Cauchemar pour Alexandre Carrier: tempête sur les réseaux sociaux

Cauchemar pour Alexandre Carrier: tempête sur les réseaux sociaux

Par David Garel le 2025-11-27

Le timing est atroce.

Le Journal de Montréal vient tout juste de publier une série d’articles présentant Alexandre Carrier comme un gars « fin », « généreux », « travaillant », un Québécois modèle qui s’est enfin trouvé une niche à Montréal. On le montre souriant, attachant et bien intégré.

Et pendant que les éloges sortent sur papier glacé… son jeu s’effondre sous nos yeux.

La réalité est violente ce matin. 

Hier en Utah, alors que le Canadien a volé deux points malgré un match où il n’avait aucun business de gagner, Carrier a été encore une fois l’un des pires joueurs sur la glace.

Punition inutile menant au premier but.

Perte de couverture flagrante sur un deuxième.

Moins-2 au total.

Et pourtant… 20 minutes de jeu, le troisième temps d’utilisation le plus élevé chez les défenseurs. Il a même été utilisé plus que Lane Hutson!

C’est là que la question devient lourde : qu’est-ce qui arrive à Alexandre Carrier?

Pendant des mois, Montréal s’est convaincu d’avoir volé Nashville.

Justin Barron pour Carrier? « Une farce », disaient certains.

Mais aujourd’hui, le portrait change.

Barron, dans une équipe catastrophique comme les Prédateurs, n’est qu’à -1. Un exploit dans ce contexte. D'accord, d'accord, Barron est un défenseur de bas-étage et le sera toujours. 

Mais Carrier?

Le pire différentiel du Canadien : -9.

Un joueur constamment ciblé par les adversaires.

Le défenseur du CH qui se fait frapper le plus.

Le sixième joueur le plus frappé de la LNH.

Depuis qu’il s’est fait atomiser par Tom Wilson lors du match #4 contre Washington, il n’est plus le même. On ne sait pas si c’est physique ou mental, mais on sait que c’est réel.

Ce n’est plus de l'inconstance. Ce n’est plus une mauvaise semaine. C’est une tendance lourde et inquiétante.

On n’a pas vu ça souvent à Montréal : un joueur de soutien devenir le centre d’un tel déferlement cinglant sur les réseaux sociaux.

Habituellement, la colère vise les vedettes.

Pas un défenseur #5.

Mais là… c’est l’explosion. Les séquences circulent. Les commentaires fusent. Et pour la première fois, l’opinion populaire n’est plus divisée : elle est unanime.

Le mot qui revient le plus?

« Affreux. »

Un échantillon?

« Il a été impliqué négativement sur trois buts. » affirme l'animateur Mitch Gallo sur les ondes de TSN 690.

« Pourquoi Marty le joue comme un #1 quand c’est un #5? »

« Il n’est plus l’ombre de lui-même. »

« Le coup de Wilson a laissé des traces. »

« Carrier devrait être le premier à s’asseoir. »

C’est brutal. Et c’est nouveau. Carrier avait toujours été aimé ici. Toujours respecté. Toujours perçu comme un gars solide, fiable, discret.

Là, c’est l’inverse total : il inquiète tout le monde.

Si Carrier était gaucher, il serait en haut dans les estrades depuis deux semaines. 

Mais le Canadien n’a qu’un seul autre droitier : Noah Dobson.

La structure de l’alignement protège donc Carrier malgré ses performances.

Et Marty St-Louis continue de l’envoyer dans toutes les situations, même en fin de match, comme si de rien n’était…

Ce qui alimente encore plus la frustration du public.

Quand un coach protège un joueur en difficulté, on appelle ça de la confiance.

Quand un coach insiste à ce point, malgré les erreurs qui coûtent des buts, on appelle ça de l’aveuglement.

Ce qui rend la situation encore plus dérangeante, c’est le souvenir très frais de ce qu’il a apporté l’an dernier. Carrier était une révélation. Le chaînon manquant à droite. Un défenseur capable de stabiliser une paire, de jouer simple, de bloquer des lignes de passe, d’offrir une première relance efficace.

Il était tellement bon que tout le monde s’était dit :

« Comment Nashville a pu l’échanger pour Justin Barron? »

Aujourd’hui, la réponse commence à émerger.

S’il avait joué comme ça l’an dernier, personne n’aurait crié au vol. On aurait compris tout de suite.

Petit détail : L’an dernier, Carrier suivait tout ce qui se disait sur lui. Les articles. Les chroniques à la radio et à la TV.

Cette année? Beaucoup moins.

Parce qu’il le sait. Parce qu’il sent la pression. Parce qu’il entend la grogne. Parce qu’il voit les séquences qui circulent le montrant en panique.

Les joueurs mentent souvent quand ils disent : « Je ne lis rien. »

Mais quand un joueur arrête volontairement, c’est que ça fait mal.

Carrier est en crise. Guhle est toujours blessé. Struble n’est pas prêt pour un top-4. Engström n’est pas un défenseur top-4 de la LNH encore. Xhekaj cherche son identité match après match... dans les estrades...

Reinbacher se développe lentement, et à Laval.

Matheson et Dobson ne peuvent pas tout faire seul.

Le Canadien n’a pas quatre défenseurs top-4.

Et tant que Carrier jouera 20 minutes dans ce rôle, le CH marchera sur une corde raide.

C’est probablement la période la plus dure de la vie professionnelle d’Alexandre Carrier.

Quand tu ne joues pas bien, Montréal peut devenir un enfer.