Bombe à Montréal : tension autour de Lane Hutson et Cole Caulfield

Bombe à Montréal : tension autour de Lane Hutson et Cole Caulfield

Par André Soueidan le 2025-08-19

C’est une nouvelle qui est tombée comme une véritable bombe dans l’univers montréalais : Cole Caufield est invité par USA Hockey au prestigieux camp d’orientation en vue des Jeux olympiques de 2026, tandis que son coéquipier Lane Hutson, lui, se fait carrément snober comme s’il n’avait rien accompli.

Et là, attention : on ne parle pas d’un défenseur quelconque qu’on cache au banc, on parle d’un phénomène qui a éclaté la Ligue nationale à sa première saison, égalant un record historique d’aides pour une recrue à la ligne bleue.

Mais pour les grands manitous américains, ça ne suffit pas.

Résultat? Une ambiance lourde autour du vestiaire du Canadien, où l’un est célébré en héros national et l’autre humilié publiquement, comme s’il était un figurant de bas étage.

Bienvenue dans le soap opera américain qui retombe directement sur Montréal.

Parce que Cole Caufield, lui, n’a pas volé son invitation.

Avec ses 37 buts et 70 points en 82 matchs, il a enfin connu la saison dont tout le monde parlait depuis qu’il est débarqué dans la LNH.

On a eu le vrai Caufield : l’artificier qui marque à volonté, le petit attaquant qui fait exploser les gradins du Centre Bell et qui s’impose comme un leader offensif incontestable.

Pour USA Hockey, c’était une formalité : pas question de bâtir une équipe olympique sans l’un des meilleurs snipers américains.

Caufield est l’affiche, le poster boy, celui qui représente l’Amérique moderne du hockey, rapide, spectaculaire et glamour. Sa place était réservée d’avance.

Et au fond, on est contents pour lui, parce qu’il l’a mérité. Mais le contraste devient brutal quand on compare son destin doré avec celui de Lane Hutson.

Lane Hutson, 21 ans, vient de sortir une saison qui aurait dû le propulser directement dans la discussion olympique.

On parle d’un défenseur de 5 pi 10 qui a amassé 60 mentions d’aide, égalant un record pour une recrue en défensive.

Le kid a réinventé la relance, a donné une dimension offensive unique au Canadien, et a fait oublier son gabarit chaque soir par son intelligence et sa créativité.

Dans n’importe quel autre contexte, ça aurait dû être un passeport express pour le camp américain.

Mais non, USA Hockey a préféré mettre son nom à la poubelle pour choisir des gars comme Brady Skjei, Alex Vlasic ou Jackson LaCombe. Sérieusement?

On compare des vétérans ou des grands gaillards solides défensivement, mais qui ne déplacent pas une molécule offensivement, avec un prodige qui a fracassé la LNH dès sa première saison.

C’est là que la bombe explose : les Américains viennent de montrer que le talent pur n’a pas toujours sa place dans leur sélection, surtout si tu n’as pas le bon format de joueur.

Et c’est là que la tension autour de Montréal prend forme.

Personne ne dit que Caufield et Hutson vont se regarder de travers au vestiaire, loin de là.

Mais imagine la dynamique : Caufield débarque avec un sourire jusqu’aux oreilles, fier d’avoir son billet pour Plymouth à la fin août.

Hutson, lui, rentre avec un goût amer, forcé de regarder ses propres compatriotes l’ignorer comme si ses exploits n’étaient que des chiffres vides.

Ça crée un malaise, une tension sourde qui n’est pas « entre » les deux joueurs, mais « autour » d’eux.

Les partisans en parlent, les médias alimentent le débat, et dans le vestiaire, tout le monde sait que ça brasse l’égo et la fierté.

Parce que soyons honnêtes : Hutson méritait d’être là plus que certains noms couchés sur la liste.

Vlasic? 18 points. LaCombe? 9 points. Skjei? Oui, il est fiable, mais à 31 ans, on sait ce qu’il est.

Les Américains ont choisi la sécurité au lieu du génie. Et c’est ça qui fâche.

Quand tu bâtis une équipe pour les Jeux olympiques, tu n’es pas censé bâtir une défensive pour contrer Ottawa un mardi soir en novembre.

Tu bâtis pour gagner une médaille d’or contre le Canada, contre la Suède, contre la Finlande.

Et dans ce genre de tournoi, ce sont les joueurs capables de changer un match avec un éclair de génie qui font la différence.

Lane Hutson est exactement ce genre de joueur. Mais non. On préfère ignorer le nouveau quart-arrière offensif du Canadien pour ramener des gros bras rassurants.

Bravo USA Hockey, vous venez de transformer un bijou en paria.

Et maintenant, l’ironie : le Canadien est aujourd’hui la meilleure organisation de la LNH en matière d’espoirs, selon McKeen’s Hockey, mais les Américains n’ont pas jugé bon de prendre Hutson, le joyau de cette banque, pour simplement l’évaluer dans un camp de deux jours.

On comprend que Kent Hughes doit regarder ça avec un sourire jaune.

Parce qu’un de ses piliers d’avenir vient de recevoir un affront monumental, pendant que son autre star, Caufield, est propulsée sur la scène internationale.

Et Hughes sait une chose : les jeunes joueurs, surtout ceux qui performent rapidement, carburent à la reconnaissance.

Hutson vient d’apprendre que ses propres dirigeants ne croient pas encore en lui. Ça peut alimenter sa rage, oui, mais ça peut aussi créer une cicatrice difficile à refermer.

Il y a déjà eu des précédents de ce genre de tension. Souvenez-vous du duo Price-Halak en 2010.

Les deux s’entendaient bien, mais la simple comparaison des performances et des décisions des entraîneurs avait créé une atmosphère électrique.

Aujourd’hui, c’est différent, parce que Caufield et Hutson ne jouent même pas la même position.

Mais le principe est le même : quand tu traites deux joyaux de ton organisation de manière diamétralement opposée sur la scène internationale, tu installes une bombe à retardement.

Parce que les partisans vont comparer, les journalistes vont comparer, et même inconsciemment, les joueurs eux-mêmes vont comparer.

Et le plus hallucinant dans toute cette histoire, c’est qu’on parle même pas d’un billet direct pour les Jeux olympiques… on parle juste d’une foutue invitation à un camp estival.

Une simple convocation de deux jours pour tester les gars, prendre la température, voir qui clique avec qui. Mais même ça, les Américains n’ont pas eu le courage de donner à Lane Hutson.

C’est quasiment à croire qu’ils ont peur de ce qu’il pourrait démontrer, peur qu’il vienne déranger l’ordre établi.

Comme si, dans leur tête, ils se disaient : « On a déjà Quinn Hughes, on n’a pas besoin d’un autre Quinn Hughes 2.0 qui va voler la vedette. »

Le problème, c’est que Hutson, l’an dernier, c’est pas un projet futur… c’est déjà un défenseur élite.

Regarde les chiffres : il a fini 7e au classement des défenseurs de la LNH pour les points, dans le top 10 de toute la ligue, à sa première saison.

Septième. Devant des gars établis depuis dix ans.

Et là on imagine même pas ce qu’il va faire cette année avec une saison de plus dans le corps.

Les Américains ne l’ont pas invité non pas parce qu’il n’était pas prêt… mais parce qu’ils ont la chienne.

Et que dire de la perception des fans américains?

Pour eux, c’est une non-histoire : ils veulent une équipe olympique solide, point. Mais à Montréal, ça prend une autre tournure.

On est en ville de hockey, chaque détail devient un drame. Et ce snobage de Hutson est interprété comme une gifle faite au Canadien tout entier.

C’est comme si on venait de dire à l’organisation : « Vous avez beau avoir la meilleure relève, vos jeunes n’ont pas leur place avec l’élite. » Et ça, dans un marché aussi sensible, ça fait mal.

Au fond, la tension autour de Caufield et Hutson est simple à résumer : l’un est glorifié, l’autre est humilié. L’un avance, l’autre recule.

Et même si eux ne se chamaillent pas, la perception médiatique et populaire fait gonfler le tout en drame olympique.

Ce n’est pas « Cole vs Lane », mais c’est bel et bien « Cole sur le piédestal » et « Lane au purgatoire ».

Et ça, c’est exactement le genre de bombe qui risque de résonner toute la saison dans les couloirs du Centre Bell.

Alors oui, Caufield aura la chance de représenter les États-Unis et de solidifier son statut de star internationale. Mais pour Hutson, cette gifle publique devient un carburant.

Le jeune défenseur pourrait décider de répondre sur la glace, soir après soir, pour forcer USA Hockey à admettre son erreur.

Et si c’est le cas, tant mieux pour le Canadien, parce qu’il aura un Hutson en mission, prêt à tout pour prouver que ses 60 aides ne sont pas un hasard.

Mais en attendant, cette décision reste un affront, une vraie bombe qui laisse derrière elle une tension malsaine.

Et c’est exactement là où le drame prend racine : non pas dans une querelle de vestiaire, mais dans cette fracture symbolique qui s’installe autour de deux visages du Canadien.

Cole Caufield monte sur la scène mondiale, Lane Hutson est cloué dans l’ombre.

Deux destins opposés, une seule équipe, et une bombe américaine qui retentit jusqu’à Montréal.

Misère...