Renaud Lavoie se retrouvait pris au piège, tiraillé entre son devoir de défendre son syndicat contre les intentions du Groupe TVA et Quebecor, et la nécessité de ménager Pierre-Karl Péladeau, son patron.

 

 

Travailler à TVA Sports, une station sous l'égide de Quebecor, a toujours été un équilibre délicat entre ses convictions syndicales et la réalité économique de son emploi.

Cette semaine était particulièrement difficile pour lui. Il avait dû monter en première ligne avec courage pour défendre les intérêts de ses collègues syndiqués face aux manœuvres du géant médiatique dirigé par Péladeau.

 

 

« TVA n’est pas une entreprise en pleine croissance comme Netflix. Si vous continuez à nier la réalité, c’est tous les syndiqués que vous mettez en péril, tant ceux qui partent que ceux qui restent »

Mais il devait aussi garder en tête que c'était Péladeau qui payait son salaire, ce qui compliquait grandement la situation.

Le point culminant de son dilemme était atteint lorsque, malgré ses réserves, il se retrouva à faire une entrevue qui semble  davantage servir les intérêts de Péladeau que ceux des travailleurs.

Cette obligation était d'autant plus pénible à vivre qu'elle se déroulait dans le contexte d'un événement du match des étoiles décevant, organisé par la LNH et présenté par le Groupe TVA.

Le paradoxe n'était pas perdu pour Renaud Lavoie. Les mises à pied chez le Groupe TVA, causées par les difficultés financières suite à l'accord coûteux avec la LNH, semblent être une ironie amère.

Péladeau avait dépensé des centaines de millions de dollars (720) pour obtenir les droits de diffusion de la LNH, y compris le fameux match des étoiles qui n'excite personne, mais ces investissements semblent maintenant menacer les emplois de nombreux travailleurs.

 

 

Dans cette atmosphère tendue, la présence de Renaud Lavoie sur les écrans de TVA Sports, présentant l'information d'une manière qui semblait complaisante envers Péladeau, ajoute une couche supplémentaire de malaise à une fin de semaine déjà difficile pour les fans de hockey et les employés de la chaîne.

Pour Renaud Lavoie, on parle d'un équilibre précaire entre la défense des droits des travailleurs et la réalité de son emploi.

ll espére secrètement que des solutions pourraient être trouvées pour résoudre les conflits entre le syndicat et l' entreprise de Péladeau, tout en préservant les emplois et l'intégrité professionnelle de chacun.

En attendant, il se trouve pris au cœur d'une tempête médiatique où les intérêts personnels et les convictions professionnelles s'affrontent violemment.

Ça sent le lock-out à plein nez à TVA. Et on voit Lavoie sourire et être "chummé-chummé" avec Péladeau. Malaisant...et paradoxal...

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