La prise de fonction de Dean Evason en tant que nouvel entraîneur-chef des Blue Jackets de Columbus a été marquée par des déclarations frappantes qui ont jeté une ombre sur le mandat de son prédécesseur, Pascal Vincent.

Lors de sa conférence de presse d'introduction, Evason a tout simplement été sans pitié, affirmant que l'équipe « n'avait absolument aucune structure » et qu'elle devait maintenant être « gérée comme une équipe professionnelle ».

Sans le dire ouvertement, Evason voulait clamer que les Blue Jackets étaient gérés par Pascal Vincent comme une équipe junior. 

Ces commentaires cinglants illustrent un contraste alarmant entre les aspirations des Blue Jackets et la réalité de leur situation récente sous Vincent.

La critique de Evason va au-delà de la simple évaluation d'une équipe; elle touche directement la compétence et la crédibilité de Vincent en tant qu'entraîneur.

Le fait que ces propos puissent se répandre dans le vestiaire du Rocket de Laval, où Vincent a récemment été nommé entraîneur-chef, ajoute une couche supplémentaire d'embarras et de défis à son nouveau rôle.

La réputation de Vincent, déjà entachée à Columbus, risque de subir un nouveau coup dur si ces critiques atteignent ses nouveaux protégés.

Don Waddell, le président et directeur général des Blue Jackets, a également fait écho aux sentiments d'Evason, soulignant implicitement les défaillances du régime de Vincent.

En plus de critiquer Vincent directement, les louanges de Waddell envers Evason et son approche contrastent fortement avec le silence sur les contributions du Québécois.

« Nous avons besoin d'une direction claire et d'une structure solide, ce que Dean peut définitivement apporter », a déclaré Waddell.

«Dean a souligné qu’il voulait apporter de la passion et de la structure en plus de mettre en place un processus qui va forcer les joueurs à être imputables, et je crois vraiment que c’est nécessaire après mon premier mois et demi ici."

"Quand j’ai été embauché, nous avons parlé des choses qui étaient importantes pour cette organisation afin de passer au prochain niveau. Nous pensons que nous avons de bons jeunes joueurs pour entourer nos vétérans, mais notre structure doit être meilleure.»

Ces mots résonnent comme un reproche voilé à la gestion antérieure et mettent en lumière le manque perçu de leadership efficace durant la période de Vincent.

Ces déclarations ne sont pas juste des paroles en l'air; elles ont un impact concret sur la manière dont Vincent est perçu dans l'univers du hockey.

La transition abrupte et les critiques publiques ne font qu'amplifier la perception que Vincent n'a pas réussi à instaurer un cadre compétitif à Columbus, ce qui pourrait colorer les attentes et l'accueil qu'il recevra à Laval.

Sans oublier que Waddell continue d'affirmer que ce sont les joueurs des Blue Jackets qui ne voulaient plus rien savoir de Pascal Vincent.

« J’ai regardé l’équipe jouer. Ce n’était pas une question de stratégies ou de système de jeu. Mais je ne pouvais passer outre certains événements survenus l’an dernier et la saison précédente."

"C’était coincé dans mon esprit, je ne pouvais m’en défaire. J’ai parlé à de nombreux joueurs. Tu ne veux pas laisser les joueurs t’imposer un choix d’entraîneur, mais j’ai entendu des choses que je ne m’attendais pas à entendre."

"J’ai pris ma décision en conséquence et j’ai l’appui des propriétaires. Nous avons besoin d’une nouvelle voix dans ce vestiaire. »

La tâche qui l'attend est désormais double : non seulement il doit prouver qu'il peut mener une équipe à succès, mais il doit également restaurer sa propre réputation, entachée par une fin de mandat à Columbus marquée par la désapprobation publique de son successeur.

Ce genre de critiques publiques est rare dans le hockey professionnel et peut marquer durablement une carrière. Pour Vincent, les mois à venir seront cruciaux pour démontrer sa capacité à surmonter les défis et à rebondir face à l'adversité.

Le monde du hockey, notamment à Laval, observera attentivement s'il peut transformer ces critiques en une source de motivation pour réussir là où il a été jugé en échec.

Sinon, ce sera la fin de sa carrière d'entraîneur...que ce soit dans la LNH ou dans la ligue américaine....

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