Arber Xhekaj pensait être sorti du bois.
Mais malgré une nette amélioration de son jeu défensif, une attitude beaucoup plus disciplinée et une implication mentale comme physique constante dans toutes les situations, Martin St-Louis semble toujours réticent à lui accorder la pleine confiance qu’il mérite.
Hier soir, Xhekaj n’a passé que 11 minutes et 57 secondes sur la glace, le temps de jeu le plus faible parmi les défenseurs de l’équipe. Et de loin.
Pendant ce temps, son partenaire de troisième paire, David Savard, a accumulé plus de 17 minutes de temps de jeu, incluant des présences en désavantage numérique et à 5 contre 5.
Pourquoi St-Louis choisit-il de limiter autant Xhekaj, même lorsqu'il montre des performances solides?
Depuis son arrivée dans la LNH, Xhekaj s’est imposé comme un joueur robuste et intimidant, capable de tenir tête à des adversaires de grande taille et de protéger ses coéquipiers.
Cependant, son rôle semble aujourd’hui remis en question. Dans un marché comme Montréal, où chaque décision est scrutée, cette situation ne passe pas inaperçue.
Hier soir, plusieurs moments clés ont mis en lumière l’injustice qu’il subit. Lors de situations critiques, Xhekaj est souvent laissé sur le banc, même lorsqu’il aurait pu contribuer de manière significative.
Par conséquent, des questions se posent : que doit-il faire de plus pour gagner la confiance de son entraîneur?
Depuis un combat marquant contre Mathieu Olivier, Xhekaj semble avoir changé d’approche. Ce qui était autrefois une force – sa volonté de se battre et de défendre ses coéquipiers – paraît maintenant être devenu une source de doute.
Ce combat, où il a été dominé, semble avoir laissé des traces, tant sur le plan physique que mental. Depuis cet épisode, Xhekaj évitait les altercations physiques, ce qui remet en question son rôle au sein de l’équipe.
Il a quand même décidé de jeter les gants samedi en Floride contre A.J. Greer, et il a subi une correction, recevant plusieurs coups sur le nez.
Reste qu'il a montré du courage et qu'il a voulu surpasser ses peurs liées à son combat perdu contre Olivier.
Martin St-Louis affirme vouloir construire ses joueurs, mais ses actions envers Xhekaj semblent envoyer un message contraire.
En limitant son temps de glace, en ne le mettant pas en position de réussir, l’entraîneur semble davantage le tester que le développer.
Cette « école dure » pourrait avoir des conséquences négatives sur la confiance et la progression de Xhekaj.
De plus, la gestion des minutes entre Xhekaj et d’autres défenseurs comme David Savard, souligne une incohérence dans l’approche de St-Louis.
Pourquoi un joueur qui montre un si grand potentiel est-il constamment mis à l’écart?
Il n'est pas normal que ton partenaire joue 5-6 minutes de plus que toi.
Pour Xhekaj, il a tout fait pour conserver son rôle et sa place dans l’équipe.
ll a retrouvé cette flamme qui faisait de lui un joueur unique.
Que ce soit en démontrant une plus grande confiance dans son jeu ou en reprenant son rôle d’intimidateur, il a prouvé qu’il était indispensable.
Mais St-Louis continue de lui donner des miettes.
Xhekaj a montré qu’il est prêt à tout pour redevenir le « Shérif » respecté et craint par ses adversaires. Le défenseur a fait face à ces défis avec courage et détermination.
Pourtant, St-Louis continue de l'utiliser comme un défenseur de bas-étage. On se met à la place de Xhekaj. Ça doit être frustrant au possible.
Et cette frustration doit ronger Xhekaj. Que peut-il faire de plus pour que Martin St-Louis lui fasse enfin confiance ?
Le jeune défenseur a tout donné, allant jusqu’à se sacrifier physiquement pour montrer qu’il est prêt à tout pour l’équipe.
Mais malgré ses efforts, le message semble tomber dans l’oreille d’un sourd.
St-Louis persiste à le traiter comme un joueur de fond de banc, envoyant un message ambigu non seulement à Xhekaj, mais aussi à l’ensemble de l’équipe.
Comment demander à un joueur de grandir et de s’imposer si on ne lui donne jamais les opportunités nécessaires pour y parvenir ?
Cette gestion pose une question fondamentale : Martin St-Louis veut-il vraiment que Xhekaj réussisse, ou cherche-t-il simplement à tester sa résilience jusqu’à la briser ?
Les partisans, eux, commencent à perdre patience. Les discussions sur les réseaux sociaux sont de plus en plus virulentes, et beaucoup voient dans cette situation un reflet des problèmes systémiques du Canadien : une incapacité à valoriser ses jeunes talents et à leur offrir un environnement propice à leur épanouissement.
Xhekaj n’est pas le premier à en faire les frais, mais son cas semble particulièrement criant.
Si rien ne change rapidement, la frustration de Xhekaj pourrait se transformer en amertume. Et dans un marché comme Montréal, cela pourrait rapidement dégénérer en une véritable crise.
Le Canadien ne peut pas se permettre de perdre un joueur aussi unique que Xhekaj, ni de laisser une telle situation ternir l’image de l’organisation.
Il est temps pour Martin St-Louis de revoir sa gestion et de prouver qu’il croit réellement en ses joueurs.
Xhekaj mérite mieux, et il est grand temps que cela se traduise sur la glace...et derrière le banc...