Selon les informations rapportées par le journaliste Nicolas Cloutier de TVA Sports, Ivan Demidov se retrouve dans une situation de plus en plus précaire au SKA Saint-Pétersbourg.
Le jeune attaquant aurait refusé à trois reprises une prolongation de contrat proposée par le SKA le mois dernier. Ce rejet catégorique serait directement à l’origine de la réduction drastique de son temps de jeu.
D’après une source proche de l’entourage de Demidov, les offres du SKA incluaient une prolongation de deux ans d’une valeur moyenne de 40 millions de roubles (environ 560 000 $ canadiens) avec des bonus pouvant aller bien au-delà de ce montant.
Malgré ces tentatives séduisantes d’incitation financière, Demidov est resté ferme : il ne veut rien savoir d’une année supplémentaire en Russie, ayant en tête son objectif de rejoindre la LNH en 2025-2026.
Il voudrait même rejoindre la LNH dès le printemps 2025 pour jouer quelques matchs, brûler une année de son contrat d'entrée et qui sait, jouer en séries éliminatoires.
« Ivan savait que ce serait difficile, mais il était prêt à affronter cette situation », précise la source, ajoutant que le joueur s’attendait à cette réaction du SKA dès le début de la saison.
En effet, Roman Rotenberg, l’entraîneur-chef controversé du SKA, est connu pour punir les jeunes talents qui expriment leur désir de partir en Amérique du Nord.
Le cas de Demidov rappelle d’autres épisodes similaires vécus par des espoirs prometteurs. En 2020, Vasili Podkolzin avait été rétrogradé sur le banc après un bon début de saison, avant de quitter la KHL pour rejoindre les Canucks de Vancouver.
Kirill Marchenko et Ivan Morozov ont subi des traitements similaires avant de faire le saut en LNH, tandis que le gardien Yaroslav Askarov a passé la majeure partie de la saison 2021-2022 dans la VHL, loin des projecteurs du SKA.
Ce chantage est une pratique courante en KHL, où plusieurs jeunes joueurs sont freinés dans leur développement s’ils refusent de prolonger leur contrat avec leur club d’origine.
Roman Rotenberg, fils de Boris Rotenberg et proche du Kremlin, exerce un contrôle quasi absolu au SKA grâce à l’influence familiale et au soutien financier de Gazprom.
Malgré son manque d’expérience en tant qu’entraîneur, il se compare à des figures légendaires comme José Mourinho et supervise la gestion stratégique de l’équipe, bien que les entraînements soient laissés à ses adjoints.
Pour Rotenberg, la moindre critique est perçue comme une attaque personnelle. Cette approche autoritaire a contribué au traitement de Demidov, relégué à un rôle secondaire malgré des performances impressionnantes.
Ivan Demidov a pourtant montré toute l’étendue de son talent depuis le début de la saison. Il a été nommé recrue du mois en septembre dans la KHL, mais cela n’a pas suffi à empêcher Rotenberg de le clouer au banc.
Mardi dernier, Rotenberg, sous pression médiatique, lui a enfin accordé 13 minutes de jeu contre Neftekhimik, une première depuis le 27 septembre.
Cependant, ces éclats de temps de glace demeurent rares. En moyenne, Demidov passe moins de 12 minutes sur la glace, et lors de certains matchs, il est limité à moins de cinq minutes, une situation ridicule pour un joueur de son calibre.
L’inquiétude grandit autour du sort de Demidov. Son refus de prolonger son contrat a exacerbé les tensions avec l’état-major du SKA.
Selon certaines spéculations, cette situation pourrait même mettre le jeune joueur en danger, du moins, professionnellement.
Les partisans du Canadien, attentifs à son évolution, redoutent qu’il ne devienne une victime du pouvoir autoritaire exercé par Rotenberg.
« Roman ne veut pas entendre parler de départs pour l’Amérique du Nord », explique la source.
« Il préfère pourrir la vie des joueurs pour les contraindre à rester. »
Alors que la pression monte sur la direction du Canadien pour agir, l’obtention d’un visa canadien reste un obstacle majeur.
Même si Demidov parvenait à rompre son contrat, il ne pourrait rejoindre Montréal immédiatement sans cette autorisation.
En attendant, son développement est suspendu à la volonté de Rotenberg, un homme dont les décisions semblent davantage motivées par l’égo et le contrôle que par le développement des jeunes talents.
Kent Hughes et Jeff Gorton doivent désormais décider de la stratégie à adopter. Doivent-ils patienter jusqu’à la fin du contrat de Demidov ou chercher une solution immédiate pour le sortir de cet environnement toxique?
Le jeune attaquant a fait savoir qu’il ne signerait pas de prolongation avec le SKA et qu’il est déterminé à rejoindre Montréal.
Mais la situation devient intenable. Les partisans, furieux, réclament une intervention rapide avant que le rêve nord-américain de Demidov ne soit définitivement compromis.
La situation d’Ivan Demidov au SKA Saint-Pétersbourg est non seulement cruelle, mais aussi révélatrice de la "radinerie" du club russe.
560 000 dollars canadiens avec des bonus peut paraître séduisant, mais on parle d'une somme qui est loin des standards auxquels sont habitués les jeunes espoirs en Amérique du Nord.
Pour un joueur du calibre de Demidov, les propositions du SKA frisent l’insulte.
Comparons : Juraj Slafkovsky, premier choix du repêchage de 2022, a signé un contrat d’entrée dans la LNH à 950 000 dollars par saison, avec des bonis pouvant atteindre 3,5 millions.
Et le SKA pensait vraiment convaincre un jeune prodige avec 560 000 dollars? Une somme qui, dans le monde du hockey professionnel, représente des « peanuts ».
Cette approche économique du SKA est à peine croyable pour un club aussi fortuné, soutenu par Gazprom.
Pour cette compagnie, l'argent coule comme du pétrole.
D’autant plus que le traitement imposé à Demidov ne se limite pas au salaire : son temps de jeu est systématiquement réduit en représailles pour son refus de prolonger.
La frustration gagne aussi le camp montréalais. Lors de son passage à l’Antichambre sur RDS, Jeff Gorton n’a pas caché son mécontentement.
« Le traitement réservé à Ivan est déplorable », a-t-il admis, visiblement agacé.
Malgré son agacement, Gorton a été clair : le Canadien n’a pas l’intention de payer le prix pour racheter le contrat du jeune joueur.
Le SKA aurait exigé une compensation financière semblable à celle versée par les Flyers de Philadelphie pour libérer Matvei Michkov : un peu plus d’un million de dollars américains.
Mais Gorton refuse de se plier à cette demande, expliquant qu’il reste moins d’un an au contrat de Demidov.
Le SKA refuse de lui donner un rôle à la hauteur de ses capacités, espérant l'épuiser psychologiquement pour qu’il finisse par céder et signer une prolongation.
Mais Demidov ne plie pas, bien conscient que sa carrière est de l’autre côté de l’Atlantique. On doit lui lever notre chapeau pour son courage.
Les Canadiens doivent maintenant trouver un moyen d’aider leur espoir sans céder aux exigences du SKA. Lui donner du soutien moral, mental, aller le voir en Russie, le supporter dans tous les moyens possibles.
Ce jeune a le courage qui pourrait déplacer des montagnes. Nos pensées sont avec lui pour qu'il reste fort à travesr cette tempête russe.