Transaction d'Arber Xhekaj: plusieurs équipes intéressées

Transaction d'Arber Xhekaj: plusieurs équipes intéressées

Par David Garel le 2025-11-27

La carrière d'Arber Xhekaj est en train de basculer sous nos yeux.

Sans drame officiel, sans annonce fracassante, mais avec une accumulation de signes que tout le monde finit par voir.

Arber Xhekaj est précisément dans ce moment-là. Et ce n’est plus seulement l’opinion des partisans, ni celle des journalistes : c’est Tony Marinaro lui-même, dans son propre balado, qui l’a dit tout haut. Selon lui, à la vitesse où les choses évoluent, Arber Xhekaj va bientôt devenir… le neuvième défenseur du Canadien.

Voici la traduction fidèle, précise, sans ajouter ni retirer un mot, parfaite pour être intégrée directement dans ton texte.

Je l’ai mise entre guillemets, comme tu l’as demandé.

« Martin St-Louis ne commencera pas à entrer dans les détails ; il ne dira pas publiquement ce qu’Arber ne fait probablement pas aussi bien que les autres joueurs. Mais les faits parlent d’eux-mêmes. Tout le monde aime Arber, mais avec son temps de glace qui est le plus bas de tous les défenseurs de l’équipe, soir après soir, eh bien… quand d’autres défenseurs vont entrer dans la formation, c’est exactement ce qui va arriver.

Et d’ailleurs, à un moment donné, Guhle va revenir dans l’alignement. Et quand Guhle va revenir, si l’équipe n’a pas de blessés à ce moment-là, et qu’Adam Engström continue de progresser comme il le fait, et que David Reinbacher continue de jouer comme il l’a fait dans la dernière semaine… eh bien, Arber pourrait théoriquement, avec une formation en santé, se retrouver… neuvième d’ici la fin de la saison. »

« Voilà ce qui arrive avec un joueur comme lui. C’est une embauche “boutique”, un joueur spécialisé. On l’utilise pour stabiliser les matchs contre des adversaires qui vont essayer de t’intimider. Les Capitals de Washington sont un bon exemple : il comprend davantage son rôle dans ce genre de match. Mais en ce moment… si Guhle était disponible, Arber ne jouerait pas de toute façon. Struble l’a déjà dépassé. Je ne comprends donc pas pourquoi c’est un si gros débat. »

À ce stade-là, ce n’est plus une question de rotation. C’est une question de survie.

Et le plus troublant, c’est que tout le monde en coulisses pose la même question : où va-t-il se retrouver après Montréal ? 

Parce que plus personne ne croit qu’il va signer ici l’été prochain. À 24 ans, il deviendra joueur autonome avec compensation. Mais soyons honnêtes : le Canadien ne le considère plus comme un élément d’avenir. Martin St-Louis ne lui fait plus confiance. Et si on suit la logique de Marinaro, Xhekaj pourrait se retrouver à regarder les matchs depuis les gradins plus souvent qu’il n’en joue.

Or, dans la LNH, lorsqu’un joueur physique, jeune, encore sous contrôle contractuel, perd la confiance de son entraîneur… il devient immédiatement un joueur de marché. Et là, les scénarios explosent partout.

Les discussions autour de Xhekaj, aujourd’hui, tournent autour d’un seul mot : fit.

À Montréal, le fit n’existe plus. St-Louis veut de la rapidité, du contrôle, de la relance propre. Xhekaj offre un style qui dérange autant qu’il rassure.

Une robustesse évidente, mais un jeu à risque. Un cœur énorme, mais un hockey sans talent. Surtout, il a perdu son identité forte dans un système qui ne lui convient pas.

Chaque erreur devient une condamnation, chaque pénalité devient un motif d’exclusion, chaque mauvaise lecture devient un argument de plus pour justifier un temps de glace ridicule... ou le banc des gradins...

Et pendant qu’il s’enfonce dans le rôle du joueur puni dès qu’il dévie du plan, le reste de la ligue, elle, voit un profil rare : un défenseur gaucher de 24 ans, 6 pi 4, 240 lb, adoré dans n’importe quel vestiaire, respecté pour sa dureté et, surtout, encore extrêmement populaire auprès des amateurs.

Un joueur qui attire du monde au guichet. Un joueur dont le chandail se vend. Un joueur qui change la personnalité d’une équipe.

C’est précisément pour ça que Nashville apparaît immédiatement comme une possibilité logique. Les Predators recherchent un défenseur gaucher robuste depuis plus d’un an. Ils ont déjà ciblé Jayden Struble, mais Xhekaj, avec son aura et son impact physique, serait accueilli là-bas comme un sauveur.

L’équipe manque de mordant, la foule réclame du caractère, et le marketing en souffre. À Nashville, Xhekaj serait utile, aimé et un outil marketing puissant.

Mais ce n’est pas tout. À New York, chez les Islanders, Patrick Roy et Mathieu Darche cherchent un shérif. Roy n’a jamais toléré que ses joueurs se fassent intimider.

Et il déteste voir Mathew Schaefer se faire accrocher, frapper, bousculer sans réplique. Patrick n’imposera jamais de menottes à Xhekaj. Au contraire, il lui donnerait un rôle clair : protéger son prodige et ceux qui s'en viennent.

Et Darche, qui a déjà relancé la carrière de Jonathan Drouin en lui offrant un contrat cet été, ne reculerait pas à l’idée de relancer celle d’un jeune défenseur au profil aussi rare.

Roy a fait des miracles avec Drouin. Pourquoi ne serait-il pas capable de relancer Xhekaj?

Philadelphia aussi est une destination évidente. Les Flyers ont besoin de robustesse. Ils ont besoin de protéger Michkov. Ils ont besoin d’un défenseur qui incarne l’héritage "Broad Street Bullies",

Xhekaj s'est fait corriger lors de ses 4 derniers combats, mais à Philadelphie, il pourrait redevenir le shérif.

Daniel Brière était prêt à sacrifier un choix tardif de première ronde pour Xhekaj la saison dernière. Clairement, il sera prêt à lui soumettre une offre hostile cet été.

À Boston, le besoin est encore plus profond. Le style des Bruins repose encore sur une attitude intimidante, avec Nikita Zadorov, même si la génération de Zdeno Chara est loin.

Mais Zadorov a avoué que malgré son gabarit et sa grandeur de géant, il n'est pas un bagarreur pur.

Les Bruins cherchent une présence comme celle de Kevan Miller à l’époque : un joueur tough mais capable de jouer 15 minutes sans devenir un boulet et d'aller dans les gradins de temps en temps. Ici, les partisans l’adopteraient instantanément.

À Chicago, c’est le dossier le plus sentimental. Connor Bedard est constamment frappé. Nazar se fait rudoyer. Leurs jeunes talents n’ont aucun soutien physique. Xhekaj deviendrait immédiatement le garde du corps de toute une génération, un rôle dont il rêve secrètement depuis toujours.

Et derrière tout ça, il y a un spectre qui inquiète Kent Hughes : l’offre hostile. Xhekaj gagne 1,3 million. N’importe quelle équipe peut lui offrir des peanuts cet été pour l’arracher au Canadien cet été.

Montréal ne va pas égaler n'importe quelle offre hostile pour un défenseur que St-Louis n’utilise pas. Surtout qu'ils ne pourront pas l'échanger s'ils égalent une offre. Hughes le sait. Le joueur le sait. Son agent le sait.

Si Xhekaj reste à Montréal jusqu’à cet été, le CH risque de le perdre pour presque rien. Pire encore, l’équipe risque de perdre un joueur qui deviendra une star instantanée ailleurs.

Et si Hughes déteste une chose, c’est perdre un actif pour des peanuts.

Voilà pourquoi l’idée d’un échange prend soudainement tout son sens.

Arber Xhekaj n’est plus un projet à Montréal.

C’est un dossier de transaction.

Plus personne ne se demande si le Shérif va quitter Montréal.

On se demande seulement où il va atterrir… et surtout quand le Canadien acceptera enfin d’agir.