Auston Matthews s'effondre à Toronto: les Maple Leafs veulent Connor McDavid

Auston Matthews s'effondre à Toronto: les Maple Leafs veulent Connor McDavid

Par David Garel le 2025-04-30

Auston Matthews est au fond du trou.

C’est le genre de scène qui laisse une trace dans l’histoire d’une franchise. Une de ces soirées où tout semble s’effondrer d’un coup.

Auston Matthews, le joueur de 53 millions de dollars, s’est de nouveau liquéfié au moment de vérité. Et ce n’est pas juste une mauvaise passe. C’est une catastrophe psychologique. Un effondrement qui rappelle que, malgré son statut de vedette et son sourire "bien marketé", Matthews n’est peut-être tout simplement pas fait pour les grands moments.

Tout Toronto est en état de choc. Ce devait être le moment où les Maple Leafs balayaient enfin la poussière de leurs traumatismes passés.

Une chance en or de fermer les livres face à des Sénateurs d’Ottawa valeureux mais limités. Mais Matthews, encore une fois, s’est défilé.

Pire, il a trahi l’équipe par son manque de tranchant, sa mollesse, sa nonchalance. L’image de cette passe molle et imprécise en avantage numérique, interceptée par les Sénateurs pour un but en désavantage de Dylan Cozens, restera gravée dans la mémoire collective.

Ce n’est pas juste une erreur. C’est un symbole de tout ce qui va mal à Toronto.

Avant même que les Leafs ne s’effondrent, le vétéran journaliste Steve Simmons avait déjà préparé le bûcher.

“Malgré tous les dépôts directs qu’il a reçus dans son compte bancaire”, Matthews n’a toujours pas justifié son statut d’élite en séries, a-t-il martelé.

Et ce n’est pas une critique isolée. C’est tout un système médiatique torontois qui, en ce moment, déchire Matthews en mille morceaux.

Les grands de la ville, ceux qui ont vu passer Gilmour, Sundin et toutes les légendes qui se défonçaient à la tâche n’en peuvent plus.

Simmons ne s’est pas contenté de pointer du doigt. Il a comparé Matthews à Connor McDavid, Leon Draisaitl, ces joueurs capables de renverser le cours d’un match en séries, de hausser leur niveau quand tout est sur la ligne.

McDavid, c’est neuf points en quatre matchs. Matthews? Un seul but en quatre matchs, quelques mentions d’aide, et une passe qui a tué l’élan de son équipe. Voilà pourquoi Toronto rêve d’échanger son prince déchu contre le roi McDavid.

Bien sûr, on le sait tous : un échange Matthews-McDavid ne se fera pas. Mais le simple fait que cette idée circule dans les médias torontois en dit long.

C’est un fantasme collectif. Un cri du cœur. Une façon de dire : on en a assez. Trop de saisons régulières spectaculaires, trop de publicités, trop de silence quand les projecteurs deviennent brûlants.

Les partisans en sont rendus à souhaiter le grand ménage. Même si ça signifie jeter Matthews aux ordures, même si ça veut dire rêver d’un McDavid qui ne viendra jamais.

Mais dans une ville où les attentes dépassent toujours la réalité, ces rumeurs sont plus que des spéculationsé Elles sont le reflet d’une rupture.

Auston Matthews n’est plus intouchable. Il est devenu le bouc émissaire idéal. Il est seul. Abandonné. Et ce qui se passe en ce moment est tout simplement brutal.

Ce qui devait être une formalité pour les Leafs est en train de tourner au cauchemar. Les Sénateurs d’Ottawa, emmenés par un Brady Tkachuk en feu, refusent de mourir.

Deux victoires de suite. Une prolongation gagnée. Un blanchissage infligé aux Leafs dans leur propre aréna. Et maintenant, un match 6 de tous les dangers, à Ottawa, dans un Centre Canadian Tire qui va exploser.

Tkachuk n’est pas juste bon. Il est émotif. Il joue pour sa ville. Il parle aux partisans. Il promet des retours. Il fait tout ce que Matthews ne fait pas.

Pendant que Matthews se noie dans ses pensées, isolé, boudeur, Tkachuk enflamme Ottawa. Il joue avec le cœur. Il est devenu ce que les Leafs espéraient voir en Auston Matthews depuis neuf ans.

Et l’effet est contagieux. Travis Green, entraîneur-chef des Sénateurs, dit que son groupe croit en lui. Que personne ne les voyait là. Mais qu’ils y sont. Et ils n’ont pas fini.

Pendant ce temps, le Canadien de Montréal regarde cette série avec un œil aiguisé. L’inspiration est juste sous leur nez.

Si les Sénateurs, pourtant malmenés toute la série, peuvent faire douter une équipe aussi riche et talentueuse que les Leafs, pourquoi pas le CH?

L’idée de voler un match sur la route, d’étouffer l’adversaire avec intensité, de faire dérailler les certitudes… c’est exactement ce dont Martin St-Louis parle depuis le début.

Et si Montréal gagne ce soir si le Centre Bell explose comme Ottawa explose en ce moment, on pourra peut-être remercier Brady Tkachuk.

Parce que ce qu’il est en train de faire, c’est rappeler à toute la ligue que l’émotion, la passion, l’unité valent parfois plus que le talent brut.

On parle souvent de pression médiatique à Montréal. Des médias qui en font trop, qui détruisent les joueurs. Mais ce qu’on voit à Toronto est à un tout autre niveau.

Il y a une haine froide, une impatience toxique, un mépris assumé pour les Leafs qui "chokent" constamment".

Auston Matthews est le plus récent cadavre de cette spirale. Il n’a pas seulement raté un match. Il a échoué à incarner un espoir collectif.

Et quand ça arrive, Toronto ne pardonne pas. On t’idolâtre le samedi. On t’enterre le mardi. Matthews reçoit des tomates. Littéralement. Il est moqué, ridiculisé. Il est devenu l’homme de trop.

Ce qui se joue ici dépasse un simple match 6. Si Toronto perd, si les Sénateurs complètent le retour du siècle, ce sera l'explosion totale.  

Le noyau Matthews–Marner–Nylander–Tavares pourrait être démantelé. Le fantasme McDavid ne sera peut-être jamais exaucé, mais le message est clair : Toronto en a fini d’attendre. Fini les excuses. Fini les “l’an prochain”. C’est maintenant, ou c’est le vide.

Et pour Auston Matthews? Il devra vivre avec ça. Encore. Comme à chaque printemps. Avec le regard froid d’un public qui croyait avoir trouvé son sauveur et qui découvre, année après année, que son capitaine est incapable... d'être Connor McDavid...