Alexis Lafrenière va faire sauter la banque. Après avoir accepté des peanuts, notamment le contrat de 2,325 millions de dollars par an qu'il touche actuellement, Lafrenière se prépare à une augmentation de salaire monumentale qui pourrait le sécuriser financièrement pour la vie.
Chris Drury, le président des Rangers, a beaucoup à gérer durant cet été, mais la prolongation de contrat du jeune ailier ne semble pas être une priorité immédiate. Selon des sources bien informées, les négociations entre les deux parties seront probablement reportées à l'été prochain.
Lafrenière entre dans la dernière année de son contrat actuel et sera éligible pour une prolongation à partir du 1er juillet.
Bien que les Rangers aient intérêt à le prolonger avant que son prix n’augmente encore plus, le joueur de 22 ans semble prêt à laisser son contrat expirer, ce qui fera de lui un agent libre avec restriction avec des droits d'arbitrage.
Cette stratégie pourrait évoluer si une offre alléchante se présente, mais le premier choix du repêchage de la LNH 2020 mise sur le fait que sa saison record de 57 points n'était qu'un début. S'il continue sur sa lancée la saison prochaine, il pourra exiger au minimum 8 millions de dollars par année.
Le coach des Rangers, Peter Laviolette, fait partie de ceux qui croient fermement en Lafrenière.
"Sa confiance a grandi tout au long de l'année", a déclaré Laviolette lors de la journée de séparation des joueurs le 4 juin.
"J'aimerais vraiment le voir continuer sur cette voie l'année prochaine, alors qu'il prendra plus de responsabilités et cherchera à progresser. C'était une très, très bonne année pour lui, et nous espérons qu'il sera encore meilleur l'année prochaine."
Lafrenière s'est imposé comme l'un des cinq attaquants les plus fiables de Laviolette, aux côtés des vétérans Chris Kreider, Artemi Panarin, Vincent Trocheck et Mika Zibanejad. Il a terminé troisième parmi ce groupe en termes de buts totaux avec 28, et deuxième, juste derrière Panarin, avec 26 buts à forces égales.
Cette progression est en partie due à sa promotion dans un rôle régulier parmi les six premiers attaquants, au sein de la ligne la plus prouctive de la LNH avec Panarin et Trocheck.
Lafrenière a souvent attribué son succès à cette configuration. Mais les bases ont été posées durant un été consacrée à améliorer sa vitesse de séparation, selon son entraîneur personnel Stéphane Dubé, qui s'est chargé du "power skating".
En améliorant son patin, il a pu créer plus d'espace pour laisser briller son talent individuel exceptionnel.. Et quand les défenseurs ont commencé à le surveiller davantage, son bas du corps FORT COMME un BOEUR l'a aidé à s'imposer dans des zones clés pour marquer. Ses 92 chances de marquer à "haut risque à cinq contre cinq" ont été les meilleures de l'équipe, selon la statistique avancée la plus importante.
Lafrenière semble prêt à améliorer encore ces chiffres lors de sa saison de 23 ans, surtout si les Rangers mettent en œuvre leurs plans pour augmenter son temps de jeu en avantage numérique et son utilisation globale.
"Je pense qu'il est capable de jouer plus de minutes", a déclaré Laviolette.
"Je pense qu'il est capable de faire plus dans un match. … Il y a certainement de la place pour sa croissance en termes de minutes et des domaines où il peut être utilisé et toucher la rondelle, comme en avantage numérique."
Lafrenière a joué en moyenne 17:16 par match la saison dernière, un record en carrière, mais seulement 1:16 en avantage numérique.
Il était difficile de lui trouver une place dans une première unité déjà chargée, mais cela deviendra difficile de le retenir plus longtemps s'il continue à progresser.
Les séries éliminatoires lui ont donnné de l'argent dans ses poches, avec ses huit buts à forces égales.
Alors que des stars comme Kreider, Panarin et Zibanejad sont restées silencieuses en finale de la Conférence Est, Lafrenière a enregistré les meilleurs chiffres de l'équipe en termes de buts (quatre), de tirs (17) et de chances de marquer (20) pour la série, tout en se classant deuxième derrière Trocheck pour les mises en échec (24) et ne commettant qu'une seule perte de rondelle. (Panarin et Zibanejad en ont combiné 20.)
"Je pense que ses séries éliminatoires ont été excellentes", a déclaré Laviolette.
"Il a été productif. Il a été physique. Il a été visible. Il a eu un impact pour nous."
Trocheck a qualifié Lafrenière de "superstar en devenir", ce qui est une excellente nouvelle pour son portefeuille. Mais cela pourrait aussi mener à des négociations délicates l'année prochaine.
Le problème pour les Rangers est que Lafrenière risque de demander la même salaire que Juraj Slafkovsky, soit entre 7 et 8 millions de dollars par année. Et tout le monde s'accorde pour dire que Lafrenière va viser 8 millions par année s'il connaît une saison de feu.
C'est à ce moment-là que l'extension d'Igor Shesterkin devrait entrer en vigueur, les négociations étant déjà en cours pour un contrat qui devrait faire de lui le gardien de but le mieux payé de l'histoire de la ligue. On parle d'un salaire de 11 millions de dollars par année.
Ce sera aussi le moment où Lafrenière et le défenseur K'Andre Miller auront besoin d'importantes augmentations de salaire, en plus d'être la dernière année des contrats coûteux de Panarin et du capitaine Jacob Trouba, d'une valeur combinée de près de 20 millions de dollars contre le plafond.
Cela fera une masse salariale compliquée, mais il ne fait aucun doute que Lafrenière sera une priorité absolue s'il continue sur sa lancée.
Le montant final du contrat dépendra de la saison qu'il aura, ce qui ajoute un certain risque à la décision. Mais en attendant l'été prochain, le numéro 13 se donne la chance de maximiser sa valeur.
Ça sent le 8 millions de dollars par année à plein nez.