L'été bouillant s'annonce bouillant à Montréal : entre offres hostiles et gros chèques, ça sent l'explosion.
L’été 2025 s’annonce déjà comme l’un des plus intenses et imprévisibles de l’histoire récente du Canadien de Montréal.
Jamais depuis l’arrivée du duo Jeff Gorton–Kent Hughes n’avait-on senti autant de fébrilité dans l’air. Les partisans, les analystes et les DG adverses le savent : le Tricolore est prêt à bouger. Et il ne s’agit plus simplement de construire patiemment. Le temps d’accélérer la reconstruction est arrivé.
Depuis que Jeff Gorton a ouvertement affirmé qu’il n’écartait plus du tout l’idée d’une offre hostile, les projecteurs se sont braqués sur Montréal.
Dans les coulisses, les conversations sont claires : les dirigeants du CH sont en mode attaque. Et que ce soit par une signature spectaculaire ou une manœuvre audacieuse, ils veulent régler le problème qui hante l’équipe depuis trop longtemps — celui du deuxième centre.
Si c’était aussi simple que de signer un joueur autonome avec restriction (RFA), le dossier serait déjà réglé. Mais convaincre une équipe de renoncer à un jeune centre prometteur relève presque de la science-fiction. Pourtant, la liste des joueurs qui font rêver les partisans est renversante :
Mason McTavish (Ducks d’Anaheim)
JJ Peterka (Sabres de Buffalo)
Marco Rossi (Wild du Minnesota)
Gabriel Vilardi (Jets de Winnipeg)
Quatre jeunes centres à l’impact immédiat, tous RFA cet été. Quatre joueurs qu’il est presque impossible d’obtenir via transaction à prix raisonnable.
Mais voilà : avec l’augmentation du plafond salarial à 95,5 M$, et la rareté absolue de centres de qualité sur le marché UFA, l’offre hostile redevient soudainement une arme redoutable.
Et c’est là que Kent Hughes et Jeff Gorton pourraient frapper un grand coup. Surtout que le plafond grimpera à 104 millions en 2026-2027 et à 113,5 M$ en 2027-2028.
Un marché UFA… pour les vétérans (et les gros chèques)
Les cibles plus réalistes? Elles se trouvent du côté des joueurs autonomes sans compensation. Le hic? Ils sont plus vieux.
Le prix est élevé. Mais dans une ligue où la jeunesse coûte cher et où les fenêtres d’opportunité sont courtes, certains noms pourraient tout de même convenir au CH — temporairement, du moins.
Prenons le cas de John Tavares. À 34 ans, le capitaine des Maple Leafs arrive au bout de son contrat de 11 M$ par année.
Selon les projections d’AFP Analytics, il pourrait signer un contrat de trois ans à 8 M$ par saison. Une somme importante, mais qui permettrait au CH d’ajouter un vétéran de très haut niveau pour encadrer les jeunes. Et Tavares, on le sait, est un modèle de professionnalisme.
Autre nom qui revient avec insistance : Matt Duchene. Racheté par Nashville, il a rebondi à Dallas avec éclat. Deux saisons consécutives de plus de 65 points, une relance inattendue et un désir ardent de gagner.
Duchene pourrait toucher 6,4 M$ sur trois ans selon les mêmes projections. Un bon compromis pour un club qui cherche de l’expérience au centre, en attendan Michael Hage.
Mais c’est surtout Sam Bennett qui attire les regards à Montréal. Plus jeune (il aura 29 ans en juin), plus robuste, plus explosif et plus compatible avec le style recherché par Martin St-Louis.
Selon AFP, Bennett pourrait réclamer un contrat de six ans à 6,3 M$ par saison. Mais la rumeur, bien vivante dans les bureaux montréalais, veut qu’Ivan Demidov pourrait convaincre Bennett de venir. Moins d’argent, mais un rôle de leader offensif, la vie à Montréal et… la possibilité de faire partie d’un futur champion.
Et pendant qu’on parle de centres, il ne faut pas ignorer que la ligne bleue du CH manque toujours d’un pilier à droite. Là aussi, des jeunes RFA seront disponibles… mais très difficilement accessibles. La crème? Voici les noms à surveiller :
Evan Bouchard (Oilers d’Edmonton)
Noah Dobson (Islanders de New York)
Luke Hughes (Devils du New Jersey)
Et si le CH veut un défenseur gaucher dans l'optique d'échanger Mike Matheson et/ou Arber Xhekaj:
K’Andre Miller (Rangers de New York)
Tous ces défenseurs coûteraient une fortune. Mais Dobson, en particulier, fait rêver Kent Hughes. Sa situation contractuelle est floue, son DG vient de quitter, et sa progression est fulgurante. Hughes et Gorton ont d’ailleurs déjà tenté de négocier avec Lou Lamoriello par le passé pour Dobson.
Mais là encore, une offre hostile pourrait forcer la main des Islanders.
Et si on rêvait (encore plus) grand?
Revenons à Mitch Marner. Oui, ce n’est qu’un rêve fou. Oui, c’est Toronto et Marner va de toute évidence refuser de signer avec l'ennemi de Montréal. Mais si jamais le divorce était consommé avec les Leafs et que cela laisse des traces de possible vengeance, AFP Analytics estime sa valeur à 100,6 M$ sur huit ans. Une somme délirante.
À Montréal, ce n’est pas la première option. Mais ce n’est pas complètement exclu non plus, surtout que Gorton a affirmé devant les journalistes qu'il ne dirait pas non à un ailier de 100 points.
Ce qui rend la situation si fascinante cet été, c’est que le Canadien a les outils pour faire presque tout ce qu’il veut.
Deux choix de première ronde (16e et 17e)
De l’espace sur la masse salariale
Un jeune noyau attrayant (Suzuki, Caufield, Slafkovsky, Demidov, Hutson, Guhle, Reinbacher)
Un club qui a retrouvé sa respectabilité
Et surtout, un Jeff Gorton qui n’a plus peur de déranger. Il l’a dit lui-même : s’il faut poser une offre hostile, il le fera. Kent Hughes, longtemps vu comme un gentleman entre DG, commence lui aussi à comprendre que la gentillesse ne gagne pas de coupes Stanley.
Alors oui, Montréal rêve. Et pas seulement les partisans. L’organisation aussi.
Il y a des cibles. Il y a des moyens. Il y a une ambition.
Et surtout, il y a un besoin criant au centre et à la ligne bleue sur le côté droit.. L’été ne fait que commencer. Mais dans les bureaux du CH, il est déjà en feu.