Une onde de choc a secoué la communauté du hockey cette semaine, lorsque Mike Sullivan, entraîneur-chef des Penguins de Pittsburgh et sélectionneur de l’équipe américaine pour la Confrontation des 4 nations, a publiquement justifié l’exclusion de Cole Caufield de la formation.
Malgré ses 17 buts en 28 matchs, le meilleur total parmi les joueurs américains cette saison, Caufield a été laissé de côté.
Mais c’est surtout le commentaire direct de Sullivan qui a attiré l’attention :
« Il y a une différence entre monter une équipe d’étoiles et monter une équipe. »
Selon Sullivan, Caufield ne répondrait pas à certains critères fondamentaux pour composer une équipe compétitive sur la scène internationale.
« Tu as besoin de joueurs capables d’écouler des pénalités, qui peuvent défendre, qui sont bons le long des rampes, qui bloquent des tirs, qui peuvent gagner des mises au jeu.
Tu dois imaginer un match. On va affronter le Canada. Qui enverra-t-on en premier quand on écopera d’une pénalité ? À quoi ressemblera notre avantage numérique ? Notre 5 contre 6 ? » a-t-il expliqué devant les journalistes, allant jusqu’à sous-entendre que Caufield, malgré son flair offensif exceptionnel, ne serait pas un joueur complet ou d’équipe.
Ces propos font écho à un discours entendu à plusieurs reprises à Montréal, où certains critiques ne cessent de rappeler les carences défensives du jeune marqueur.
Mais qu’est-ce que cela signifie réellement pour Caufield, qui, rappelons-le, est l’un des meilleurs buteurs de la LNH cette saison ?
La décision de USA Hockey ne repose pas uniquement sur la fiche statistique de Caufield, mais sur la construction d’une formation équilibrée.
« Si on avait seulement pris des joueurs offensifs, des marqueurs, on n’aurait pas nécessairement bâti une équipe, » a ajouté Sullivan.
Pourtant, l’exclusion de Caufield, un joueur qui a démontré sa capacité à briller dans les moments importants, semble à la fois surprenante et discutable.
Les fans, eux, sont en colère, se demandant si les critiques constantes des médias montréalais la saison dernière n’ont pas influencé cette décision.
Les mots de Sullivan ont fait mal, et Caufield n’a pas caché sa frustration. Lors de son passage médiatique après l’entraînement, il a été laconiquement interrogé sur sa non-sélection et a répondu avec un sourire forcé :
« C’est leur décision. Je vais continuer à faire ce que je fais sur la glace. »
Une réponse brève qui en dit long sur le sentiment de rejet qu’il pourrait ressentir.
Dans le vestiaire du Canadien, cette nouvelle semble avoir ajouté une couche de tension. Martin St-Louis, qui avait vanté les progrès de Caufield en tant que joueur « complet », pourrait voir ces commentaires comme un affront indirect à son travail de développement.
Mais plus encore, la situation soulève des questions sur l’impact des critiques médiatiques locales sur l’image d’un joueur.
Après tout, Caufield était la cible favorite des médias la saison dernière.
Le cas Caufield rappelle tristement celui de Tyler Toffoli ou encore de Max Pacioretty, qui avaient eux aussi été critiqués pour leurs prétendues lacunes, avant de partir briller ailleurs.
À Montréal, l’habitude de disséquer chaque joueur, surtout ceux au profil offensif, semble peser lourd, au point où ces critiques finissent par dépasser les frontières.
Et maintenant, c’est USA Hockey qui semble voir Caufield sous cet angle biaisé.
Pour les partisans, l’exclusion de Caufield envoie un message qui dépasse le cadre de la Confrontation des 4 nations.
C’est un rappel cruel que les attentes envers un marqueur naturel ne sont jamais simplement axées sur ce qu’il fait de mieux.
Au lieu de célébrer ses 17 buts et sa capacité à changer le cours d’un match, il est jugé pour ce qu’il ne fait pas.
Mais, comme le rappelait récemment Anthony Martineau de TVA Sports:
« Le hockey, c’est avant tout marquer des buts. Et des joueurs comme Cole, ça ne court pas les rues. »
Si cette exclusion a été un coup dur pour Caufield, elle pourrait bien être une leçon importante pour USA Hockey et pour ceux qui regardent de près le développement des joueurs à Montréal.
À force de chercher des joueurs parfaits, polyvalents dans tous les aspects du jeu, ne risque-t-on pas de perdre ce qui fait l’essence même du hockey : le talent brut, le flair, et la capacité de marquer des buts ?
Les critiques des médias de Montréal ont souvent été acerbes à l’endroit de Cole Caufield, malgré son rôle clé comme marqueur pour le Canadien.
Ces commentaires semblent avoir laissé une empreinte durable, non seulement sur la perception du joueur localement, mais peut-être même à l’échelle internationale.
L’un des reproches récurrents concerne l’idée que Cole Caufield est un joueur unidimensionnel, uniquement axé sur l’offensive.
Plusieurs observateurs ont souligné qu’il n’est pas un contributeur en désavantage numérique et qu’il manque de constance dans ses récupérations de rondelles et son positionnement défensif.
Cette image de marqueur "sans jeu complet" semble avoir amplifié certaines critiques.
Certains utilisent des mots particulièrement durs, affirmant que Caufield est "nuisible" en défensive. Pour eux, la valeur d’un joueur dans un contexte d’équipe ne repose pas uniquement sur les buts marqués, mais aussi sur sa capacité à contribuer dans toutes les facettes du jeu, un domaine où il estime que Caufield est insuffisant.
On n’a pas hésité à rappeler à plusieurs reprises que Caufield, en raison de son petit gabarit, n’est pas un joueur qui peut imposer sa présence physique.
Cela le rend vulnérable dans les batailles le long des rampes, un aspect essentiel pour performer en séries éliminatoires.
On a souvent comparé Caufield à des joueurs comme Max Pacioretty ou Michael Ryder, qui, selon lui, avaient également des lacunes similaires et ont fini par être échangés.
On finit toujours par s’ennuyer de leurs buts, mais pas de leur jeu en périphérie.
Dans l’esprit de certains commentateurs, le hockey québécois est ancré dans une culture où l’effort défensif est primordial. Cela explique en partie pourquoi des joueurs purement offensifs comme Caufield sont souvent jugés de manière plus sévère.
Ces commentaires, répétés dans les médias montréalais, ont contribué à façonner une image de Caufield comme étant un joueur à la fois indispensable pour ses buts et problématique pour son manque de polyvalence.
Cette perception pourrait expliquer pourquoi certains, comme Mike Sullivan, ont émis des doutes sur sa capacité à s’intégrer dans une équipe nationale qui priorise l’équilibre et la responsabilité défensive.
Cole Caufield a peut-être été laissé de côté cette fois-ci, mais il est clair qu’il se servira de cet épisode comme d’un carburant pour prouver, encore une fois, qu’il est bien plus qu’un joueur d’étoiles : il est un joueur d’impact.
Il se rappellera toute sa vie que Mike Sullivan l'a traité de joueur égoïste.