La tension était partout ce matin au Centre d'entraînement du Canadien de Montréal.
Arber Xhekaj a affronté les médias avec une attitude qui en disait long sur son état d’esprit.
Les journalistes, habitués à une certaine transparence et joie de vivre de sa part, ont rapidement compris que le vent avait tourné.
En quelques réponses sèches et courtes, le défenseur a fait savoir qu’il vivait mal son exclusion de l’alignement. Une exclusion qui, selon toute vraisemblance, se répétera demain contre les Rangers de New York.
C'est ce qui s'appelle un point de presse tendu et expéditif.
Le défenseur ne s’est pas caché : il n’a pas aimé se retrouver dans les gradins lors du dernier match.
« C’est frustrant, mais je dois travailler sur mes faiblesses », a-t-il déclaré, les mâchoires serrées, sans entrer dans les détails.
Pas de sourire, pas d’humour – seulement une colère sourde, difficile à dissimuler.
Quand les journalistes lui ont demandé s’il s’attendait à encore regarder le match de demain des hauteurs du Centre Bell, Xhekaj a refusé de confirmer, mais son regard en disait long.
Tout dans son comportement et son ton révélait un profond agacement.
Les journalistes, mal à l’aise devant l’attitude passive-agressive du joueur, ont rapidement mis fin à l’entretien. Ce fut alors que Xhekaj, visiblement exaspéré, a éclaté d’un rire bref avant de lâcher :
« C’est tout. »
Une conclusion sarcastique et lourde de sous-entendus, laissant peu de doute sur l’état d’esprit de l'homme fort.
Cette situation est un véritable coup dur pour Xhekaj, surtout en début de saison. Avec la remontée de Jayden Strubledans l'alignement et le premier but sublime de Logan Mailloux, il semble évident que le rôle de Xhekaj se réduit à celui de réserviste
Son jeu, souvent critiqué pour son indiscipline et son positionnement défensif déficient, ne correspond plus aux attentes de Martin St-Louis.
Le coach veut une défense structurée et méthodique, une approche qui semble incompatible avec le style agressif de Xhekaj.
La réalité est encore plus cruelle : Kaiden Guhle était absent lors du dernier match, et même en "sous-effectif", Xhekaj n’a pas trouvé sa place.
Le message est clair : son avenir à Montréal est sérieusement menacé. À ce stade, même les frères Bartlett, ses agents, doivent commencer à envisager l'option d'une transaction pour offrir à leur client un environnement plus favorable.
Avec la demande d’Arber Xhekaj qui diminue sur le marché des transactions, Daniel Brière et les Flyers de Philadelphie continuent d’observer la situation de près.
Philadelphie semble toujours intéressée par le défenseur montréalais, qui pourrait mieux s’épanouir dans une équipe valorisant davantage le jeu physique.
Les Blackhawks de Chicago seraient aussi très intéressés pour que Xhekaj protège Connor Bedard.
Après tout, Luke Richardson est celui qui a donné une carrière au défenseur à Montréal.
Le coach en chef des Hawks le prendrait demain matin dans son alignement.
Les signes de frustration de Xhekaj devant les médias montrent qu’il commence à perdre patience. Il sait pertinemment que son style de jeu ne fait pas l’unanimité chez le Canadien et que St-Louis ne le voit plus comme une option de premier plan.
Chaque exclusion de l'alignement est un rappel douloureux que son avenir à Montréal s’assombrit de plus en plus. Une transaction pourrait bien être la solution idéale pour les deux parties.
St-Louis préfère Struble, et ça se voit
Pendant que Xhekaj ronge son frein, Jayden Struble ne cesse de s’affirmer.
Martin St-Louis a déclaré, après la victoire contre les Islanders, qu’il était satisfait du travail de ses défenseurs.
« Les intentions étaient là. On était calmes au banc, et défensivement, c’était solide », a déclaré l’entraîneur.
Une critique indirecte à l’endroit de Xhekaj, souvent reproché pour ses erreurs de concentration et ses pénalités inutiles.
Pour St-Louis, Struble est une option plus fiable et mieux adaptée au système qu’il veut instaurer. Tant que ce dernier reste en santé, il est clair que Xhekaj continuera de chauffer les gradins.
Ça sent la fin pour Arber Xhekaj à Montréal, du moins à long terme.
Entre une hiérarchie qui se resserre et une confiance qui s'effondre, sans oublier sa colère noire de plus en plus difficile à ignorer, il devient évident que le défenseur se retrouve de plus en plus isolé.
Le rêve de St-Louis, d'une défense plus disciplinée, est en train de se réaliser – et Xhekaj n’y a plus de place. Si la situation persiste, il ne faudra pas s'étonner de voir son nom circuler dans les rumeurs de transactions.
Les prochains jours seront déterminants pour le défenseur. S'il continue de réchauffer le banc de la galerie de presse, il va de plus en plus rêver à l’idée d’un nouveau départ ailleurs.
Une chose est certaine : la frustration et la colère qu’il a laissées transparaître aujourd’hui veut tout dire.
Ce genre de mécontentement devant les médias est toujours le premier pas vers l'inévitable: un départ via transaction...un jour ou l'autre...