Valérie Plante se retrouve une fois de plus dans la ligne de mire, mais cette fois, le tir vient d’un endroit inattendu : Olivier Primeau, l’un des hommes d’affaires les plus riches et influents du Québec, connu pour sa gestion méticuleuse de ses entreprises et de ses finances.
Quand un entrepreneur de cette envergure décide de prendre publiquement la parole sur l’état catastrophique de Montréal, ça fait mal… très mal.
Aujourd'hui, Primeau est allé droit au but : Montréal est devenue « une honte nationale ». Ce n’est pas un excès de langage, c’est un constat brutal appuyé par des faits et un vécu.
Trafic infernal, chantiers omniprésents, rues éventrées par des nids-de-poule monstrueux, infrastructures à bout de souffle… L’homme d’affaires ne mâche pas ses mots.
Il parle d’une ville autrefois vibrante et enviée, aujourd’hui transformée en champ de mines urbain. Et il pose la question que tout le monde se pose : où passe le budget colossal de 7,2 milliards de dollars que gère l’administration Plante?
Ce n’est pas qu’une pique lancée à la légère. Primeau avance des chiffres : depuis l’arrivée de Projet Montréal, les taxes municipales ont bondi de 38 %, le nombre de gestionnaires dans l’administration a explosé de 36 %, mais sur le terrain, seulement 1,5 % d’ouvriers en plus pour accomplir le vrai travail.
Pendant ce temps, la criminalité grimpe, les rues se dégradent, et les citoyens, eux, continuent de payer plus… pour obtenir moins.
Le coup de massue est arrivé alors qu’un autre incident révélait au grand jour la décrépitude des infrastructures montréalaises : l’histoire de Christine Poulin, ex-conseillère municipale, dont la voiture a été endommagée à hauteur de 500 $ par un nid-de-poule si profond que son chien aurait pu s’y installer.
Rue Boyer, en plein Plateau-Mont-Royal, un samedi soir d’été, elle n’a pas pu l’éviter. Résultat : facture salée, indignation et incompréhension face à l’inaction municipale.
« On ne peut pas continuellement patcher des trous; il faut refaire les rues de fond en comble », lance Poulin au Journal de Montréal, dénonçant le manque de supervision et de contrôle dans les travaux routiers.
Elle cite la rue Saint-Grégoire, où un dénivelé d’un pied subsistait entre de vieux travaux et un nouvel asphalte, un symbole criant de ce qu’elle qualifie de « décrépitude » municipale.
Le plus choquant dans cette histoire du Plateau-Mont-Royal, c’est qu’il ne s’agit pas d’un simple trou isolé, mais du symptôme d’un réseau routier à l’agonie.
Les résidents du quartier savent qu’après chaque hiver, les chaussées se transforment en un labyrinthe de fissures, de bosses et de cratères, parfois réparés à la va-vite avec un peu d’asphalte qui se désagrège au premier gel suivant.
Plusieurs artères, comme De Lorimier ou Rachel, cumulent des dizaines d’interventions partielles qui finissent par créer des dénivelés dangereux pour les voitures comme pour les cyclistes.
Dans ce contexte, le nid-de-poule de la rue Boyer n’est pas une exception, mais un exemple frappant d’une gestion des infrastructures où l’urgence remplace la planification, et où la Ville dépense des fortunes pour colmater… plutôt que reconstruire.
Ce genre de témoignage, jumelé à la sortie virulente de Primeau, crée une onde de choc politique. Car au-delà des critiques habituelles sur les pistes cyclables, les fermetures de rues ou les événements controversés, c’est la gestion même des finances et des priorités de la Ville qui est mise en accusation.
Primeau, en businessman averti, résume ce que beaucoup ressentent : il y a un gouffre entre les milliards dépensés et les résultats visibles sur le terrain.
Et là, Valérie Plante ne pourra pas se cacher derrière les excuses habituelles. Le constat est trop clair, trop chiffré, trop concret.
Elle devra sortir de son silence, expliquer où passent ces 7200 millions de dollars de budget annuel et pourquoi la population ne voit pas d’amélioration tangible.
Car lorsqu’un entrepreneur réputé pour son flair financier et une ancienne élue municipale arrivent à la même conclusion, que l’argent public est mal utilisé et que la Ville se détériore, c’est le signal d’alarme ultime.
Plus inquiétant encore, c’est l’impression d’une administration déconnectée des réalités. Les familles qui crèvent de chaud dans des logements insalubres, les automobilistes qui paient des centaines de dollars pour réparer des bris causés par l’état des rues, les commerçants étranglés par les fermetures et la lenteur des chantiers… tout le monde paye, mais personne ne voit la couleur de cet argent.
Ce nouveau scandale est un tournant. Primeau a mis des mots simples et percutants sur ce que vivent les Montréalais au quotidien.
Christine Poulin en a donné une image choc. Et Valérie Plante, elle, doit maintenant choisir : assumer et répondre, ou laisser ce silence confirmer ce que ses détracteurs affirment depuis longtemps que sa gestion est un gouffre financier et opérationnel.
Si elle croit encore pouvoir se contenter de slogans et de photos d’inauguration, elle se trompe lourdement. Montréal n’a plus besoin de mise en scène. Elle a besoin de résultats. Et pour l’instant, ni les chiffres ni les témoignages ne plaident en sa faveur.
Et dans ce budget faramineux de 7,2 milliards de dollars, il faut aussi compter le salaire doré de Valérie Plante. Avec une salaire de 211 864 dollars par année comme mairesse, sans compter ses allocations et avantages, elle fait partie des élus municipaux les mieux rémunérés au pays.
Un montant qui, pour bien des Montréalais, passe de plus en plus mal quand ils constatent l’état des routes, les nids-de-poule dignes d’un champ de bataille et les services municipaux qui se dégradent.
Car ce salaire, payé par les contribuables, s’inscrit lui aussi dans ce budget colossal dont personne ne voit les effets concrets sur le terrain.
Il faut remercier Olivier Primeau pour avoir eu le courage de dévoiler la vérité. Valérie Plante doit rendre des comptes.
Où sont passés les 7200 millions de dollars? Elle se doit de nous répondre. Car en ce moment, son silence nous donne des frissons dans le dos.
Voici le message intégral d'Olivier Primeau:
Hier, j’étais à Montréal. Et honnêtement… le mot « catastrophe » ne suffit même plus. Le trafic est infernal, les chantiers sont présents sur presque toutes les rues et il y a tellement de trous partout qu’on se croirait dans un champ de mines.
Les gens qui vont à Montréal et ceux qui y habitent savent très bien que je n’exagère pas. Une honte nationale. J’ai trouvé quelques statistiques qui confirment la honte totale qu’est devenue la gestion de cette ville, qui, il n’y a pas si longtemps, était encore incroyable.
Et je n’ai même pas pris le temps de parler de la criminalité, qui est à son apogée… sinon mon texte aurait fait 200 pages, lol. Les taxes continuent de grimper : +2,2 % cette année, soit environ 135 $ de plus pour une maison moyenne.
Le budget municipal ? 7,2 milliards ( oui oui 7200 millions de $ ) Mais sur le terrain, impossible de voir où passe cet argent. Depuis l’arrivée de Projet Montréal, les taxes ont bondi de 38 % en moyenne, avec 36 % plus de gestionnaires… et seulement 1,5 % d’ouvriers en plus pour faire le vrai travail.
Mais vous faites quoi avec les taxes des gens qui habitent à Montréal ? C’est une vraie question.