L'irritation monte parmi les Québécois à l'égard d'Hydro-Québec, et cela ne se limite pas à la récente controverse entourant le cachet exorbitant versé à Martin St-Louis pour figurer dans une publicité.

Les commentaires cinglants de Richard Martineau soulignent une perception croissante selon laquelle la société d'État dépense l'argent des contribuables d'une manière qui semble souvent déconnectée de la réalité économique et sociale.

Martineau pointe du doigt les pratiques de rémunération d'Hydro-Québec, dénonçant la multitude de primes et d'indemnités accordées à ses employés pour des tâches qui devraient être considérées comme faisant simplement partie de leur travail.

"À à la vénérable Société d’État, on nage tellement dans le fric qu’on donne des bonis à des gens qui font... leur job." (crédit: Journal de Montréal)

Des primes pour répondre rapidement à des urgences ou pour participer à des activités sportives, des indemnités pour lire, manger sainement ou dormir suffisamment - la liste semble interminable et souvent absurde.

"On compte 160 catégories de primes de rendement et d’indemnités en tous genres, à Hydro-Québec."

Tout juste si on ne vous donne pas un bonus si vous vous brossez les dents.

«Hey, Jean-Michel ne sent pas le dessous de bras ce matin? Ajoutez 200$ à son chèque de paie!»

"Tu es en disponibilité, ton patron t’appelle pour répondre à une urgence et tu le rappelles dans un délai de 10 minutes?"

"Paf, un bonus!"

Cette culture de récompenses généreuses pour des performances de base pourrait sembler extravagante pour beaucoup de travailleurs ordinaires.

Après tout, dans la plupart des milieux professionnels, l'idée de recevoir une prime pour simplement faire son travail ne fait pas partie de la réalité quotidienne.

Martineau souligne avec sarcasme que si cela était le cas, il demanderait lui-même des suppléments pour des tâches aussi élémentaires que de respecter les délais de publication.

"Parce que ça prend un bonus pour qu’un employé d’Hydro-Québec se grouille pour répondre à une urgence.

Si tu ne lui donnes pas une nanane, il va retourner l’appel de son patron «un moment donné».

Une fois l’urgence passée...

Ça en dit long sur l’efficacité de la fonction publique.

Ce n’est pas l’une des missions principales d’Hydro-Québec, de répondre à des urgences et de réparer les pannes au plus sacrant?"

La controverse récente entourant le cachet de Martin St-Louis pour une publicité ne fait qu'accentuer ces préoccupations.

Les estimations suggèrent que ce cachet pourrait atteindre des montants astronomiques, près de 250 000 dollars, une somme qui semble disproportionnée pour une campagne publicitaire, surtout si elle est payée par les poches des contribuables.

De plus, le refus d'Hydro-Québec et du Club de hockey Canadien de divulguer le montant exact alimente les soupçons quant à l'utilisation responsable des fonds publics. Certains parlent même de 300 000 dollars.

Dans un contexte où Hydro-Québec continue d'augmenter ses tarifs d'électricité, cette perception de gaspillage et de dépenses excessives ne passe pas inaperçue auprès du grand public.

Les Québécois sont de plus en plus exigeants quant à la transparence et à la responsabilité des institutions publiques, et ces révélations risquent de ternir la réputation autrefois irréprochable de la société d'État.

Martin St-Louis empoche 3 millions de dollars US par année en tant que coach du Canadien de Montréal et devrait signer une prolongtion de contrat à un salaire de 5 millions de dollars US par année. C'est sans oublier qu'il a empoché près de 56 millions de dollars US dans sa carrière de joueur.

On peut comprendre que la famille qui a de la difficulté à mettre du pain sur la table soit frustrée de savoir que St-Louis a empoché près de 300 000 dollars pour figurer dans une publicité d'Hydro-Québec, surtout avec la hausse des tarifs qui met à mal plusieurs foyers québécois.

Il est clair qu'Hydro-Québec doit répondre aux préoccupations légitimes des Québécois et revoir ses pratiques de rémunération pour assurer une utilisation responsable des fonds publics.

Sinon, la frustration du public risque de se transformer en méfiance généralisée, ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes tant sur sa réputation que sur sa légitimité en tant qu'institution publique.

La prochaine fois, peut-être y penser à deux fois avant de donner un quart de millions de dollars à Martin St-Louis pour faire le beau dans une pub d'électricité...

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