Josh Anderson n’est plus un problème à Montréal. Josh Anderson est en train de devenir une solution.
Pas la solution glamour. Pas la vedette de l’avantage numérique.
Pas le gars qu’on envoie pour faire lever le monde du banc.
La vraie solution plate, essentielle, invisible… jusqu’au moment où elle frappe quelqu’un en plein centre de la glace.
Dès la première mise au jeu contre Boston, pendant que Phillip Danault vivait ses premiers instants avec son nouveau chandail, le message est parti.
Pas avec une passe. Pas avec un tir. Avec des poings.
Josh Anderson a regardé Tanner Jeannot droit dans les yeux. Un colosse. Un vrai. Un gars qui a déjà fait mal paraître Arber Xhekaj.
Un gars que peu de joueurs veulent affronter.
Et Anderson n’a pas hésité une demi-seconde. Centre de la glace. Combat de poids lourds. Long. Sale. Épuisant.
Anderson a fini au sol, oui. Mais le message était déjà livré depuis longtemps.
C’est ça, la valeur réelle de Josh Anderson quand il joue comme ça.
Pas quand il force des jeux. Pas quand il tente de justifier son contrat.
Quand il accepte exactement ce rôle-là.
Bottom six. Présence physique. Implication constante. Disponibilité émotionnelle.
Parce que dans cet état d’esprit-là, Josh Anderson devient un joueur de séries.
Le genre de gars que tu détestes affronter.
Le genre de gars qui change l’énergie d’un banc. Le genre de gars qui force l’autre équipe à regarder derrière son épaule.
Et c’est là que la comparaison devient inévitable.
Pas parce qu’ils jouent pareil, mais parce qu’ils servent la même fonction.
Un Josh Anderson engagé, en santé, prêt à se battre contre n’importe qui dans la ligue, c’est ton Tom Wilson maison.
Pas aussi raffiné. Pas aussi constant.
Mais quand le feu pogne, quand la game devient lourde, quand les coups commencent à laisser des marques, c’est exactement ce type de joueur que tu veux avoir dans ton alignement.
Ce qui change tout cette année, c’est l’acceptation.
Anderson ne joue plus pour se prouver.
Il joue pour imposer quelque chose. Il frappe. Il se bat. Il marque à l’occasion. Il dérange constamment. Il mène par l’exemple, pas par le discours.
Et ça, c’est précieux dans un vestiaire jeune.
C’est précieux pour des gars comme Slafkovský, Demidov, Kapanen. C’est précieux quand tu veux montrer que le logo sur le chandail vient avec une responsabilité physique.
La bagarre contre Jeannot n’était pas un accident. C’était un statement. Un rappel à toute la ligue que Josh Anderson n’est pas fini. Qu’il n’est pas brisé. Qu’il n’est pas un poids mort.
Josh Anderson est de retour. Pas comme vedette. Comme arme.
Et si jamais le Canadien se faufile en séries avec un Anderson dans cet état-là…
Il y a des équipes qui vont commencer à regretter de l’avoir sous-estimé.
AMEN
