Zachary Bolduc est maintenant un membre du CH. En retour de Logan Mailloux, Hughes obtient un centre de 22 ans qui éclot au moment parfait. Et dans sa toute première conférence de presse, Bolduc a envoyé un message éloquent à toute l'organisation : il est prêt.
Dès les premières secondes, on sent l'humilité, la maturité, le calme. Bolduc ne s'enflamme pas. Il n'exagère rien.
Mais il dit tout ce qu'il faut dire pour rassurer les partisans et faire sourciller Kirby Dach.
« J'aime jouer au centre. J'ai joué centre toute ma vie. Je me sens à l'aise là. »
Boom. Le message est lancé. Pas un mot de travers. Mais c'est clair comme de l'eau de roche. Bolduc est ici pour s'imposer au centre, pas pour jouer les figurants à l'aile ou dans les gradins.
Et quand on lui demande ce qu'il espère accomplir à Montréal, il ne parle pas de points. Il parle d'apprentissage. Il parle de croissance. Il parle de constance.
« J'ai encore beaucoup à apprendre, mais je me sens à la bonne place pour ça. Chaque jour est une opportunité de m'améliorer. »
Ce gars-là n'a que 22 ans, mais il résonne comme un vétéran de 30 ans. Il est en plein ascension, et personne, même à Saint-Louis, n'était capable de mettre un plafond sur son potentiel.
Pourquoi les Blues l'ont-ils laissé partir? Peut-être qu'ils ne voulaient pas être patients. Peut-être qu'ils ne voulaient pas parier sur son éclosion au poste de centre. Tant pis pour eux.
Parce qu'à Montréal, on comprend maintenant le plan de Kent Hughes. Il est en train de bâtir un centre line-up jeune, talentueux, en pleine construction : Suzuki, Bolduc, Evans, Beck. Et au pire, Dach devra se battre pour sa place.
« J'ai appris à ne pas me comparer aux autres. Chacun a son chemin. Moi, je me concentre sur ce que je peux contrôler. »
Encore une fois, Bolduc frappe dans le mille. Aucun mot sur Dach. Aucun commentaire sur Demidov, mais tout est là.
Il veut être le centre de ce nouveau duo. Il veut être celui qui va connecter avec la future vedette russe et qui va se rendre indispensable.
Ce genre de calme, de confiance, c'est rare chez un joueur qui vient d'être échangé. La plupart des gars parlent en généralités.
Lui, il sait où il s'en va. Il veut être le deuxième centre à Montréal, et il agit déjà comme tel.
Ce qui frappe, c'est la vision à long terme de Kent Hughes. Encore une fois, il ne va pas chercher un joueur vieillissant, un nom pour vendre des chandails.
Il va chercher un jeune qui explose sous nos yeux. Comme il l'a fait avec Newhook. Comme il l'a fait avec Dach.
Et si Bolduc finit par devenir un centre de 60 points, constant, fiable, ce sera encore un vol magistral. Parce que tout le monde l'avait oublié.
« Je suis reconnaissant pour cette opportunité. Je vais tout faire pour mériter ma place. »
On y croit. Sincèrement. Parce que ce n'est pas du marketing. Ce n'est pas de la bullshit d'agents ou de relations publiques. C'est Bolduc. Naturel. Authentique.
Kirby Dach, lui, est prévenu. Il revient d'une blessure grave, il n'a pas encore prouvé qu'il pouvait être un centre #2 stable sur 82 matchs.
Bolduc arrive, jeune, affamé, et avec la maturité d'un gars qui n'a rien à perdre.
La lutte sera intense. Et ce sont les partisans du Canadien qui vont en profiter.
Bolduc n'a pas juste répondu aux questions. Il a imposé son rythme. Il a pris le micro comme un vétéran. Et il a lancé un message clair : ce poste de deuxième centre, il est à moi.
La révolution silencieuse de Kent Hughes se poursuit. Et avec Bolduc au centre, Demidov à l'aile, et Dobson à la ligne bleue, on commence à entrevoir ce à quoi pourrait ressembler le nouveau visage du CH.
Pas besoin de gros noms. Pas besoin de vedettes américaines. Juste des gars affamés, matures, qui veulent gagner. Et Zachary Bolduc est exactement ça.
Et puis il y a eu ce moment en point de presse où tout est devenu clair.
Zachary Bolduc n’est pas juste un autre jeune qui débarque dans le vestiaire du Canadien avec de belles intentions et un grand sourire.
Non. Ce qu’on a vu hier, c’est un joueur qui respire la maturité, qui comprend déjà les codes de la LNH, et surtout, qui ne veut rien d’autre que devenir l’un des meilleurs.
« J’essaie d’apprendre des meilleurs, j’observe beaucoup les gars comme Tom Wilson, mais aussi Connor McDavid… je veux prendre des éléments de chacun. »
Un mélange de Wilson et McDavid. Rien que ça.
Mais la manière dont il le dit, sans prétention, avec cette lucidité désarmante, donne une toute autre dimension à ses paroles. Bolduc n’est pas en train de se vanter. Il est en train de se projeter.
Et c’est là que le mot-clé ressort à répétition : apprentissage.
« Je veux continuer à apprendre, je veux évoluer… chaque jour je veux être meilleur qu’hier. »
On n’est pas en présence d’un joueur satisfait de son sort ou hypnotisé par sa propre hype. Bolduc se considère encore comme un projet en développement, et ça, c’est exactement ce que Kent Hughes adore.
Un gars de 22 ans, déjà formaté pour l’humilité, déjà conscient que sa place dans la LNH devra être gagnée chaque jour. C’est ce qu’on appelle un joueur coachable. Et c’est pour ça que Bolduc a immédiatement capté l’attention.
« J’écoute tout ce qu’on me dit, je prends des notes, je veux apprendre. »
La volonté, voilà l’autre mot qui revient sans cesse dans ses réponses. Volonté de devenir meilleur. Volonté de gagner. Volonté de s’améliorer sur tous les plans. Zachary Bolduc n’a pas juste une vision de carrière : il a un plan.
Et quand on l’interroge sur son plafond, sur ce qu’il pense pouvoir devenir dans la LNH, il ne fuit pas la question.
« Je sais pas où est mon plafond… Je continue de progresser chaque année, alors j’essaie de ne pas me fixer de limites. »
C’est le genre de réponse qui fait dresser les sourcils. Pas parce qu’elle est arrogante. Parce qu’elle est honnête, lucide, et qu’elle ouvre la porte à toutes les possibilités.
Il le dit avec calme, sans forcer, mais ça résonne : Bolduc pourrait devenir un joueur d’impact majeur dans cette ligue. Il le sait, sans avoir besoin de l’annoncer à grands cris.
Et c’est peut-être ça qui est le plus frappant.
Sa façon de se décrire, sans détour, sans tape-à-l’œil, comme un joueur de centre d’abord, qui est à l’aise aussi à l’aile.
Mais qui n’hésite pas à dire qu’il veut prendre sa place au centre, qu’il adore cette position. Un message lancé subtilement… mais clairement.
« Je suis un joueur de centre naturel. J’aime avoir la rondelle, j’aime distribuer, j’aime la responsabilité. »
Bang. Kirby Dach, prends des notes.
Le CH avait besoin d’un deuxième centre. Kent Hughes l’a peut-être trouvé… dans un échange que personne n’avait vu venir.
Encore une fois, une prise calculée, à la Newhook, à la Kirby Dach. Sauf que cette fois, Bolduc débarque avec un bagage mental qu’on ne voit pas souvent à cet âge.
La suite du camp dira le reste. Mais ce qu’on a vu, ce qu’on a entendu, laisse entrevoir quelque chose de gros.
Zachary Bolduc n’est pas là pour faire du tourisme. Il est là pour prendre une chaise. Et si Kirby Dach ne se réveille pas, elle risque d’être la sienne.
Et si on vous disait que ce que vous venez de voir, c’est peut-être le début d’un duo Demidov–Bolduc qui pourrait redéfinir le futur du Canadien… vous oseriez encore douter?
Et pour ceux qui doutent encore de ce que Zachary peut apporter au Canadien, on vous laisse avec une vidéo de ses plus beaux jeux, buts et moments marquants.
Mettez le son, ouvrez vos yeux, et découvrez pourquoi Kent Hughes vient peut-être de frapper un autre coup de génie.