Louis Morissette, l'une des figures les plus connues de la scène humoristique québécoise, a récemment suivi un chemin similaire à celui de Jonathan Drouin en révélant publiquement ses luttes contre l'anxiété, l'insomnie et d'autres problèmes de santé mentale.

L'histoire de Drouin,  qui a courageusement partagé son propre combat, a été une source d'inspiration pour Morissette, notamment parce que Drouin était son joueur préféré lorsqu'il évoluait à Montréal. Cela a créé un lien profond entre les deux hommes, Morissette se reconnaissant en Drouin.

Morissette, depuis un certain temps, présente son spectacle solo intitulé "Sous pression", qui sert en quelque sorte de rétrospective de sa vie.

Lors d'une entrevue avec Catherine Beauchamp et Patrick Lagacé sur les ondes du 98,5 FM, Morissette a invité Lagacé à assister à son spectacle, prédisant qu'il serait interpellé par certains sujets abordés. Lagacé a répondu à cette invitation et a confirmé qu'il a été effectivement touché par le contenu du spectacle.

Mais pourquoi Morissette s'impose une tournée alors qu'il n'en a pas nécessairement besoin, lui qui est multimillionnaire.

Il explique qu'il aime créer, écrire des blagues, et c'est pour cela qu'il a choisi cette voie dans la vie. Mais surtout, il veut aborder le sujet de la santé mentale, exactement comme Jonathan Drouin.

Dans son spectacle, Morissette aborde ouvertement sa vulnérabilité et sa prise d'antidépresseurs. Il confie qu'il avait envie de partager cette partie de sa vie pour briser le tabou entourant la santé mentale.

"On me parle de pression, on me parle de gérer mon anxiété. J'ai appris que mes enfants étaient anxieux pour, après ça, revenir en arrière, rencontrer les médecins et me faire dire: ''Mais monsieur Morissette, vous savez que vous vous êtes anxieux?" (crédit: 98,5 FM)

Il raconte comment il a traversé un burnout pendant les Bye Bye, malgré les avertissements des médecins. Il a finalement perdu l'ouïe d'un côté sans explication apparente, mais il a compris que la pression et son incapacité à gérer son anxiété y étaient peut-être liées.

«J'avais envie de parler de ça. J'avais envie de le dire que je suis pas un surhomme. Pendant les Bye Bye, j'avais j'étais en burnout. Les médecins me disaient d'arrêter, je n'arrêtais pas. Je suis venu à avoir plein de problèmes. J'ai perdu l'ouïe d'un côté. Personne ne trouve pourquoi." (crédit: 98,5 FM)

Conscient de sa propre anxiété, Morissette admet qu'il essaie de la contrôler en se plongeant dans le travail, mais parfois, cela ne suffit pas, et il a recours aux antidépresseurs pour apaiser le tourbillon dans sa tête.

"Oui, je suis un anxieux. Je suis un anxieux fini qui essaie de contrôler son anxiété par le travail. Puis mon insomnie... Tout ça fait qu'à un moment donné, tout ça fait que oui, je vais prendre des antidépresseurs pour calmer le hamster dans ma tête.»

Lorsqu'on lui demande s'il a eu honte de révéler ces aspects de sa vie, Morissette répond sans détour : "Je n'ai jamais eu honte".

Cette déclaration reflète sa détermination à briser les stigmates et à encourager d'autres personnes à parler ouvertement de leurs propres luttes.

En partageant son histoire, Louis Morissette rejoint Jonathan Drouin dans cette mission, montrant qu'il est possible de trouver de la force dans la vulnérabilité. Ça tombe bien. Comme il l'a affirmé à Hockey le Magazine, Jonathan Drouin était bel et bien son joueur préféré.

Oui, Joe a ouvert les portes de bien des gens afin que la santé mentale ne soit plus un sujet tabou. Même les plus grands humoristes ont suivi son chemin.

Chapeau!

Antidépresseurs et burnout: Louis Morissette suit les traces de Jonathan Drouin

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