Maxim Lapierre a secoué le monde du hockey québécois avec des propos brutaux qui représentent une réalité troublante.
S’exprimant avec une passion rare, il a dénoncé l’attitude des joueurs du Canadien, remettant en question leur éthique de travail et leur gratitude face à la chance inouïe qu’ils ont de pratiquer leur sport dans l’une des franchises les plus prestigieuses de la Ligue nationale de hockey.
Une déclaration qui résonne comme un coup de poing dans le portefeuille des joueurs.
« Quand je jouais, j’étais tellement en colère contre les gens qui critiquaient le salaire des joueurs. Mais au final, ils avaient raison.
ll y a des gens, des mères célibataires, des familles qui travaillent 12 heures par jour. Les deux parents ont du mal à nourrir leurs enfants.
Pendant ce temps, tu vois des gars arriver avec de beaux costumes, de belles voitures, et qui gagnent environ 400 000 $.
Certains gars touchent 400 000 $ toutes les deux semaines, parce que tu reçois 13 paiements pendant l’année, et c’est payé en dollars américains.
En fin de compte, tu travailles 20 minutes. Oui, 20 minutes, quand tu te présentes au Centre Bell. Est-ce que tu peux patiner et frapper?
Je me fous de ce que tu ressens sur la glace, si tu es fatigué, jeune, peu importe. Est-ce que tu peux travailler, bordel?
C’est tout. C’est un privilège dans la vie de se coucher le soir sans s’inquiéter de tes finances ou de ta santé. Et eux, ce sont juste des jeunes gars qui font des millions de dollars. Fermez-la et patinez! C’est clair ou pas? »
@thesickpodcasts Maxim Lapierre is FED UP of Habs players not giving it their all... "Some guys they make $400k every two weeks... you're working 20 minutes when you show up at the Bell Centre... shut up and f***ing skate, is that clear enough?" #MontrealCanadiens #GoHabsGo #thesickpodcast ♬ original sound - The Sick Podcast Tony Marinaro
Lapierre a été sans pitié, et pour cause. Lorsqu'il parlent des joueurs qui empochent 400 000 dollars aux deux semaines pour un total de 13 paiements, il parle clairement de Nick Suzuki et Cole Caufield avec leurs salaires annuels tout juste en-dessous de 8 millions de dollars US par année.
Et la saison prochaine, Juraj Slafkovsky va lui aussi empocher ce genre d'argent. On parle de trois joueurs qui se traînent les patins en ce moment.
Et ils ne sont pas les seuls.
Les Canadiens de Montréal, qui affichent des performances honteuses depuis le début de la saison, semblent souvent amorphes sur la glace.
Ce manque de combativité, de volonté et d’engagement est d’autant plus révoltant qu’il contraste avec la passion et les sacrifices des partisans, qui continuent de remplir le Centre Bell malgré la pauvreté du spectacle offert.
Le message de Lapierre va au-delà de la simple critique sportive. Il pointe du doigt une déconnexion flagrante entre des joueurs multimillionnaires et une population qui peine à joindre les deux bouts.
Pour beaucoup de fans, aller au Centre Bell représente un investissement énorme, souvent au détriment d’autres priorités.
Et ce qu’ils attendent en retour, ce n’est pas nécessairement une victoire, mais un effort sincère et inébranlable.
En clamant le fait que ces joueurs touchent des salaires astronomiques pour jouer 20 minutes par soir, Lapierre rappelle une vérité dérangeante : le hockey est un privilège, pas un droit.
Ces athlètes, bien qu’ils aient travaillé dur pour atteindre la LNH, vivent dans un monde qui les isole des réalités du quotidien.
Et pourtant, ce privilège s’accompagne d’une responsabilité : celle de donner leur maximum à chaque présence sur la glace.
Ce qui irrite Lapierre, et de nombreux fans, c’est cette impression que certains joueurs ne réalisent pas la chance qu’ils ont.
Des erreurs répétées, un manque d’intensité flagrant, et une attitude nonchalante sur la glace, tout cela laisse un goût amer à une base de partisans qui mérite mieux.
Les propos de Lapierre nous font réaliser un problème plus profond : la culture actuelle du Canadien de Montréal.
Cette organisation, autrefois synonyme de fierté et de travail, semble aujourd’hui dépourvue de l’exigence qui faisait sa force.
Le manque de leadership sur la glace et dans le vestiaire, combiné à une gestion trop douce de la part de Martin St-Louis, a contribué à créer une atmosphère où les joueurs ne se sentent pas toujours redevables envers leurs partisans.
Maxim Lapierre, avec sa franchise brutale, incarne la frustration des fans. Il dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : le manque d’effort et de respect de certains joueurs est inexcusable.
Lorsque des familles dépensent une fortune pour voir leur équipe jouer, le minimum qu’elles attendent, c’est une équipe qui se bat jusqu’à la dernière seconde. Or, trop souvent, ce n’est pas ce qu’on voit.
Les propos de Lapierre, bien qu’inconfortables, sont nécessaires. Ils forcent une réflexion sur ce que signifie porter le chandail du Canadien de Montréal.
Ce chandail représente bien plus qu’une simple équipe de hockey : il incarne une histoire, une fierté et une connexion profonde avec une communauté qui mérite mieux que des excuses ou des performances tièdes.
Lapierre a lancé un appel clair : réveillez-vous. Le temps des excuses est terminé. Chaque joueur qui porte le bleu-blanc-rouge doit comprendre que ce chandail s’accompagne de responsabilités.
Non seulement envers l’équipe, mais aussi envers les partisans, les familles, et les enfants qui rêvent d’un jour jouer dans la LNH.
Le message est brutal, mais il est nécessaire : si tu ne peux pas patiner, frapper et te donner à 100 %, tu n’as rien à faire dans cette ligue.