

Minnesota Wild : 1.79 milliard

Seattle Kraken : 1.71 milliard

Pittsburgh Penguins : 1.7 milliard

Nashville Predators : 1.6 milliard

Anaheim Ducks : 1.59 milliard

St. Louis Blues : 1.53 milliard

San Jose Sharks : 1.49 milliard

Utah Mammoth : 1.44 milliard

Buffalo Sabres : 1.36 milliard

Ottawa Senators : 1.34 milliard

Winnipeg Jets : 1.33 milliard

Columbus Blue Jackets : 1.3 milliard