En quittant Montréal pour signer à Toronto, Michael Pezzetta pensait relancer sa carrière. Il espérait un nouveau départ, un rôle défini, et surtout, une reconnaissance qu’il n’a jamais obtenue sous Martin St-Louis.
Mais en s’engageant avec les Maple Leafs, il a aussi signé pour autre chose : un face-à-face inévitable avec celui qui l’a éclipsé à Montréal, dominé sur la glace… et humilié ses nouveaux coéquipiers.
Arber Xhekaj semble déjà prêt à remettre Pezzetta à sa place.
Lors de l’événement Royal LePage Alex Newhook & Friends FanFest, un moment anodin a mis le feu aux poudres.
Quand David Amber a demandé à Xhekaj qui serait son prochain rival dans la LNH, le défenseur a esquissé un sourire en coin, a regardé Pezzetta, et a simplement lancé : « J’en aurai peut-être un nouveau. »
Le ton était amical. Le message, lui, était brutal. Ce sera lui contre moi. Peu importe l’amitié.
C’est là que tout a changé.
Pezzetta n’est pas arrivé à Toronto comme un joueur d’impact. Il n’a joué que 34 matchs l’an dernier à Montréal, avec un temps de jeu ridicule de 6 minutes par soir. Il a passé la majorité de la saison dans les estrades, invisible, inutile.
Pourquoi? Parce qu’à Montréal, le rôle de dur à cuire appartient à Xhekaj. Et Pezzetta le sait. Il n’avait plus sa place. Il a été remplacé. Et il a fui.
Mais en allant chez les Leafs, il entre en territoire ennemi.
Il remplace Ryan Reaves, celui-là même que Xhekaj a détruit publiquement, lors d’un combat devenu mythique au Centre Bell. Ce soir-là, Reaves a voulu imposer sa loi. Il est reparti au vestiaire avec la mâchoire basse et l’orgueil en morceaux.
Le Shérif venait de prendre le contrôle.
Depuis cette soirée d’octobre 2023, rien n’a été pareil. Reaves a perdu sa place dans l’alignement, son impact, et finalement son poste.
Échangé aux Sharks de San Jose contre un défenseur anonyme, il est devenu un symbole : celui de l’homme fort dépassé. Celui que la nouvelle génération, incarnée par Xhekaj, a relégué au passé.
Et pendant ce temps, Pezzetta… s’est fait battre par Reaves.
Oui, il y a une vidéo. Oui, elle est disponible. Et oui, elle mérite d’être visionnée. Parce qu’elle raconte tout : Pezzetta tente de provoquer Reaves. Il s’élance, jette les gants, veut faire sa marque. Mais il n’a aucune chance. Reaves le maîtrise, le fait tourner en rond, le balance au sol comme une poupée de chiffon.
À ce moment précis, tout est clair : Pezzetta n’est pas un vrai homme fort. Il en joue le rôle, mais il n’a ni la puissance, ni l’impact, ni le respect.
Et maintenant qu’il arrive à Toronto pour prendre la place de celui qui l’a dominé, il devra faire face à l’homme qui a mis fin à la carrière de Reaves. C’est dire à quel point il ne mesure pas ce qui l’attend.
Arber Xhekaj, lui, ne recule devant rien. Il n’a pas besoin de faire semblant. Il frappe, il dérange, et surtout, il joue. Il a ridiculisé Reaves, fait taire Rempe, dominé Olivier.
Il s’est imposé comme la référence des hommes forts modernes. Pas juste un bagarreur. Un défenseur intimidant, mobile, capable de relancer, de punir et de transformer un match d’un seul coup d’épaule.
Et c’est précisément pour ça que Toronto a paniqué.
Pezzetta, dans le fond, n’était qu’un pari secondaire. Le vrai plan des Leafs, c’est Dakota Joshua.
Un ailier robuste, intense, capable de jouer dans toutes les situations et de frapper comme un train. C’est lui le véritable remplaçant de Reaves. Pezzetta, lui, doit maintenant se battre pour un rôle… contre Joshua. Bonne chance.
Mais voilà, Pezzetta ne veut pas être effacé. Il a quitté Montréal en claquant la porte, frustré d’avoir été ignoré, convaincu qu’on ne lui avait pas donné sa chance. Il veut prouver qu’il a sa place. Qu’il peut être l’homme fort d’une équipe canadienne.
Et surtout, qu’il peut répondre à Xhekaj, mais Xhekaj connaît déjà le dénouement.
Ami ou pas, il l’a dit lui-même : « S’il faut que je le frappe, je vais le faire. » Ce ne sont pas des paroles en l’air. C’est un avertissement. Et la guerre pourrait commencer dès les matchs préparatoires.
Les Canadiens affrontent les Leafs les 25 et 27 septembre. Deux occasions parfaites pour écrire le premier chapitre de cette rivalité inattendue.
Et il faut se rappeler d’une chose : entre ces deux-là, la tension ne date pas d’hier.
Plusieurs rumeurs circulent depuis une altercation à l’entraînement en mars dernier. Selon Jean Trudel du balado Stanley 25, Xhekaj et Pezzetta se seraient accrochés… à cause d’une fille.
Une dispute personnelle, intime, qui aurait éclaté après une sortie arrosée. Les versions varient, mais les soupçons demeurent. Des DM envoyés à la même personne. Des egos froissés. Et un vestiaire qui a dû faire le ménage.
Le soir même, les deux hommes auraient soupé ensemble pour calmer le jeu. Mais le mal était fait. Ce genre de conflit laisse des traces.
Pezzetta, célibataire flamboyant, n’a jamais caché son goût pour la vie nocturne montréalaise. Ses déclarations au balado Cam & Strick ont choqué, notamment lorsqu’il a évoqué, avec un sourire en coin, à quel point il était “excité de vivre une saison en tant qu’homme libre à Montréal”. Une flèche cruelle envoyée à son ex, Mireille Boutin, influenceuse bien connue au Québec.
À l’opposé, Xhekaj a toujours été discret. Fidèle à sa copine de longue date, Stephanie Kielb, depuis l’époque où il travaillait chez Costco. Deux visions du monde. Deux mentalités. Deux hommes qui allaient forcément finir par s’affronter.
Et maintenant que leurs chemins se recroisent, la tension est à son comble.
Toronto voulait un duel contre Xhekaj. Elle l’aura. Mais ce ne sera pas Reaves. Ce ne sera pas Joshua. Ce sera Pezzetta. Et ce sera personnel. Parce qu’au-delà du hockey, il y a la fierté. Il y a la trahison. Il y a ce sentiment d’avoir été remplacé, effacé, humilié.
Et Pezzetta ne veut plus reculer.
Mais peut-il vraiment tenir tête à Xhekaj?
Quand on regarde les images de son combat contre Reaves, on peut en douter. Et quand on sait ce que Xhekaj a fait à Reaves… on peut presque prédire la suite.
C’est peut-être là que tu voudras insérer la vidéo de Pezzetta se faisant dominer par Reaves. Parce que cette séquence dit tout. Elle montre la limite. Elle expose la différence entre un homme qui veut impressionner… et un homme qui impose.
Xhekaj n’a plus rien à prouver. Il a conquis le vestiaire du CH, gagné le respect de ses pairs, fait taire ses détracteurs, et maintenant, il veut simplement défendre son territoire.
Pezzetta, lui, entre dans l’arène avec un costume trop grand. Il veut prouver qu’il est le nouveau Reaves, qu’il peut tenir tête à Xhekaj, qu’il peut redonner une âme physique aux Leafs.
Mais il risque surtout de redevenir ce qu’il a été à Montréal : un figurant.
Pezzetta voulait une chance. Il a obtenu un combat.
Et ce combat, c’est contre le Shérif.