Evgeni Malkin. Montréal. Deux mots, une onde de choc. Et une ville qui retient son souffle.
Depuis samedi soir, les rumeurs s'emballent. Selon ce qu'a rapporté RG Media, un dirigeant de la LNH aurait affirmé, sous le couvert de l'anonymat, que le nom de Malkin circulait bel et bien dans les discussions du Canadien de Montréal.
L'idée? Faire de Malkin le mentor d'Ivan Demidov. Son guide. Son grand frère. Son modèle.
Une bombe.
Parce qu'elle entre directement en conflit avec l'information véhiculée par Frank Seravalli, qui assurait que Malkin terminerait sa carrière à Pittsburgh en passant une dernière année dans la LNH, aux côtés de son frère d'armes, Sidney Crosby. Un dernier tour de piste, avant la retraite. Une fin logique, surtout que Malkin répète qu'il ne jouera jamais pour une autre équipe que les Penguins.
Mais dans la LNH, rien n'est jamais certain. Et encore moins à Pittsburgh.
Les Penguins sont en décomposition. Ils magasinent Erik Karlsson, Bryan Rust et Rickard Rakell. Ils ont refusé de prolonger Evgeni Malkin au-delà de 2025-26. Et Sidney Crosby, lui, refuse toujours de partir, mais le DG Kyle Dubas prie pour qu'il change d'avis afin de reconstruire.
Autrement dit : tout est sur la table. Même Malkin.
Et c'est là que Montréal entre en jeu.
Le profil est parfait. Malkin est Russe. Demidov l'adore. Il en parle comme de son idole. Il l'imite depuis qu'il a 5 ans. Chaque mouvement. Chaque posture. Chaque feinte.
« Je veux être comme lui », a-t-il déjà dit.
« Je regarde ses matchs en boucle. »
Ce n'est pas un détail banal. Dans un vestiaire, dans un environnement nord-américain parfois hostile pour les jeunes joueurs russes, ce genre de présence peut faire toute la différence.
Et si le CH veut protéger son diamant brut, l'accompagner dans sa transition, le propulser vers l'élite, il doit créer un cocon autour de lui.
Evgeni Malkin, c'est plus qu'un joueur. C'est un électrochoc, même si ses belles années sont derrière lui. Et même à 38 ans, avec un contrat expirant à 6,1 millions $, il peut encore livrer 45 à 60 points dans un rôle offensif.
Imaginez : Malkin au centre. Demidov à droite. Patrik Laine à gauche.
Un trio de feu. Un pont entre les générations. Une émotion incroyable qui circulerait au Centre Bell.
Pour Malkin, c'est aussi une renaissance potentielle. Car à Pittsburgh, il n'y a plus rien à espérer. La reconstruction est enclenchée. Les vedettes s'éteignent une à une. Et son statut de légende locale n'est plus suffisant pour lui garantir un rôle valorisant.
Venir à Montréal, c'est redevenir central. Vital. Inspirant. Un peu comme Ilya Kovalchuk en 2020, mais avec une aura mille fois plus imposante.
Car Malkin, c'est 3 Coupes Stanley. Un Conn Smythe. Un Art Ross. Un Hart. 1346 points en carrière. Et un nom gravé à jamais dans l'histoire du hockey.
Le scénario est donc plus qu'une fantaisie. Il est stratégique.
Et il est à faible coût.
Kent Hughes pourrait offrir un espoir de bas-étage ou un choix tardif en 2026 ou même effectuer une transaction « contrat contre contrat ».
On pourrait penser à Patrik Laine, dont l'avenir est compromis à Montréal selon plusieurs, mais si Malkin débarque, c'est clairement pour le jumeler au Finlandais et Demidov.
De toute façon, il est clair et net que Pittsburgh ne veut rien savoir de Laine, eux qui entament une reconstruction qui prendra des années et des années.
Voilà pourquoi le DG Kyle Dubas enverrait Malkin les yeux fermés à Montréal pour un choix ou un espoir B. Il faut simplement que Malkin accepte de lever sa clause de non-mouvement.
Selon RG Media, l'idée n'est pas venue du Canadien, mais bien du côté de la LNH. D'un dirigeant qui voit l'échiquier se mettre en place.
« Ce serait un message très clair : c’est une reconstruction totale à Pittsburgh et ça relancerait les rumeurs entourant Sidney Crosby.
Ça serait mieux pour tout le monde. Je veux dire, est-ce qu’une équipe comme Montréal serait intéressée à l’avoir comme mentor pour Ivan Demidov, un gars qui peut encore jouer et servir de solution temporaire au centre cette saison? »
Même Michel Therrien, l’un des premiers entraîneurs de Malkin dans la LNH, voit d’un œil extrêmement favorable une arrivée à Montréal.
Dans une entrevue récente accordée à TVA Sports, Therrien a tracé un parallèle direct entre l’arrivée de Malkin à Pittsburgh en 2006 et celle de Demidov aujourd’hui avec le Canadien.
« Personnellement, j’ai vécu une expérience similaire avec Evgeni Malkin, qui a gagné le trophée Calder en 2006-2007. À Pittsburgh, nous soutenions bien nos jeunes de talent afin qu’ils soient bien entourés, sur la glace et à l’extérieur. »
« Sidney Crosby demeurait chez Mario Lemieux, Jordan Staal vivait avec Mark Recchi, tandis que Sergei Gonchar avait pris ‘Geno’ sous son aile. Au dire de Malkin, il a côtoyé l’un des meilleurs vétérans qu’il ait connus dans la Ligue nationale. »
Et c’est justement cette logique de mentorat que Therrien souhaite voir le Canadien reproduire avec Ivan Demidov :
« Ce jeune homme de 19 ans demeure un diamant à polir et cela représente un beau défi pour l’entraîneur-chef Martin St-Louis. Malgré son potentiel, le hockeyeur a besoin d’enseignement, et en tant qu’instructeur, vous ne voulez pas le dépersonnaliser. »
Selon Therrien, Evgeni Malkin serait le vétéran parfait pour accomplir cette mission à Montréal, et il envoie un message clair à Kent Hughes :
« À Montréal, il faut bien entourer Demidov. Et qui de mieux placé que Malkin pour comprendre ce que ça signifie d’arriver dans la LNH comme star russe attendue? »
Le message ne pourrait être plus clair. Ce n'est pas un coup de pub. Ce n'est pas une distraction. C'est une stratégie d'entourer Demidov de figures fortes. De lui offrir le meilleur environnement possible.
Et Malkin, qui n'a plus rien à prouver, pourrait y trouver un sens nouveau.
Les partisans, eux, sont en transe. Sur les réseaux sociaux, la rumeur a pris feu. Certains rêvent d'un chandail tricolore Malkin à la boutique du CH.
Et pendant ce temps, Ivan Demidov ne dort plus.
Il rêve. Les yeux grands ouverts.
De son idole. Dans le vestiaire d'à côté. Pour de vrai. Pour le guider. Pour le regarder dans les yeux et lui dire :
« Voici comment on devient une légende. »
Et si tout cela semble trop beau pour être vrai, rappelons une chose : Malkin n'est pas loin d'être fini selon les médias de Pittsburgh. Mais parions que Montréal pourrait lui redonner une seconde vie.
Un mentor pour Demidov. Une dernière danse pour une légende. Un choc pour la LNH. Et un cadeau pour Montréal.
Le compte à rebours est lancé.
AMEN.