C'est une bombe qui s'apprête à exploser dans les bureaux des Islanders de New York : Marc Bergevin serait sur le point d'être nommé à un poste de direction, selon les informations de l'ancien agent de joueurs David Ettedgui.
Et ce n'est pas une petite rumeur lancée à la volée. C'est un coup de tonnerre.
Marc Bergevin, soit comme directeur général, soit comme vice-président des opérations hockey. Et si c'est le poste de VP qu'on lui offre, il s'agirait de préparer le terrain pour Mathieu Darche soit nommé DG.
Un duo 100% québécois, stratégique, et redoutablement efficace pour secouer une organisation à la croisee des chemins.
David Ettedgui a été tranchant :
« Selon mes infos, Marc Bergevin obtiendra un poste de direction avec les Islanders, VP ou DG. Le CH doit oublier toute transaction impliquant Horvat ou Barzal. Je n'imagine pas Bergevin transiger avec MTL. La reconstruction? Non, Marc est plutôt un 'reset guy'. »
Cette citation n'est pas anodine. Elle révèle la volonté profonde de Bergevin de rebondir à Long Island avec autorité, sans tourner autour du pot.
Lui, l'homme qu'on a souvent accusé d'avoir manqué le virage jeunesse avec le Canadien, veut prouver qu'il est encore dans le coup. Et il compte bien le faire à sa façon.
Et à sa façon, ça veut dire quoi? Ça veut dire pas de reconstruction. Pas de saison de misère pour tenter de repêcher un sauveur. Bergevin, on le sait, déteste perdre.
Il est du genre à improviser un "reset" sur le fly, à colmater les brèches et à espérer qu'une étincelle transforme l'équipe du jour au lendemain.
Et dans cette optique, oublier une transaction avec le Canadien pour Bo Horvat ou Mathew Barzal devient tout à fait logique.
Pourquoi Bergevin aiderait-il son ancienne organisation? Pourquoi accorderait-il un seul coup de pouce à l'homme qui l'a congédié, Geoff Molson?
Le message est clair : Bergevin est en mission. Et il compte faire de Long Island son terrain de rédemption. Mais il n'est pas seul.
Si Bergevin devient VP, tout indique que Mathieu Darche sera son directeur général. Un tandem qui pourrait bien redéfinir l'identité même des Islanders.
Darche, c'est l'homme des chiffres. Le disciple de Julien BriseBois à Tampa Bay. Un cerveau analytique, calme, calculateur, qui complète à merveille le feu roulant émotionnel qu'est Marc Bergevin.
Ensemble, ils forment un équilibre instable mais fascinant. L'impulsivité de l'un tempérée par la méthodologie de l'autre.
Et si ce nouveau duo obtient le pouvoir, les joueurs actuels des Islanders vont devoir marcher droit. Le message sera clair : fini la mollesse. Fini les excuses. Il faudra performer, et tout de suite.
Mais il y a une ombre gigantesque qui plane sur ce remaniement potentiel : Patrick Roy.
Roy, l'entraîneur-chef actuel, pourrait se retrouver coincé dans un jeu de chaises musicales dont il ne contrôle plus rien.
On le sait, la relation entre Roy et Bergevin est tout sauf chaleureuse. Trois fois, à Montréal, Bergevin a ignoré Roy comme candidat au poste d'entraîneur. Trois fois, il l'a laissé dans l'ombre.
Si Bergevin obtient le pouvoir, et s'il amène Darche dans ses valises, la première grande décision de leur règne sera probablement de choisir leur propre homme de confiance derrière le banc. Et ce ne sera pas Patrick Roy.
Mais attention. Certains proches de Bergevin affirment que l'ancien DG du CH pourrait, dans un élan de stratégie, garder Roy en poste à court terme.
D'autres affirment que le co-propriétaire des Islanders, Scott Malkin, a exigé durant les entrevues avec Darche et Bergevin que Roy demeure en poste.
Donc, Bergevin n'aura pas le choix de garder Patrick. Juste assez longtemps pour ne pas déstabiliser le vestiaire. Mais tout le monde saurait que le sablier est enclenché.
Le deuxième étage des Islanders s'apprête à devenir un volcan. Et si Bergevin est au sommet, ce ne sera pas pour faire de la figuration. Ce sera pour brasser la cage, imposer ses choix, et rebâtir à sa manière.
Et il y a un dernier enjeu, pas le moindre : le premier choix au total au prochain repêchage. Les Islanders ont gagné la loterie. Et Bergevin aime trop le pouvoir pour ne pas vouloir bâtir autour de ce joyau. C'est peut-être même ce qui le motive le plus.
Une organisation à rebâtir. Un jeune phénomène à repêcher. Une patate chaude à éncadrer (Roy). Et une revanche à prendre sur Montréal. Pour Marc Bergevin, c'est l'occasion rêvée de réécrire son histoire. Et pour Mathieu Darche, ce serait une première chance d'enfin écrire la sienne.
Dans les coulisses de la LNH, tout le monde le sait : ça va brasser à Long Island. Et ce sont deux Québécois qui pourraient tenir le volant.
Avec un troisième qui, à l'arrière du véhicule, se demande s'il a vraiment un avenir chez les Islanders.
Mais tout le monde le sait : mettre deux caractères aussi bouillants que Bergevin et Roy dans la même pièce, c’est comme lancer une allumette sur de l'essence.
Les deux hommes ont des personnalités dominantes, des egos sensibles, et une intolérance pour la contradiction. Roy déteste qu’on lui dicte quoi faire. Bergevin a horreur de ne pas avoir le dernier mot.
Leur cohabitation pourrait-elle déraper?
Attention : les contraires ne s’annulent pas toujours. Parfois, ils s’attirent. Et dans l’univers du hockey, les duos les plus improbables donnent parfois les résultats les plus électrisants.
Qui sait? Peut-être que Marc Bergevin et Patrick Roy, deux égos immenses, deux têtes fortes, deux figures polarisantes, trouveront un terrain d’entente.
Peut-être que Mathieu Darche, s’il est nommé DG avec Bergevin comme VP, agira comme tampon, comme arbitre, comme médiateur entre ces deux volcans ambulants.
Peut-être même que cette étrange chimie donnera naissance à l’équipe la plus surprenante de la prochaine décennie.
On les disait incompatibles… mais dans la folie de la LNH, les "dream teams" naissent souvent du chaos.
Et pendant que ça chauffe au deuxième étage chez les Islanders, il y en a un qui doit serrer les dents en silence : Kent Hughes.
Car pour lui, c’est la pire nouvelle possible. Depuis des mois, dans les coulisses, les Islanders étaient identifiés comme la cible parfaite pour venir combler deux trous béants dans l’alignement du Canadien : un centre numéro un en Mathew Barzal ou Bo Horvat et un défenseur droitier de premier plan en Noah Dobson.
Les deux joueurs représentaient une option réaliste pour Kent Hughes, surtout si une reconstruction était enclenchée à Long Island.
Mais si Marc Bergevin prend le pouvoir, oubliez ça. Il ne fera aucun cadeau à Montréal. Il connaît trop bien les rouages du CH pour leur tendre la main.
Et surtout, il ne laissera jamais Kent Hughes avoir le dernier mot dans une transaction impliquant ses meilleurs éléments.
L'heure de la revanche a bel et bien sonné.