André Tourigny, le Québécois au cœur aussi grand que son amour pour le hockey, a reçu la nouvelle avec un mélange d'émotions contradictoires.

Alors que la confirmation de son maintien en poste en tant qu'entraîneur de l'équipe de l'Utah apportait une lueur de stabilité dans sa vie professionnelle, son esprit ne pouvait s'empêcher d'aller vers ceux qui étaient touchés par le bouleversement causé par le transfert des Coyotes de l'Arizona vers Salt Lake City.

«Les gens de l'extérieur n'ont pas la même vision que de l'intérieur. De l'intérieur, c'est difficile. Vivre ici, c'est extraordinaire. Il y en a dont les enfants sont à l'école.. Il y en a qui sont ici depuis longtemps... Il y a toutes sortes de réalités. Je pense que ce n'était pas le souhait des joueurs de quitter. On était heureux, ici. On était bien.»

Dans une interview avec Mario Langlois, Tourigny partage ses réflexions sincères, imprégnées d'une profonde compassion pour ceux qui se retrouvent désormais sans emploi.

La victoire éclatante contre les Oilers d'Edmonton la veille n'a pas pu effacer la tristesse et l'inquiétude qui flottaient dans l'air.

« Le support de la foule... L'ambiance et l'émotion qu'il y avait dans l'aréna... Il y a du monde qui braille. Il y a du monde qui perdent leur emploi... Je pense que j'étais plus nerveux qu'avant le match pour la médaille d'or avec Équipe Canada l'année passée. »

Tourigny exprime son anxiété palpable, mêlée à un profond respect pour les réalités auxquelles font face les membres de la communauté de hockey de l'Arizona, maintenant touchés par la triste nouvelle du déménagement.

Mais dans l'adversité, Tourigny trouve toujours une lueur d'optimisme.

« On est triste et on est excités.. On a hâte de voir ce que le futur nous réserve. On va vivre quelque chose de différent et d'extraordinaire. On a rencontré le nouveau propriétaire aujourd'hui. »

Cette capacité à saisir les opportunités même au milieu de l'incertitude reflète la résilience et la détermination qui caractérisent Tourigny.

Alors que lui et sa femme s'apprêtent à s'installer à Salt Lake City, leur nouveau chez-eux, Tourigny ne perd pas de vue la responsabilité qu'il ressent envers ceux qui ont perdu leur emploi.

Son engagement envers ses joueurs, son personnel et l'Arizona se manifeste dans chacune de ses paroles empreintes d'empathie et de gratitude.

Dans l'arène du hockey, où chaque victoire est célébrée et chaque défaite est surmontée, André Tourigny incarne bien plus qu'un entraîneur.

Il est un pilier de soutien, un modèle de résilience et, surtout, un être humain profondément attaché aux principes et aux valeurs humaines.

"Ma femme est celle qui va trouver notre maison et la décorer. Je lui fait confiance." conclut Tourigny à la blague.

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