Bombe médiatique à Québec: Luc Poirier candidat de Gary Bettman pour ramener les Nordiques

Bombe médiatique à Québec: Luc Poirier candidat de Gary Bettman pour ramener les Nordiques

Par David Garel le 2025-07-05

Il a suffi de quelques mots. En entrevue sur le plateau du Pat McAfee Show sur les ondes de TSN, Gary Bettman a glissé une phrase qui a résonné comme une détonation au Québec :

« On entend parler de Québec ».

@patmcafeeshowofficial ARE WE GETTING A TEAM IN INDIANAPOLIS "There's probably eight cities that we've heard from about expansion.. We're not focusing on expanding right now but if we do end up doing expansion that'd be great.. Our 32 teams have never been healthier" Gary Bettman @NHL #garybettman #nhl #nhlhockey #bettman #nhlcommissioner #commish #commissioner #nhlexpansion #expansion #indianapolis #indiana #canada #hockey #hockeytok #sports #sportstok #patmcafee #patmcafeeshow #thepatmcafeeshow #thepatmcafeeshowclips #mcafee #pmslive ♬ original sound - Pat McAfee Show Clips

Une simple mention, mais dans une province où les espoirs de revoir les Nordiques étaient enterrés sous des années de déceptions, cette phrase a rallumé une flamme.

En quelques heures, la toile s'est enflammée. Bettman, l’homme qu’on a passé des années à accuser d’être l’ennemi juré du Québec, venait de remettre la Vieille Capitale dans la discussion.

Mais au-delà de l’émotion, une question fondamentale se pose : qui pourrait porter ce projet? Et la réponse évite soigneusement le nom de Pierre-Karl Péladeau.

Depuis des années, PKP était perçu comme le seul capable de ramener une équipe à Québec. Il possède TVA Sports, il a le Centre Vidéotron, et il a répété publiquement que ce projet lui tenait à coeur.

Mais aujourd’hui, il est ailleurs. Son nom circule pour une tentative de rachat d’Air Transat. Il est absent du dossier des Nordiques. Et surtout, la Ligue nationale ne veut pas de lui.

Gary Bettman lui-même l’a dit : PKP ne lui a jamais fait d’offre crédible. En 2016, la LNH a préféré Las Vegas. Et en 2024, Bettman a affirmé que ce qu’il manquait à Québec, ce n’était pas la passion… mais un groupe solide et stable.

Alors qui pourrait répondre à ces critères? Un nom revient avec insistance depuis quelques mois : Luc Poirier. Et cette fois, ce n’est plus un murmure. C’est une vraie vague.

Luc Poirier n’a jamais caché que c’était son rêve de ramener une équipe de la LNH à Québec. Il a tenté d’acheter les Coyotes de l’Arizona en 2017, prêt à débourser 380 millions $ US.

Plus tard, il a même déclaré avoir offert jusqu’à 800 millions pour mettre la main sur une franchise. Ce n’était pas un show médiatique. C’était réel, concret, et refusé pour des raisons politiques.

Et maintenant que Bettman relance le sujet, Poirier est dans une position idéale. Il a les liquidités. Il a l’audace. Et il a une motivation supplémentaire : il déteste PKP.

La haine est réciproque. Péladeau voit Poirier comme un “nouveau riche cheap”, un ancien d’Occupation Double qui exhibe sa richesse à coups de Ferrari et de complets Louis Vuitton.

Un parvenu. Poirier, lui, voit PKP comme un dictateur raté, un Napoléon de carton qui veut tout contrôler, mais qui n’a su que faire fuir les investisseurs.

En entrevue à Radio X, Poirier a jeté PKP sous l’autobus :

« PKP étant PKP, ce n’est pas évident de faire des affaires avec lui. »

Il a aussi affirmé que tant que le Centre Vidéotron n’était pas sous la gestion directe des investisseurs, aucun projet ne serait viable. Et surtout, il a énoncé l’évidence : personne ne veut s’associer avec PKP. C’est le baiser de la mort.

Alors imaginez le scénario : dans une province qui rêve du retour des Nordiques, c’est Luc Poirier qui devient le sauveur.

Pas le PDG de Quebecor. Pas le milliardaire médiatique. Non. Le gars qui revendait des cartes de hockey à 14 ans dans un HLM de Longueuil. Celui qui s’est fait traiter de “clown” par l’élite de Westmount. Celui qu’on accusait de flasher pour se faire aimer.

Ce serait la plus grande revanche de l’histoire du sport québécois.

Poirier, dans une série documentaire avec Pierre-Yves McSween, a expliqué qu’il ne montrait pas sa richesse pour flamber, mais pour inspirer.

Que ce n’est pas lui qui a appelé Crave, mais qu’on l’a appelé parce que son histoire mérite d’être entendue. Et quand on lui parle des critiques, il répond :

« Sincèrement, je m’en fous. »

Il ne veut pas flasher. Il veut gagner. Et s’il peut gagner en humiliant PKP, tant mieux.

Luc Poirier n’a pas besoin de s’associer à personne. Il a les reins solides, il a le flair, et il sait comment impressionner des gens comme Gary Bettman. Surtout, il ne traîne pas de valises politiques, pas de médias à sauver, pas de chicanes avec la LNH.

Il est libre. Libre de tout, sauf d’une chose : son rêve de revoir les Nordiques.

Et si Bettman est sérieux quand il dit que le Canada est important, que les conditions sont meilleures, et qu’il n’est pas fermé à une expansion, alors il faudra regarder du côté de Québec. Et surtout, il faudra cesser de regarder du côté de Péladeau.

Et ce n’est pas qu’une rumeur. Sur les ondes de RDS, lors d’un segment léger autour de la Formule 1, Luc Poirier a fini par faire un aveu beaucoup plus profond, beaucoup plus personnel : ramener les Nordiques à Québec, c’est son véritable rêve.

À Frédéric Plante, visiblement surpris par la tournure de la discussion, il a lancé sans détour qu'il ne voulait pas acheter une écurie de F1, mais bien ramener les Nordiques à Québec :

« Non, non, pas du tout. J’adore les voitures, j’adore aller sur la piste, comme à Tremblant par exemple ou ailleurs, mais non… Tu sais, de me dédier au sport automobile, non, je préférerais avoir une équipe, mettons, le retour des Nordiques à Québec par exemple j’aimerais ça. »

Ce n’est pas un fantasme éphémère. C’est une obsession enracinée. Malgré sa passion pour les voitures exotiques, lui qui collectionne les Ferrari comme d’autres collectionnent les souvenirs, Poirier a été direct et sans détour : ce n’est pas sur un circuit de F1 qu’il veut voir flotter son nom.

C’est sur la glace du Centre Vidéotron, avec une franchise qu’il aurait bâtie de ses mains, et qu’il aurait ramenée dans une ville qu’il juge abandonnée depuis trop longtemps.

Et ce rêve, il veut l’accomplir sans Pierre-Karl Péladeau. Il l’a dit. Il l’a redit. Et il en a rajouté. Il n’est pas question de s’associer à un homme qui, selon lui, a saboté le projet à force de rigidité, de conflits et de mauvaise foi.

Poirier accuse même PKP d’avoir gardé la population dans l’illusion pendant des années, en se faisant passer pour un héros alors qu’il ne faisait, en coulisses, aucun geste concret.

Poirier, lui, affirme avoir tout tenté. Il a déposé des offres. Il a parlé avec des investisseurs. Il a étudié les modèles économiques.

Mais à chaque fois, l’ombre de Quebecor planait et gelait tout. Ce n’est pas une question d’ego, dit-il. C’est une question de crédibilité. Il ne veut pas être associé à un projet qui ne tient pas la route. Et il le sait : avec PKP dans le décor, ce sera toujours le même résultat.

Ce que Luc Poirier veut, aujourd’hui, c’est aller jusqu’au bout de ce rêve, à ses conditions. Et pour lui, il n’y a rien de plus symbolique que de réussir là où Péladeau a échoué.

Non pas par vengeance… mais pour tourner la page. Définitivement. 

Et devenir le héros d'une nation entière...