Bombe médiatique à Edmonton: Marc-André Fleury sur les traces de Tom Brady

Bombe médiatique à Edmonton: Marc-André Fleury sur les traces de Tom Brady

Par David Garel le 2025-07-21

Depuis des semaines, il ne dit plus un mot.

Marc-André Fleury, le joueur le plus aimé du Québec, l’un des plus décorés de l’histoire moderne de la LNH, a littéralement disparu du radar médiatique.

À part une présence polie à son tournoi de golf annuel à Sorel le 4 juillet dernier, c’est silence radio. Pas d’entrevues. Pas de commentaires. Rien. Le désert.

Et dans un monde comme celui du hockey, où le silence est souvent plus révélateur qu’un long discours, ce mutisme pèse lourd.

Car derrière cette discrétion, il y a de la pression. Beaucoup de pression. Des tractations. Des appels. Et surtout, un enjeu immense : celui d’un retour improbable… mais plus possible que jamais.

Le CH l’a courtisé. Fleury a hésité.

Ce n’est un secret pour personne : le Canadien de Montréal a tout tenté en début d’été pour convaincre Fleury de sortir de sa retraite.

Kent Hughes, dans l’urgence de solidifier son filet derrière Samuel Montembeault, a sondé plusieurs options. Mais celle de Marc-André Fleury était clairement la plus alléchante.

Imaginez : un retour du héros québécois au Centre Bell. La boucle bouclée. Un mentor parfait pour Montembeault. Une idole vivante pour Jacob Fowler et Jakub Dobes. L’ultime fin de carrière pour un champion respecté.

Sauf que Fleury, malgré l’appel du cœur, a dit non.

Du moins, c’est ce qu’on a voulu nous faire croire.

Parce que selon plusieurs sources dans l’entourage du Canadien, ce n’est pas un refus catégorique que Fleury a opposé… c’est une demande : celle d’avoir l’assurance de commencer la saison à Montréal. Pas dans les estrades. Pas à Laval. Pas dans un rôle incertain. Il voulait la garantie d’un poste.

Et cette garantie, le CH n’a pas pu la lui offrir.

Parce que la vérité, c’est qu’en ce moment, le poste de numéro 2 à Montréal appartient à Jakub Dobes.

Le jeune tchèque est exempté du ballottage. Il a été signé à un contrat garanti. Il a terminé la saison avec brio. Il a gagné la confiance du vestiaire. Et surtout, le clan Dobes sait que sa carrière est à un tournant.

Avec Jacob Fowler qui frappe déjà à la porte, c’est maintenant ou jamais.

Faute de pouvoir convaincre Fleury, Kent Hughes s’est tourné vers Kaapo Kähkönen. Un gardien d’expérience, signé pour 1,15 M$, lui aussi sur un contrat garanti.

Un plan B solide, mais un plan B tout de même. Et un plan qui risque de ne pas durer longtemps si Dobes brille au camp.

Et ce, même si Kähkönen devra passer par le ballottage pour aller à Laval alors que Dobes y est exempté. La différence est que le Finlandais est un habitué de la ligue américaine.

Et pendant ce temps, Fleury… regarde. Observe. S’entraîne.

Un retour comme Tom Brady?

Ceux qui l’ont croisé au gymnase ces dernières semaines confirment tous la même chose : Marc-André Fleury continue de s’entraîner comme s’il allait disputer des matchs cette saison.

Il a gardé la forme. Il patine à chaque jour. Il s’étire. Il travaille son explosivité. Pas comme un retraité qui veut rester actif. Non. Comme un professionnel qui se tient prêt.

Et son entourage n’aide en rien à calmer les rumeurs.

Son agent, Allan Walsh, répète que son client est officiellement à la retraite. Mais en coulisse, plusieurs affirment que Fleury garde toutes ses options ouvertes. Et que s’il revient, ce sera pour une bonne raison.

Comme Tom Brady en son temps, Fleury pourrait faire créer une bombe médiatique.Un retour surprise. Une signature-choc. Un dernier tour de piste. Pas par nostalgie, mais pour gagner.

Et justement… il y a une équipe qui frappe très fort à sa porte.

Les Oilers d’Edmonton sont désespérés. Après une autre déception en séries, malgré un duo explosif McDavid-Draisaitl, l’équipe a ciblé son principal talon d’Achille : le filet.

Stuart Skinner n’a pas livré la marchandise au printemps. Calvin Pickard n'est pas un vrai gardien de la LNH. Et l’état-major d’Edmonton sait qu’un autre échec pourrait coûter très cher.

Connor McDavid entre dans la dernière année de son contrat. Et même s’il ne manifeste pas encore d’envie de partir, son silence commence à inquiéter. L’heure est grave. Il faut tout tenter.

Et c’est là que le nom de Marc-André Fleury ressurgit.

The Athletic a été le premier à le dire publiquement : les Oilers devraient tout faire pour convaincre Fleury.

Même si c’est à contre-courant. Même si c’est risqué. Parce que la fenêtre se referme. Parce que Skinner a besoin d’un mentor. Et parce qu’un nom comme celui de Fleury commande le respect dans un vestiaire.

Et si Edmonton pouvait offrir ce que Montréal ne pouvait pas?

C’est la question que tout le monde se pose.

À Montréal, Fleury aurait été accueilli en héros, mais son poste n’aurait pas été garanti. À Edmonton? Il pourrait non seulement faire partie du club, mais même disputer 25 à 30 matchs. Pour être en forme en séries. Porter une équipe prétendante. Viser une Coupe Stanley. Fermer les livres avec panache.

Même si certains doutent de sa capacité à livrer la marchandise en séries, il faut se souvenir que Fleury a souvent été brillant dans les grands moments. Et qu’un rôle de 1B, à l’ombre de Skinner, pourrait lui convenir parfaitement.

Si Marc-André Fleury refuse de parler aux journalistes depuis des semaines, ce n’est pas par hasard. Ce n’est pas de la timidité. C’est de la stratégie.

Il sait que chaque mot pourrait faire les manchettes. Qu’une simple déclaration pourrait être interprétée comme un retour imminent. Alors il se tait. Il laisse parler les rumeurs. Il laisse les clubs cogner à sa porte.

Et pendant ce temps, les partisans retiennent leur souffle.

Et si le Flower sortait de terre?

Un retour de Fleury dans la LNH ferait exploser les réseaux sociaux. Surtout s’il choisissait une destination comme Edmontonl. Un retour sur la glace… et peut-être un adieu sur une note glorieuse.

Ou une trahison ressentie par plusieurs fans québécois, qui espéraient le voir finir sa carrière en bleu-blanc-rouge.

Mais la LNH, c’est une business. Et Fleury, à 40 ans, le sait mieux que quiconque.

Le dernier mot n’a pas encore été dit.

Peut-être qu’il restera à la retraite. Peut-être qu’il refusera toutes les offres. Mais peut-être aussi que dans les coulisses d’Edmonton, un contrat l’attend déjà.

Peut-être que Stuart Skinner va bientôt avoir un nouveau coéquipier. Et peut-être que Connor McDavid aura enfin un peu plus confiance en ses arrières.

Une chose est sûre : tant que Fleury n’aura pas annoncé lui-même, publiquement, qu’il raccroche définitivement… tout est possible.

Et le silence, lui, est de plus en plus bruyant.