Propos déplacés à TVA Sports: Jean-Charles Lajoie détruit Andrei Markov

Propos déplacés à TVA Sports: Jean-Charles Lajoie détruit Andrei Markov

Par David Garel le 2025-12-04

Jean-Charles Lajoie vient d'envoyer Andrei Markov sous l'autobus. Nous sommes sans mot.

Au lendemain d’un hommage parfaitement orchestré pour le Russe, alors que le Centre Bell vibrait encore au souvenir de l’ovation, Jean-Charles Lajoie a choisi d’aller complètement à contre-courant de l’émotion collective en avançant une série de commentaires cinglants qui ont jeté un froid sur ce qui avait été une soirée unanimement appréciée.

Lajoie a tout simplement affirmé que si aucun ancien entraîneur, aucun ancien capitaine, aucun coéquipier majeur, aucun partenaire d’armes, aucun proche allié de vestiaire n’était apparu dans la vidéo hommage, ce n’était pas un hasard.

Pour lui, c’était un signe révélateur, un indice que Markov n’était pas aimé, ni particulièrement respecté, ni considéré comme un joueur rassembleur au sein de l’organisation.

Lajoie a insisté sur le fait que Saku Koivu, capitaine légendaire du Canadien et compagnon de bataille pendant huit saisons complètes, n’était pas présent dans le montage vidéo, ce qu’il interprète non pas comme un simple conflit d’horaire mais comme la preuve d’un lien inexistant entre les deux hommes.

Il a souligné la même absence concernant Alex Kovalev, pourtant une figure offensive majeure et à l’époque un des joueurs les plus proches du défenseur russe.

Il a également noté qu’aucun entraîneur ayant dirigé Markov, ni Claude Julien, ni Michel Therrien, ni Guy Carbonneau, ni Jacques Martin, n’avait jugé bon d’enregistrer un message vidéo, et selon lui, cela ne pouvait pas s’expliquer par la logistique : il y voyait une distance réelle et durable.

Dans sa lecture personnelle, cette accumulation d’absences démontrait que Markov avait entretenu au fil de sa carrière des relations froides, détachées, parfois même hostiles, notamment parce qu’il n’était pas perçu comme un coéquipier qui se battait pour les autres ou qui s’engageait affectivement dans la vie du groupe.

Lajoie a même rappelé que certains anciens joueurs, avaient décrit un Markov désengagé, presque dégoûté de livrer bataille en compagnie de ceux qui partageaient son vestiaire. 

Comme si l'avis de l'ancien plombier Steve Begin valait quelque chose.

Selon cette logique, l’hommage magnifique de mercredi soir était, toujours selon Lajoie, en décalage avec la réalité vécue dans les coulisses.

Il reconnaissait que Markov avait été un défenseur d’élite, stable, efficace, essentiel sur la glace, mais il tentait d’expliquer pourquoi les témoignages dans la vidéo ne valaient rien.

Pourtant, on y voyait Brendan Gallagher, PK Subban, José Théodore et Alex Ovechkin. 

Lajoie affirme que la soirée d’hommage avait présenté une version amplifiée, presque idéalisée de Markov, alors que la réalité humaine du joueur, dans le vestiaire, avait toujours été beaucoup plus toxique.

Méprisant envers les médias, méprisant envers ses coéquipiers, Lajoie affirme même que Marc Bergevin n'a rien à se reprocher et qu'il a bien fait de refuser de signer Markov pour deux ans. (il n'offrait qu'une saison à 5 M$).

Bergevin a préféré signer Karl Alzner à long terme. On connaît la suite. Alzner a été racheté tellement il était mauvais, et Andrei Markov n'a jamais pu jouer son 1000e match dans la LNH.

Il allait même jusqu’à dire que Montréal avait célébré un joueur dont l’impact technique n’est pas discutable, mais dont les relations personnelles avaient été si sombres, si distantes, que personne ne s’était senti interpellé pour lui rendre hommage spontanément.

Et c’est ça qui a choqué : pas l’opinion qu’un joueur puisse être introverti, réservé ou difficile d’approche, mais le moment choisi et la conclusion radicale selon laquelle l’absence de Koivu, Kovalev et des anciens coachs prouvait que Markov avait été un coéquipier isolé, voire mal aimé.

Lajoie va même plus loin: 

Selon lui, l’hommage était magnifique, mais profondément trompeur, parce qu’il masquait un fait que personne n’ose dire à voix haute, Markov n’aurait entretenu que très peu de liens humains significatifs au sein de l’organisation, et si la vidéo hommage avait été aussi « sélective » dans ses invités, c’est précisément parce que beaucoup de personnes ayant réellement travaillé avec lui n’avaient aucune envie de témoigner.

Personne ne s’attendait à ce qu’un moment d’émotion soit transformé en procès sans pitié de Markov, encore moins le lendemain d’un hommage où l’homme de 46 ans avait enfin semblé très motif avec sa femme, son garçon et sa fille.

Il y a des soirs où le hockey dépasse le hockey. Des soirs où l’on voit un homme réservé, pudique, presque hermétique toute sa carrière, marcher vers le centre de la patinoire avec ses enfants et sa conjointe, et soudain, quelque chose se fissure. Un sourire timide, un tremblement dans la voix, un simple « Merci beaucoup, je vous aime » en français… et le Centre Bell s’effondre d’émotion.

Ce fut le moment Andrei Markov.

Le moment où Montréal a rendu à l’un de ses serviteurs les plus constants l’hommage qu’il n’avait jamais vraiment reçu.

Et puis… Le lendemain matin est arrivé. Et avec lui, Jean-Charles Lajoie. Le seul homme capable de trouver un nuage dans un ciel bleu.

Le Québec est resté bouche bée

Sur les réseaux sociaux, personne ne comprenait.

Même ceux qui aiment JiC se disaient :

« Pourquoi? Pourquoi aujourd’hui? Pourquoi maintenant? »

Montréal venait de vivre un moment rare : un joueur discret, authentique, timide, qui n’a jamais couru après les caméras, revenait pour dire merci.

Et lui, pour une raison incompréhensible, a choisi de se retourner contre cette émotion-là.

On ne demande pas à Jean-Charles d’aimer Markov. On ne demande pas au Québec médiatique de se transformer en groupe de cheerleaders.

Mais il y a une chose qu’on demande :mun minimum de décence. Une petite pause dans la recherche de controverse. Une respiration.

Ce n’était pas la semaine pour avoir un coeur de pierre.