Transaction imminente à Montréal: le vestiaire sous tension

Transaction imminente à Montréal: le vestiaire sous tension

Par David Garel le 2025-12-02

La tempête est imminente à Montréal : le vestiaire du Canadien vit dans la tension alors que tout le monde sait qu’un défenseur gaucher sera sacrifié

Il y a des périodes dans une saison où les murs d’un vestiaire vibrent pour de mauvaises raisons.

Ce ne sont plus les cris de joie après une victoire, ce ne sont plus les éclats de rire entre deux pratiques… mais un silence lourd, malaisant, presque électrique.

À Montréal, ce silence-là a un nom : un défenseur gaucher va partir.

Et tout le monde le sait. Les joueurs le sentent. Les agents le savent. Les recruteurs adverses affluent au Centre Bell comme des vautours autour d’un buffet.

Et maintenant, même RG Media le confirme : le Canadien a neuf défenseurs capables de jouer dans la LNH, et les maths ne fonctionnent plus.

Dans un monde idéal, tu gardes tout le monde. Dans la réalité de la LNH, surtout dans une équipe qui veut franchir un cap, il faudra trancher. Et vite.

Le noyau intouchable : Matheson, Dobson, Hutson… et Guhle, malgré les rumeurs... et sa fragilité...

Dans les six derniers mois, Kent Hughes a verrouillé son top-4 avec une précision digne d'un chirurgien:

Noah Dobson : 8 ans (9,5 millions par année).

Lane Hutson : 8 ans (8,85 millions par année).

Mike Matheson : 5 ans (6 millions par année).

Trois défenseurs, trois contrats lourds, trois piliers autour desquels Montréal veut bâtir son futur.

Ce sont les pierres angulaires du projet Hughes–Gorton.

Et au milieu de tout ça : Kaiden Guhle, blessé mais essentiel, qui commence à peine la première année de son contrat de 6 ans / 5,5 M$.

Son nom est ressorti dans les médias. Jean-Charles Lajoie l’a lancé comme une bombe. Mais voilà : la bombe n’a jamais explosé.

Parce que RG Media l’a confirmé, parce que d’autres sources l’ont répété, et parce que Hughes lui-même a été clair :

Des équipes appellent pour Guhle depuis deux ans. Et depuis deux ans, on leur dit non. Sa fragilité inquiète, oui. Chaque saison, il se casse quelque chose.

Mais quand il joue? Il change tout.

Mobilité, portée de bâton, intelligence, agressivité contrôlée… Guhle possède un profil que personne d’autre dans la brigade montréalaise ne peut offrir.

Dans les bureaux du CH, on considère Guhle comme un ADN essentiel à la transition défensive du club.

Pas question de le bouger. 

Et puisque Guhle reste… la fumée se déplace vers les autres.

Un autre nom revient souvent : Alexandre Carrier.

Mais contrairement aux rumeurs lancées à gauche et à droite, Carrier ne bougera pas, malgré sa saison difficile. Pas cette saison. Pas la suivante.

Pourquoi? Parce que le Canadien n’a aucun droitier prêt à prendre sa place avant que David Reinbacher ne soit complètement mûr. Carrier est le seul vétéran droitier fiable en désavantage numérique, celui que Martin St-Louis envoie quand ça chauffe.

Le CH sait deux choses :

Reinbacher est l’avenir, mais il n’est pas encore prêt à manger 82 matchs + séries.

Carrier est la béquille nécessaire jusqu’en 2027. (fin de son contrat) Alors oui, son avenir à long terme n’est pas à Montréal. Mais à court terme? Intouchable.

Cela confirme ce que tout le monde commençait à deviner : ce n’est pas à droite que ça bougera. C’est à gauche.

Et c’est là que la tension étouffe le vestiaire.

Parce qu’il y a trois hommes qui savent que la chaise musicale a commencé… et qu’il n’y aura que deux sièges au final.

Jayden Struble, le soldat modèle, discipliné, efficace, solide, qui joue sans faire de bruit.

Arber Xhekaj, le shérif déchu qui s'est fait corriger lors de ses 4 derniers combats, mais qui pourrait redevenir l’intimidateur et le gars que toutes les équipes aimeraient avoir quand ça brasse.

Adam Engstrom, le "stud" suédois, celui qui monte comme une fusée et qui intéresse déjà la moitié de la LNH.

Trois profils différents.

Trois styles différents.

Trois valeurs différentes.

Mais une même peur : le prochain à faire ses valises, c’est l’un d’eux.

RG Media a été encore plus clair :

« Plusieurs équipes appellent pour Engstrom. D’autres pour Struble. Une poignée pour Xhekaj. »

Depuis le camp d’entraînement, la pression est montée d’un cran. Struble a sauvé la peau du CH quand Guhle est tombé. Xhekaj a calmé son jeu, prend moins de pénalités, mais a perdu son identité.

Engstrom, lui, a tellement dominé à Laval que Montréal a voulu le tester dans la LNH (et pour le montrer en vitrine). Sa valeur a explosé depuis que tout le monde voit à quel point il est à l'aise dans le grand show.

Le vestiaire sait que la grosse décision s’en vient.

Kent Hughes n’est pas stupide. Il a déjà annoncé la couleur : quand il doit échanger un jeune défenseur, il le fait sans peur. (Romanov, Harris, Barron, Mailloux).

Voilà pourquoi le climat est si tendu dans le vestiaire : les gars voient les chaises bouger. Ils savent que les décisions sont proches. Ils savent qu’un seul geste de Hughes va briser l’équilibre du groupe.

Et cette fois, l’impression générale est qu’il pourrait bouger avant les Olympiques, pour ne pas se retrouver coincé dans un marché gelé et saturé.

Il faut aussi comprendre que ce qui se passe ailleurs dans la LNH accélère tout.

La valeur des défenseurs explose.

Vancouver écoute pour Hronek et les Canucks ont refusé une offre des Islanders qui comprenait un choix de 1re ronde, un choix de 3e ronde et un joueur établi de la LNH "bottom 6".

Les Canucks ont refusé. Imaginez alors la valeur d'un Kaiden Guhle, que le CH refuse d'échanger. Mais cela montre que les Struble, Xhekaj et surtout Engström peuvent avoir une belle valeur si Kent Hughes crée un package deal autour de l'un de ces défenseurs.

St-Louis cherche un gaucher. Nashville veut un défenseur gaucher robuste pour remodeler son noyau et protéger le prodige qu'ils vont repêcher au prochain repêchage. (Gavin McKenna?)

Les équipes de l’Ouest veulent de la robustesse (Xhekaj).

Les équipes de l’Est veulent de la robustesse et de la mobilité (Struble).

Et quelques clubs voient en Engstrom un futur top-4 complet.

Le CH n’a jamais eu autant de cartes fortes à jouer.

Et ce n’est pas un hasard si RG Media parle d’un « alignement trop plein » : c’est un signe que les coulisses bougent plus vite que ce que le public voit.

La question n’est plus « si ». La question est « qui ». Et « quand ».

La chaise musicale est lancée. La musique ne jouera plus très longtemps. Et pour l’instant, trois défenseurs gauchers se tiennent debout… sachant pertinemment qu’un seul d’entre eux entendra le coup de sifflet final.