Bombe médiatique à Montréal: un agent prédit les offres hostiles

Bombe médiatique à Montréal: un agent prédit les offres hostiles

Par Marc-André Dubois le 2025-05-06

L’été 2025 s’annonce comme un tournant majeur pour les Canadiens de Montréal, avec la possibilité de recourir aux offres hostiles pour renforcer leur alignement.

Jeff Gorton et Kent Hughes ont exprimé leur ouverture à cette stratégie, marquant une rupture avec les conventions passées de la LNH.

Cette approche pourrait permettre au Canadien de cibler des joueurs clés, notamment au poste de centre et en défense, pour accélérer leur progression vers les séries éliminatoires.

Tout le monde ne parle que de Marco Rossi et Mason McTavish. Mais attention, un certain Gabriel Vilardi passe sous le radar.

Gabriel Vilardi, des Jets de Winnipeg, a connu une saison remarquable avec 61 points en 71 matchs. À 25 ans, il offre une combinaison de jeunesse et d’expérience qui pourrait bénéficier au Canadien.

Reste que Rossi et McTavish restent les favoris.

Marco Rossi : Une cible stratégique

Le centre autrichien Marco Rossi, âgé de 23 ans, a connu une saison productive avec 60 points en 82 matchs. Cependant, son utilisation limitée lors des séries éliminatoires a suscité des tensions avec le Wild du Minnesota.

Rossi a exprimé sa déception quant à son rôle réduit, déclarant : « J’étais très déçu. » Il a également refusé une offre de contrat de cinq ans et 25 millions de dollars, préférant éviter un contrat à court terme qui pourrait nuire à sa valeur future. Le Canadien, disposant des choix de repêchage nécessaires et d’une marge salariale suffisante, pourrait envisager une offre hostile pour acquérir Rossi, répondant ainsi à leur besoin d’un centre de deuxième ou troisième trio. 

Mason McTavish : Un autre centre prometteur

Mason McTavish, des Ducks d’Anaheim, représente une autre option attrayante pour le Canadien. À 22 ans, il a démontré son potentiel en tant que centre robuste et offensif.

Bien qu’Anaheim dispose d’une marge salariale confortable, une offre hostile bien structurée pourrait les mettre dans une position délicate, surtout si le Canadien propose un contrat difficile à égaler.

Avec 12 choix au prochain repêchage, Kent Hughes possède les atouts nécessaires pour convaincre les Ducks via transaction ou pour structurer une offre irrésistible... et hostile...

Défenseurs droitiers : Renforcer la ligne bleue

Le Canadien cherche également à renforcer sa défense, en particulier du côté droit. Plusieurs défenseurs sont dans leur viseur :

Evan Bouchard : Le défenseur des Oilers d’Edmonton est reconnu pour ses compétences offensives, notamment en avantage numérique. Avec les contraintes salariales des Oilers, une offre hostile pourrait les mettre en difficulté.

Noah Dobson : À 25 ans, Dobson des Islanders de New York a enregistré 70 points la saison dernière. Une offre entre 9,16 M$ et 11,45 M$ annuellement pourrait être difficile à égaler pour les Islanders, surtout s’ils envisagent une reconstruction.

K’Andre Miller : Bien que gaucher, Miller des Rangers de New York est un défenseur talentueux. Les contraintes salariales des Rangers pourraient les rendre vulnérables à une offre hostile. Surtout que Gorton est celui qui a repêché Miller.

Luke Hughes fait rêver au New Jersey, mais les Devils ont déjà averti toutes les équipes de la LNH qu'ils allaient égaler tout offre hostile soumise à leur prodige.

Avec une augmentation du plafond salarial à 95,5 M$ et une rareté de talents sur le marché des agents libres, le Canadien est bien positionné pour utiliser les offres hostiles comme un outil stratégique. Kent Hughes et Jeff Gorton semblent prêts à adopter cette approche pour accélérer la reconstruction de l’équipe.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir du Canadien, alors qu’ils pourraient redéfinir les règles du jeu en matière de gestion d’équipe dans la LNH. 

Le Canadien dispose de plusieurs atouts pour soumettre des offres hostiles :

Choix au repêchage : Avec deux choix de première ronde en 2025, le Canadien peut structurer des offres correspondant aux compensations requises.

Espace sous le plafond salarial : Une gestion prudente des finances permet au club de proposer des contrats compétitifs.

Besoin de renforts : Le poste de deuxième centre et la défense droite sont des priorités identifiées.

L’agent Allain Roy a souligné que les offres hostiles pourraient devenir un outil courant pour accélérer les reconstructions, comme l’ont démontré les Blues de St. Louis avec les acquisitions de Philip Broberg et Dylan Holloway.

« Pendant longtemps, c’était un tabou. Il y avait un gentlemen agreement entre les équipes. Maintenant, j’ai l’impression qu’on va en voir plus. Le feeling à travers la ligue, c’est qu’on va vivre un été comme ça. » 

Roy a souligné que, par le passé, les offres hostiles visaient principalement des supervedettes, mais que la tendance évolue vers des joueurs de deuxième ou troisième trio. Il a ajouté :

« C’est surtout le fait que les Blues n’ont pas visé de gros noms. Par le passé, il y a eu des offres hostiles à des supervedettes comme Sergei Fedorov, par exemple. Ce qui a été fait l’été dernier, c’est beaucoup plus accepté. » 

Roy a également noté que les offres hostiles peuvent être un outil stratégique pour accélérer la reconstruction d’une équipe, permettant d’acquérir des joueurs établis sans attendre leur développement. Il a conclu en disant :

« Tu peux couper les coins ronds un peu et aller chercher un joueur déjà établi pour t’aider. Ça peut vraiment raccourcir le chemin d’une reconstruction. »

Et quand un agent aussi puissant qu’Allain Roy se met à parler ouvertement des offres hostiles, ce n’est jamais un hasard.

Ce n’est pas un agent comme les autres : Roy gère une masse salariale de plus de 390 millions de dollars en joueurs actifs, et ses moindres propos résonnent dans toutes les salles de décision de la LNH.

Quand TVA Sports lui a demandé si le Canadien de Montréal ou une autre équipe pourrait être impliqué dans une ou plusieurs offres hostiles cet été, il n’a pas cherché à noyer le poisson.

« J’ai l’impression qu’on va vivre un été comme ça », a-t-il affirmé, en toute clarté. Puis il a ajouté une phrase encore plus révélatrice :

« C’est vous, les médias, qui allez partir les rumeurs. »

Si TVA Sports et Roy ose nommer le CH dans ce contexte, c’est parce qu’il sait que Jeff Gorton et Kent Hughes ne bluffent pas.

C’est parce que des discussions ont lieu. C’est parce que des agents libres avec compensation lui ont déjà demandé :

« Et si on allait à Montréal ? »

Roy le sait : un séisme approche. Et cette fois, les Canadiens sont au cœur de la tempête.