Bombe médiatique à Toronto: Mitch Marner quitte les Maple Leafs

Bombe médiatique à Toronto: Mitch Marner quitte les Maple Leafs

Par Marc-André Dubois le 2025-05-16

Quelques heures seulement avant le sixième match éliminatoire contre les Panthers de la Floride, une bombe a explosé à Toronto. Chris Johnston de The Athletic vient de confirmer ce que tout le monde soupçonnait, mais que personne n’osait croire : Mitch Marner va quitter les Maple Leafs cet été.

C’est officiel. Le joueur vedette, pilier de l’organisation depuis près d’une décennie, va tester le marché des joueurs autonomes sans compensation… et les Leafs ne recevront rien en retour.

C’est une véritable catastrophe pour les partisans de Toronto. L’homme qui a cumulé 102 points cette saison. Celui qui, malgré toutes les critiques pour son 'choke répétitif" en séries, est l’un des meilleurs fabricants de jeu de la LNH depuis son arrivée dans le circuit.

Celui qui formait une chimie exceptionnelle avec Auston Matthews. Cet homme-là s’apprête à claquer la porte, sans avoir levé sa clause de non-échange à la date limite, dans une transaction qui aurait envoyé Mikko Rantanen à Toronto. Une occasion en or que la direction torontoise a tenté d’exploiter… mais Marner a refusé.

Ce refus, à lui seul, a allumé la mèche. À l’interne, les tensions ont explosé. Marner a été perçu comme un joueur égoïste par certains dans le vestiaire.

Pire encore, chez les partisans, il est désormais vu comme un traître. Depuis que la rumeur circule, l’animosité envers lui est montée à des niveaux dangereux. 

Sur les ondes des stations sportives de Toronto, on parle sans détour de sa “trahison”. Sur les réseaux sociaux, sa sécurité est même évoquée. Marner, jadis chéri par les fans, est aujourd’hui la cible d’une frustration collective sans précédent.

Les critiques envers Mitch Marner ont atteint un point de non-retour. Ce n’est plus du journalisme sportif, c’est une démolition en règle, publique, constante, presque inhumaine.

Jour après jour, Marner est soumis à une avalanche de reproches, de sarcasmes et d’attaques personnelles. On lui reproche tout : son contrat, son jeu en séries, son langage corporel, ses décisions sur la glace, ses erreurs devenues virales.

Après chaque match où il ne produit pas deux ou trois points, c’est le même refrain :

“Marner ne performe pas en séries.”

Même lorsqu’il obtient 12 points en 11 matchs, on balaie tout d’un revers de la main. Il ne suffit plus de marquer ou de créer, il faut être parfait. Et dès qu’il commet une erreur — comme cette passe catastrophique interceptée en pleine zone défensive contre les Panthers — il devient l’homme à abattre dans l’espace médiatique.

Dans une ville où on élève et brûle ses héros à la même vitesse, Marner est passé du chouchou à l’ennemi public numéro un, sans nuance, sans pitié.

Et le plus ironique ? Il va partir pour rien. Aucune compensation. Aucun choix. Aucun espoir. Le même Marner qui a refusé un échange pour “rester fidèle à Toronto” quitte maintenant la ville par la petite porte, dégoûté du traitement médiatique et des critiques incessantes.

Selon Johnston, il n’a jamais eu l’intention de prolonger avec les Leafs durant la saison. Il voulait un nouveau départ, ailleurs, loin de l’avalanche de reproches qu’il reçoit année après année dès que Toronto s’écrase en séries.

Bien sûr, les spéculations sur sa future destination vont bon train. Le Canadien de Montréal est souvent évoqué comme un prétendant logique.

Marner adore la ville. Il y a été acclamé lors du Tournoi des Quatre Nations. Il formerait un duo électrisant avec Ivan Demidov. Mais selon plusieurs sources, Kent Hughes a déjà tranché : il ne fera pas sauter la banque pour un contrat de sept ans. 

Le CH n’est pas encore une équipe prétendante, et signer Marner à 13 ou 14 millions par année irait à l’encontre du plan de reconstruction encore en cours.

Il est peu probable que Marner veuille replonger dans un marché aussi intense, aussi scruté, que celui du Québec. Il cherche la paix, la liberté, et un endroit où il pourra jouer au hockey sans qu’on analyse ses moindres déplacements.

Parmi les options les plus discutées figure… la Caroline. Oui, la même Caroline que Marner avait refusée à la date limite.

Imaginez le tollé si Marner signe là-bas cet été. L’équipe qu’il avait jugée “non pertinente” en février pourrait bien devenir sa prochaine maison.

Le DG des Hurricanes, Eric Tulsky, ne l’a jamais rayé de son tableau. 

La seule question est : comment réagira les fans de Toronto si Marner signe avec l’équipe qu’il avait rejetée en pleine saison ?

Mais la vraie menace, ce sont les Penguins de Pittsburgh. Kyle Dubas, l’ancien DG des Leafs, est un proche de Marner.

Ils ont partagé les plus grands moments de sa carrière ensemble. Dubas est le seul dirigeant qui a toujours défendu Marner bec et ongles, même dans les pires tempêtes.

Et maintenant qu’il est aux commandes des Penguins, avec Sidney Crosby encore compétitif et plus de 20 millions de dollars de marge salariale, il pourrait facilement signer Marner à 13 ou 14 millions par année.

L’idée de jouer avec Crosby, Malkin et Letang, tout en retrouvant Dubas, est extrêmement séduisante pour Marner.

C’est un marché plus calme et un environnement où il pourrait redorer son image sans l’épuisement médiatique de Toronto. En fait, selon plusieurs observateurs, Pittsburgh est l’équipe la plus sérieuse dans le dossier actuellement.

Mais dans les dernières heures, une surprise majeure est venue secouer la LNH : selon l’ancien assistant DG des Panthers Steve Werier, les Sharks de San José sont les favoris pour signer Marner.

San José, qui a maintenant plus de 40 millions de dollars disponibles, aurait ciblé Marner comme le mentor idéal pour encadrer Macklin Celebrini, Will Smith et William Eklund.

Et le lien est réel. Mike Grier, le DG des Sharks, connaît très bien Marner. Les deux hommes ont entretenu des rapports étroits lorsqu’ils travaillaient dans l’environnement des Leafs.

Grier apprécie le professionnalisme et l’intelligence de Marner, et il croit fermement qu’il serait un modèle exemplaire pour ses jeunes vedettes.

Avec Tyler Toffoli déjà en place, Grier veut bâtir une culture gagnante autour de joueurs de caractère, et Marner coche toutes les cases.

À San José, Marner serait la figure numéro un d’un nouveau cycle, à l’abri des critiques, dans une organisation qui a l'un des plus bels avenirs de la LNH.

Il aurait du temps de glace, un rôle de leader, et surtout : la paix. Et ça, après les années de pression à Toronto, ça n’a pas de prix.

Les fans de Toronto n’en reviennent pas. Mitch Marner, l’enfant chéri devenu l'ennemi numéro un, s’en va. Et il ne laissera rien derrière lui. Ni espoir, ni choix, ni reconnaissance. Il partira avec son talent, ses 102 points, son "choke" en séries. sa frustration, et sa colère. Il partira, libre comme l’air.

Et pendant que Toronto brûle de l’intérieur, des équipes comme Pittsburgh, San José, la Caroline et oui, peut-être même Montréal, préparent leurs arguments.

Mais ne vous méprenez pas : le Mitch Marner que vous verrez en 2025-2026 ne sera pas celui que vous avez connu. Il sera libéré. Délivré. Et prêt à faire payer ceux qui l’ont humilié.

Toronto vient de perdre son meilleur passeur.... pour rien...