Il semble que Félix Séguin ne soit pas convaincu à cent pour cent par le potentiel de Juraj Slafkovsky, le prodige slovaque qui fait tourner les têtes au Québec, en Slovaquie et dans le monde du hockey en général.

Alors que la majorité des fans et des journalistes réclament un contrat de huit ans pour Slafkovsky dès cet été (il restera un an à son contrat d'entrée), Séguin, lui, propose une approche plus mesurée.

Il préconise un contrat de transition plutôt qu'une prolongation de huit ans, redoutant que le jeune attaquant ne déçoive à la manière de Cole Caufield.

"Ceux qui vont dire: «Nick Suzuki et Cole Caufield n’ont pas eu de contrat de transition». Vous avez raison. Cependant, Suzuki et Caufield avaient tous les deux 22 ans. Dans le cas de Caufield, il faut encore attendre pour savoir s’il sera à la hauteur de ses 7,8 millions de dollars annuellement." (crédit: Félix Séguin, TVA Sports)

Disons qu'il n'a pas entendu la phrase canon de Slafkovsky hier: "Je ne fait que me réchauffer".

Séguin craint que l'échantillon de performances de Slafkovsky ne soit pas suffisamment représentatif pour justifier un contrat à long terme et à gros salaire.

Il souligne que la saison précédente a été marquée par des ajustements et des pépins physiques pour le joueur, et que son niveau de jeu jusqu'à mi-novembre n'a pas toujours été convaincant.

Il estime donc qu'il serait prudent d'attendre que Slafkovsky confirme sa valeur sur une période plus étendue avant de lui accorder un contrat majeur.

L'analyste met en lumière la différence de situation entre Slafkovsky et d'autres jeunes talents comme Nick Suzuki et Cole Caufield, soulignant que ces derniers avaient un peu plus d'expérience lorsqu'ils ont signé leurs contrats.

Il suggère ainsi que le Canadien de Montréal pourrait offrir à Slafkovsky un contrat de deux ans à un salaire légèrement inférieur, lui permettant de prouver sa valeur avant de négocier un contrat à long terme et à plus gros montant.

"Slafkovsky, lui, aura 20 ans ce samedi. Pourquoi ne pas lui proposer un contrat de 2 ans à six ou sept millions par année ? Le CH se donnerait du temps pour connaître la véritable valeur de Slafkovsky et ainsi avoir la certitude que 8 ans de contrat est un bon investissement."

Pour appuyer son argumentation, Séguin compare la situation de Slafkovsky à celle d'autres premiers choix de repêchage récents, notant que certains d'entre eux ont accepté des contrats de transition avant de signer des ententes lucratives par la suite.

"Owen Power (1er choix 2021) et Jack Hughes (1er choix 2019) ont obtenu le gros lot dès leur deuxième contrat. Cependant, Alexis Lafrenière (1er choix 2020), Rasmus Dahlin (1er choix 2018) et Nico Hischier (1er choix 2017) ont accepté des contrats de transition. Dahlin et Hischier ont par la suite obtenu des ententes lucratives."

Il attire également l'attention sur les risques d'octroyer des contrats à long terme trop rapidement, citant l'exemple des Sénateurs d'Ottawa et de leur politique de contrats à long terme pour leurs jeunes joueurs.

"Je demeure convaincu que les Sénateurs ont commis une erreur en donnant trop de contrats à long terme à leurs jeunes joueurs. Brady Tkachuk (7 ans), Tim Stutzle (8 ans), Drake Batherson (6 ans), Thomas Chabot (8 ans), Jake Sanderson (8 ans) et Josh Norris (8 ans) ont tous passé à la banque à leur deuxième entente. Selon moi, tout est arrivé trop vite et trop facilement."

Séguin encourage la prudence de la part de Kent Hughes, le directeur général du Canadien de Montréal, dans les négociations avec Slafkovsky. Mais trop de prudence peut être synonyme de manque de "guts".

Il espère que Hughes optera pour une approche progressive et structurée, en accordant à Slafkovsky la chance de prouver sa valeur avant de lui offrir un contrat majeur. Il croit que cette stratégie pourrait s'avérer plus bénéfique à long terme pour l'équipe.

Une stratégie synonyme de manque de courage. Si Slaf n'est pas signé pour 8 ans, il va nous le faire payer "CASH" après avoir brûlé la LNH pendant deux ans....

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