Appel manqué à Brossard : un contrat monstre en préparation pour Mitch Marner

Appel manqué à Brossard : un contrat monstre en préparation pour Mitch Marner

Par André Soueidan le 2025-06-07

Il n’y a pas si longtemps, Mitch Marner était présenté comme le prince héritier du hockey torontois. Un enfant du pays, choyé par la foule locale, qui devait ramener les Maple Leafs vers la terre promise.

Aujourd’hui, il est à un jet de pierre de claquer la porte. Et partout dans la LNH, les dominos s’apprêtent à tomber.

Mais attention : cette histoire n’est pas qu’une affaire de buts, de passes et de chiffres faramineux.

Mitch Marner, c’est aussi un roman humain, une tragédie moderne, un joueur au cœur broyé par la pression étouffante d’un marché qui a fini par avaler son propre héros.

On oublie trop souvent que Marner, malgré son talent surnaturel, a été victime d’un environnement toxique.

Oui, il a produit offensivement. Oui, il a dominé des séquences entières. Mais tout ça dans un contexte d’hostilité, où chaque contre-performance déclenchait un ouragan de haine sur les réseaux sociaux.

Il a été menacé. Sa famille a été insultée. Son auto a été volée.

En mai 2022, alors qu’il sortait d’un cinéma à Etobicoke, Marner a été victime d’un vol de voiture à main armée.

Trois individus, dont deux armés de pistolets et un d’un couteau, l’ont menacé et ont volé son véhicule, un Range Rover noir. Heureusement, Marner n’a pas été physiquement blessé lors de l’incident 

Des caméras le suivaient jusque dans l’allée de son quartier. Et ce climat, cette spirale de folie, a fini par forger en lui une certitude : il doit s’éloigner. Définitivement.

C’est pour ça que ce qui s’en vient est bien plus qu’un simple changement d’adresse. C’est une quête de paix. Une évasion. Et les destinations commencent à s’éclaircir.

Cet événement traumatisant s’ajoute à la pression constante et aux critiques qu’il a subies en tant que joueur vedette des Maple Leafs de Toronto.

Entre les attentes élevées, les performances scrutées à la loupe et les réactions parfois virulentes des partisans, Marner a vécu une période difficile sur le plan personnel et professionnel.

Ces expériences ont probablement influencé son désir de chercher un environnement plus serein et moins oppressant pour poursuivre sa carrière.

Des destinations comme Los Angeles ou Vegas, où la pression médiatique est moins intense et où il pourrait évoluer plus librement, semblent correspondre à cette aspiration.

Il est donc peu probable que Marner envisage de signer avec une équipe comme le Canadien de Montréal, où la passion des partisans et l’attention médiatique sont comparables, voire supérieures, à celles de Toronto.

Son objectif semble être de trouver un équilibre entre performance sportive et bien-être personnel, loin des projecteurs incessants.

Selon les cotes, les Kings de Los Angeles sont en tête (+450). Et franchement, ça fait tout son sens.

Un marché ensoleillé, détendu, où le hockey n’est pas une religion, mais un divertissement. Marner pourrait enfin respirer.

Il retrouverait Anze Kopitar et Quinton Byfield dans un système fluide, sans tempête médiatique.

Ensuite viennent les Golden Knights de Vegas (+475).

On connaît le style : une équipe sans peur, sans gêne, prête à tout pour ramener une autre bague.

Marner, dans une ville de lumière, avec Eichel, Stone et compagnie? Les cartes fiscales du Nevada feraient aussi leur effet.

Toronto, paradoxalement, reste troisième sur la liste (+600). Mais c’est une illusion.

Marner a refusé une prolongation. Il veut tester le marché. Et tout indique que la rupture est consommée. Il a donné tout ce qu’il pouvait. Toronto ne peut plus lui offrir ce qu’il cherche : la tranquillité.

Derrière suivent les Hurricanes (+650), les Mammoths de l’Utah (+750), et un peloton de poursuivants composé des Blackhawks, des Sharks, des Ducks et des Blue Jackets (+1000 chacun).

Chicago est un cas particulier : on rêve là-bas de l’associer à Connor Bedard. Et Marner, malgré ses cicatrices, pourrait accepter le défi.

Mais d’autres prétendants se lèvent. Pittsburgh (+1400), avec Kyle Dubas, son ancien DG, qui l’a toujours défendu bec et ongles. San Jose, avec Macklin Celebrini, William Eklund, et 40 millions de marge sous le cap.

Detroit, Philadelphia, les Islanders… Tous peuvent rêver.

Et Montréal? Ah.

Les Canadiens sont listés à +2500. Une cote symbolique.

Un clin d’œil aux romantiques. Mais dans les faits, le rêve est mort-né.

Parce que Mitch Marner n’a pas fui Toronto pour venir revivre ce même cirque à Brossard. Il ne veut plus être la cible.

Il veut disparaître dans un marché où il peut jouer, performer, sans devenir le sujet principal de chaque émission.

C’est là que tout s’éclaire. Ce n’est pas une question d’argent. Ce n’est pas une question de prestige.

C’est une question de respiration. Et Montréal, avec son micro ouvert en permanence, n’est pas ce qu’il cherche.

Kent Hughes le sait. Le Canadien le sait. Et c’est pour ça que l’appel n’est jamais venu.

Ou s’il est venu, il est resté sans réponse. Parce que pour Mitch Marner, c’est fini.

Fini les flashs, les micros, les promesses. Il veut une équipe qui le respecte, pas qui l'expose.

Une ville qui l'accueille, pas qui l'attaque. Et surtout : un avenir où il peut redevenir un joueur de hockey. Pas un punching bag national.

Le verdict est tombé. L’appel manqué à Brossard? Il restera sans retour.

Et pourtant, malgré les cicatrices, malgré les années à se battre dans l’environnement toxique de Toronto, plusieurs à Montréal rêvent encore de le voir débarquer à Brossard, sourire timide, entouré de Suzuki, Caufield, Demidov et Slafkovsky.

Un rêve doux. Un mirage presque crédible

Mais le marché de Marner, ce n’est pas une foire sentimentale. C’est une salle d’enchères où on parle de soleil, de ZÉRO impôt d’État, de palmiers et de paix d’esprit.

Le prochain contrat de Mitch Marner s’annonce comme l’un des plus lucratifs de l’histoire récente de la LNH.

Selon plusieurs sources, l’attaquant de 28 ans viserait un salaire annuel moyen d’environ 13 à 14 millions de dollars sur une entente à long terme, potentiellement de sept ou huit ans .

Cette demande s’inscrit dans un contexte où le plafond salarial de la ligue est en hausse significative, passant de 88 millions à 95,5 millions de dollars pour la saison 2025-2026, avec des projections atteignant 113,5 millions d’ici 2027-2028.

Dans ce contexte, il est peu probable que le Canadien de Montréal puisse rivaliser, tant sur le plan financier que sur celui de l’environnement médiatique, pour s’attacher les services de Marner.

Mitch Marner ne cherche pas seulement un contrat monstre, il cherche un nouveau souffle, loin de la pression, des micros, des insultes et des armes braquées à sa tempe.

Ce n’est pas une question de haine envers Toronto ou Montréal, c’est une question de survie mentale.

À 28 ans, après avoir tout donné à une ville qui lui a souvent tout repris, il veut choisir la paix. Ce ne sera pas à Montréal, ni dans un autre chaudron médiatique.

Ce sera sous le soleil, dans l’anonymat relatif de la Californie ou du Nevada, là où 14 millions par année n’achètent pas seulement du talent… mais la tranquillité d’esprit.

AMEN