Alexandre Carrier hallucine : la claque de la réalité

Alexandre Carrier hallucine : la claque de la réalité

Par André Soueidan le 2025-03-03

La première fois qu’Alexandre Carrier a mis les pieds dans le vestiaire du Canadien, il a eu un choc. Un choc de culture. Un choc de réalité.

Fini, l’ambiance moribonde de Nashville. Fini, les visages longs et les défaites qui s’enfilent comme des shooters dans un bar à 3h du matin. Carrier vient de comprendre ce qu’était une vraie équipe de hockey.

Et il hallucine encore.

Bienvenue dans une équipe qui veut gagner

« Il y a une vraie mentalité de séries ici. On sent que tout le monde est engagé à 100 %. Ça fait toute la différence. »

La différence? Elle est énorme. 

Ici? Chaque présence a une signification. Chaque détail compte. Tu ne peux pas te permettre de t’endormir.

À Montréal, on joue pour quelque chose.

Faut se le dire, Carrier revient de loin. Très loin. Nashville, c’était du hockey en conserve. Une équipe coincée dans la médiocrité, sans identité, sans avenir immédiat.

« C’était difficile de garder le moral. On essayait de bâtir quelque chose, mais chaque match semblait être un pas en arrière. »

Un pas en arrière? C’était plutôt une glissade sur la glace fine du désespoir.

Quand t’en viens à te convaincre qu’il y a encore quelque chose à sauver, c’est que c’est déjà trop tard. 

Nashville s’accrochait à une illusion, une équipe qui refusait d’admettre qu’elle était finie avant même d’avoir commencé.

Carrier, lui, ne voulait plus de ça.

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La transaction arrive. Et avec elle, une porte de sortie. Un sauvetage. Un miracle.

D’un coup, Carrier n’est plus condamné à errer dans un no man’s land. D’un coup, il se retrouve dans une équipe qui veut jouer en avril et mai.

Le timing était parfait.

À Montréal, il débarque dans une formation en feu, un club qui se bat pour une place en séries. Une équipe qui refuse d’abdiquer, qui refuse d’être un punching bag. Et il s’intègre immédiatement.

« On passe moins de temps en zone défensive, on joue plus intelligemment avec la rondelle, et ça change complètement l’impact sur notre jeu. »

Traduction? À Nashville, c’était n’importe quoi.

Un système qui le met en valeur

À Montréal, Carrier joue enfin du hockey qui a du sens.

Ici, il a un rôle clair, précis. Il sait où il doit être, comment il doit jouer, ce qu’on attend de lui.

Et il adore ça.

Ce n’est pas un hasard s’il a tout de suite trouvé son rythme avec le CH. Un système structuré, des coéquipiers qui savent ce qu’ils font, un entraîneur qui n’a pas peur de demander plus.

Et surtout… un objectif clair.

Les séries en ligne de mire

Carrier arrive, et le timing est parfait. Montréal n’a jamais été aussi proche de s’inviter aux séries.

Trois points. Trois petits points qui séparent le CH du grand bal printanier.

Chaque match devient une guerre. Chaque point est un combat. Et Carrier est prêt.

« On sait ce qu’on doit faire. On ne peut pas se permettre de laisser filer des points bêtement. Chaque victoire nous rapproche de notre objectif. »

Le gars a trouvé une raison de jouer. Il a trouvé un sens à ses efforts. Il a trouvé une équipe qui se bat pour sa survie.

Et franchement? Ça fait longtemps qu’il n’a pas eu ce feeling.

À Nashville, Carrier était en train de devenir un joueur oublié. Un gars condamné à être une pièce interchangeable dans un projet qui n’en finissait plus de mourir à petit feu.

Aujourd’hui? Il est une pièce clé d’un Canadien qui veut bâtir quelque chose de solide.

Il n’est plus un passager. Il est un acteur majeur de cette course aux séries.

Et il savoure chaque instant.

Amen