60 millions en fumée: Martin St-Louis doit s'expliquer

60 millions en fumée: Martin St-Louis doit s'expliquer

Par David Garel le 2024-12-13

Juraj Slafkovsky, le premier choix au total du repêchage de 2022, devait incarner l’avenir des Canadiens de Montréal.

Mais après une millième humiliation, cette fois une défaite de 9-2 contre les Penguins, les performances du jeune Slovaque soulèvent des questions troublantes.

Comment justifier un contrat de 7,6 millions de dollars par année sur huit ans pour un joueur qui semble souvent en stage d’observation sur la glace?

Lorsque Martin St-Louis a mis fin au trio Slafkovsky-Dach-Laine, espérant insuffler un semblant de vie à son équipe, le message était clair : ce trio n’a rien produit de concret.

Selon les statistiques compilées par Anthony Martineau de TVA Sports, cette unité affichait un pourcentage de buts attendus de seulement 26,4 % et un indice de possession de rondelle catastrophique de 33 %.

Slafkovsky, pourtant attendu comme un joueur puissant et engagé, semble parfois jouer à éviter les contacts, comme s’il craignait de se casser un ongle.

Son rendement offensif est quasi inexistant, et ses efforts défensifs sont tout simplement insuffisants pour compenser.

Si Slafkovsky déçoit, Kirby Dach, lui, enchaîne les contre-performances. L’attaquant, censé être un joueur clé pour stabiliser les deux premiers trios, est devenu une girouette sur la glace.

Il joue comme s'il pesait 150 livres tout mouillé.  il évite les coins de patinoire et laisse les défenseurs adverses sortir la rondelle avec une facilité déconcertante. Sa contribution à l’effondrement de l’équipe est indéniable.

Lane Hutson, pourtant une lueur d’espoir à la ligne bleue, a été sévèrement puni par Martin St-Louis, qui l’a retiré de la première unité d’avantage numérique après quelques erreurs défensives.

Certes, le jeune défenseur a connu des moments difficiles contre des vétérans comme Bryan Rust et Sidney Crosby, mais est-ce vraiment en le sanctionnant de cette façon que St-Louis va favoriser son développement?

Pendant ce temps, son partenaire Mike Matheson s’est fait contourner comme un joueur pee-wee pour le premier but des Penguins, sans subir la moindre conséquence.

Cette gestion incohérente des jeunes talents commence à sérieusement agacer les partisans.

Lorsque Samuel Montembeault a été retiré après le sixième but, Cayden Primeau a été envoyé dans la gueule des prédateurs.

Le jeune gardien, déjà en manque de confiance, a été humilié par des huées et des chants moqueurs du public chaque fois que les Penguins s’approchaient de son filet.

Résultat? Trois buts sur sept tirs. Comment espérer développer un gardien dans de telles conditions?

La principale mission de Martin St-Louis était de développer les jeunes talents, mais le cas de Slafkovsky seul est une preuve accablante de son échec.

Le jeune Slovaque semble régresser, incapable d’imposer sa présence physique ou de contribuer offensivement.

"La chaîne a débarqué," a déclaré St-Louis après le match, en souriant. Mais comment une chaîne peut-elle débarquer si le vélo ne s'est pas mis en route&

L’entraîneur semble avoir perdu le contrôle, et les joueurs eux-mêmes commencent à le laisser paraître. 

Jake Evans a dénoncé des comportements d’abandon sur la glace, un signe clair que le vestiaire est en train de se fissurer.

Slafkovsky, Dach...Tous ces jeunes, censés représenter l’avenir des Canadiens, stagnent ou régressent sous la gouverne de St-Louis.

Si son rôle principal est de les développer, alors son échec est flagrant.

Il est temps de regarder la réalité en face : Martin St-Louis n’a plus d’affaire derrière le banc du Canadien. Les partisans en ont assez des excuses, des sourires en coin, et des sermons philosophiques. 

Le CH a besoin d’un entraîneur capable de diriger, d’inspirer, et surtout, de faire progresser ses joueurs.

Kent Hughes doit agir avant que la situation ne devienne irréversible.

Si St-Louis reste en poste, il ne reste plus qu’une seule question : combien de millions de dollars supplémentaires Juraj Slafkovsky pourra-t-il "dérober" avant que quelqu’un n’intervienne?

La déroute de 9-2 contre les Penguins n’a pas seulement révélé l’incapacité du Canadien à rivaliser sur la glace, elle a aussi exposé une fracture grandissante dans le vestiaire.

Les contradictions entre Martin St-Louis et Jake Evans, le traitement incohérent des joueurs comme Juraj Slafkovsky, et l’attitude "je m'en fous" de Kirby Dach illustrent une équipe qui sombre dans le chaos, sans direction ni responsabilité.

Jake Evans n’a pas mâché ses mots après la dégelée.

« Certains joueurs ont abandonné après le cinquième but. »

Un commentaire brutal mais honnête, qui traduit l’état d’esprit de certains membres de l’équipe. Pourtant, Martin St-Louis a choisi de tempérer ces propos, comme pour protéger son vestiaire ou éviter d’assumer ses responsabilités.

« Je ne dirais pas que tout le monde a abandonné, mais il n’y avait rien qui marchait en troisième. »

Ce désaccord manifeste montre une rupture dans le message envoyé par l’entraîneur et perçu par les joueurs. Si même Evans, un vétéran respecté, ressent le besoin de critiquer ouvertement ses coéquipiers, cela indique que le vestiaire commence à douter du leadership de St-Louis.

Slafkovsky continue d’être une énigme frustrante. Son style de jeu, passif et désengagé, donne l’impression qu’il évite les contacts et se contente de patiner en périphérie.

Pourtant, malgré ses piètres performances, il a été réintégré sur le premier trio aux côtés de Cole Caufield et Nick Suzuki, comme si ses prestations médiocres méritaient une promotion.

« On le croirait parfois en stage d’observation, » affirme le journaliste du Journal de Montréal, Jonathan Bernier.

Ce favoritisme flagrant envoie un message troublant : jouer comme un lâche et ne rien produire offensivement ne sera pas puni, mais plutôt récompensé.

Comment les autres joueurs, notamment ceux qui se battent pour des minutes de jeu, peuvent-ils interpréter une telle décision?

Kirby Dach, quant à lui, illustre un "je-m'en-foutisme" encore plus préoccupant.

Déjà sous le feu des critiques pour son manque d’engagement physique, il continue de décevoir sur la glace, se contentant de gestes minimalistes et évitant les zones difficiles comme avait peur de son ombre.

Ce qui irrite davantage, c’est son comportement hors glace. Dach a été vu supprimant les commentaires critiques sur ses publications Instagram, un geste qui reflète une immaturité et un manque de responsabilité face aux attentes.

Si l’on juge ses performances, il joue comme quelqu’un qui n’en a rien à faire, et cela transparaît dans chaque aspect de son jeu.

L’attitude de St-Louis, réticent à critiquer ou punir ses joueurs les plus en vue, renforce ce sentiment de nonchalance et de lâcheté généralisées.

Pendant que certains joueurs comme Lane Hutson sont rapidement punis pour leurs erreurs, d’autres comme Slafkovsky et Dach continuent de bénéficier de privilèges non-mérités.

Cette incohérence dans la gestion des joueurs ne peut que briser la confiance et la motivation au sein de l’équipe.

La mission principale de Martin St-Louis était de développer les jeunes talents et de les préparer à devenir des piliers du futur.

Mais avec un Juraj Slafkovsky qui joue comme un lâche, un Kirby Dach désengagé, et un vestiaire rempli de contradictions entre le coach et les joueurs, il est évident que cet objectif est loin d’être atteint.

Les performances récentes montrent une équipe en régression, une équipe sans structure, sans intensité, et sans "accountability".

Et pire encore, elles exposent un entraîneur qui a perdu non seulement le contrôle de son vestiaire, mais aussi la confiance des partisans.

Il est temps de regarder la réalité en face : Martin St-Louis n’a plus d’affaire derrière le banc du Canadien de Montréal.

Kent Hughes doit agir avant que la situation ne devienne irrécupérable. Si St-Louis reste en poste, le message est clair : ce n’est pas le développement, ni les résultats, ni l’effort qui comptent.

Et dans une ville où le hockey est une religion, ce genre de compromis est tout simplement inacceptable.

L’ère Martin St-Louis doit se terminer, avant que les Canadiens ne perdent plus qu’une saison : leur crédibilité.