Alexander Barbanov sous les ordres de Martin St-Louis

Alexander Barbanov sous les ordres de Martin St-Louis

Par André Soueidan le 2024-08-28

Alexander Barbanov, ancien attaquant des Sharks de San Jose, aurait sûrement rêvé de jouer sous les ordres de Martin St-Louis, surtout lorsqu’on compare le parcours tumultueux des Sharks à celui bien plus inspirant du Canadien de Montréal.

Barbanov a récemment partagé des confidences sur l’expérience désastreuse qu’il a vécue avec les Sharks, une équipe qui a terminé en queue de peloton de la LNH.

Ses propos révèlent un contraste saisissant entre la lente agonie des Sharks et la renaissance dynamique du Canadien sous St-Louis.

«Vous patinez partout sans la rondelle et vous ne comprenez pas pourquoi vous faites tout cela. Nous n’avons même pas essayé de garder la rondelle», a confié Barbanov dans une entrevue sur rg.com.

Ce simple commentaire souligne la désorganisation qui régnait au sein des Sharks.

Les joueurs semblaient perdus sur la glace, incapables de suivre une stratégie claire, ce qui a mené à un style de jeu qu'il décrit comme « primitif ».

Cette approche, loin d’encourager la créativité et l’initiative, étouffait plutôt les talents individuels, forçant les joueurs à exécuter des schémas sans queue ni tête, vidant peu à peu l’équipe de toute énergie compétitive.

«C’était le hockey le plus simple qui tue le joueur en toi», a poursuivi Barbanov, une critique acerbe qui illustre à quel point le manque de direction a plombé la reconstruction des Sharks.

Certes, cette stratégie chaotique a permis à l’équipe de repêcher Macklin Celebrini, un jeune prodige, mais le prix à payer a été énorme.

Les joueurs ont subi un hockey d’une telle simplicité qu’il en devenait destructeur pour leur développement.

À l’opposé, le Canadien de Montréal, sous la houlette de Martin St-Louis, a entrepris une reconstruction qui, au lieu de brider les talents, a cherché à les libérer.

Lorsque St-Louis a pris les rênes en janvier 2022, le Canadien n’a jamais donné l’impression de courir après la rondelle, contrairement aux Sharks.

Au contraire, il a rapidement insufflé une nouvelle énergie à l’équipe, transformant la manière dont le jeu était pratiqué.

Sous St-Louis, le jeu du Canadien est devenu beaucoup plus fluide, dynamique et axé sur la possession de la rondelle.

Les jeunes joueurs comme Nick Suzuki, Cole Caufield ont été encouragés à exprimer leur créativité sur la glace.

Le résultat a été une ascension rapide et impressionnante, où le jeu collectif s’est marié parfaitement avec l’individualité, offrant une identité claire et rafraîchissante à l’équipe.

Pendant que les Sharks patinaient sans direction, le Canadien, lui, mettait en place une stratégie claire et ambitieuse.

La direction du Canadien a pris des décisions stratégiques, liquidant des contrats lourds et accumulant des choix au repêchage, ce qui a permis à l’équipe de se renouveler rapidement avec des talents prometteurs.

En peu de temps, Montréal est passé d’une finale de la Coupe Stanley en 2021 à une équipe jeune et dynamique, prête à affronter l’avenir avec confiance.

En fin de compte, le contraste entre les deux équipes ne pourrait pas être plus flagrant.

Là où les Sharks ont échoué à créer un cadre propice au développement, le Canadien a réussi à transformer sa reconstruction en un processus stimulant et porteur d’espoir.

Pour Barbanov, il est peut-être trop tard pour profiter d’un tel environnement, mais pour les jeunes joueurs des Sharks, la leçon est claire : il faut plus qu’une simple reconstruction; il faut une vision, une direction et, surtout, un entraîneur capable de les guider vers leur plein potentiel.

Le Canadien, avec Martin St-Louis à sa tête, a su le faire.

Amen !