Ce qui se passe présentement à Montréal dépasse la simple mauvaise séquence. Ce n’est plus un creux de vague, c’est un effondrement, et l’ambiance dans le marché a basculé vers quelque chose de complètement "schizophrène".
D’un côté, Kent Hughes et Jeff Gorton sont en état d’urgence, multipliant les appels et évaluant toutes les options possibles pour stabiliser un alignement qui tombe en morceaux.
De l’autre, les partisans, eux, regardent la spirale et se disent qu’au fond, tant mieux. Tant mieux si ça coule. Tant mieux si ça s’effondre. Tant mieux si le Canadien frappe le fond.
Parce que dans les tribunes, sur les réseaux sociaux, à la radio, il y a un seul nom qui obsède tout le monde : Gavin McKenna.
Et pendant que l’état-major cherche désespérément un centre « stopgap » pour sauver la saison, les fans veulent littéralement que ça continue de mal aller pour s’offrir la chance d’un talent générationnel.
C’est ça, Montréal : une ville qui rêve du futur pendant que le présent brûle.
Un scénario de crise que personne n’avait vu venir.
Il y a trois semaines, tout roulait. Le CH était l’une des surprises du début de saison. Le système tenait, Dobes gagnait, Demidov électrisait, Suzuki menait et Martin St-Louis parlait de constance avec calme. Aujourd’hui, la réalité s’est écrasée sur eux comme un immeuble de briques.
Six défaites en sept matchs. Une identité qui se dissout. Des séquences où l’équipe ne joue pas 60 minutes. Un avantage numérique redevenu timide. Un bottom-six invisible. Une défensive amputée de Guhle et carbonisée par l’usage.
Les blessures d'Alex Newhook et Kirby Dach ont fait couler le navire.
Le CH ne s’accroche plus au top 8 que par un fil, un fil si mince qu’un simple faux pas pourrait les faire basculer dans le ventre mou pour de bon.
Pour ne pas dire... le "no man's land".
Et pendant que le club s’effondre, l’état-major est probablement dans le moment le plus difficile depuis la fin de l’ère Ducharme.
Parce que pour une fois, Martin St-Louis est supposé gagner. Il n'a plus l'excuse d'avoir une mauvaise équipe. Et le coach ne semble pas armé pour répondre aux attentes.
C’est là que Renaud Lavoie a mis de l’huile sur le feu ce matin : selon lui, Kent Hughes serait hyper actif. Pas juste à l’écoute, mais littéralement en mode intervention. Il parle à tout le monde. Il regarde le ballottage. Il examine le marché. Il a identifié des pistes. Il veut ajouter de la profondeur. Il veut éviter que l’équipe se noie.
Et Lavoie est allé encore plus loin :
« Je pense qu’on n’est peut-être pas loin d’une transaction. »
Quand un insider de TVA Sports dit ça, ce n’est pas un commentaire léger. Ça vient d’une source. Ça sent vraiment le téléphone qui chauffe.
Sauf qu’il y a une réalité que personne ne peut éviter :
Personne, absolument personne, ne va faire de cadeau au Canadien.
Et surtout :
Qui, sur un marché aussi gelé, va bouger pour aider un club qui vient de perdre Dach, Guhle et Newhook ?
C’est ça la vraie crise : Hughes veut transiger… mais transiger quoi ? Transiger comment ? Pour aller chercher qui ? Et à quel prix ?
Pendant que Hughes cherche une bouée de sauvetage, les fans, eux, veulent un sous-marin. Ils veulent aller plus profond. Ils veulent toucher le fond pour remonter avec un joyau.
Et c’est fascinant parce qu’on est littéralement dans un clash entre deux visions :
Hughes veut sauver la saison.
Il veut un top-6 temporaire.
Il veut tenir le bateau à flot.
Il veut éviter de faire rouler Demidov dans un environnement toxique.
Il ne veut pas que l’équipe s’effondre mentalement.
Il veut rester en position d’acheteur au trade deadline.
Mais les partisans veulent… Gavin McKenna.
Le joueur qui, s’il tombe dans les mains du CH, changerait la trajectoire de la franchise pour 15 ans.
Dans les groupes Facebook, sur X, à la radio :
« Pourquoi sauver une saison qui va nulle part ? »
« Pourquoi aller chercher un centre plombier pour finir 12e dans l’Est ? »
« Pourquoi s’obstiner à être moyen quand le meilleur prodige depuis Connor McDavid existe ? »
Et c’est la première fois depuis Connor Bedard qu’on sent une telle tentation collective de jeter la serviette.
On ajoute à ça un Joe Veleno qui a ZERO point en 14 matchs. Un différentiel de -7. Une contribution offensive inexistante. Et aucun jeune du Rocket rappelé pour le challenger.
Là-dessus, les critiques sont unanimes : Le CH manque cruellement de compétition interne.
Quand tu es obligé de rappeler Joshua "invisible" Roy... c'est que tu es dans le trouble. Quand Veleno est encore en uniforme... tu n'es pas dans le trouble, tu es au fond du trou...
Comment une équipe peut-elle rester compétitive si les erreurs n’amènent aucune conséquence ?
Ajoute à ça un autre élément :
Les Penguins occupent maintenant le 3e rang dans l’Est.
Ils sont à trois points du sommet.
La porte Crosby… refermée.
Le scénario rêvé… évaporé.
Les fans n’oublient pas.
À Long Island, Emil Heineman a déjà neuf buts en 19 matchs.
Il serait le 2e meilleur buteur du Canadien derrière Caufield.
Chaque matin, ça revient frapper Montréal :
On a donné Heineman et les choix 16-17 pour Noah Dobson, car la reconstruction était supposée être terminée. On a donné un marqueur. Et aujourd’hui, on manque de buts.
Alors… on fait quoi ? Stabiliser ou couler ?
Le Canadien est à la croisée des chemins :
Acheter, vendre ou laisser couler.
Poser la qiuestion... c'est y répondre: "McKenna baby" !
