La porte est grande ouverte : le CH peut foncer sur K’Andre Miller. Et New York ne peut rien y faire.
Il y a des moments dans une saison morte qui changent tout. Des instants où le paysage d’une ligue entière bascule. Et aujourd’hui, c’est exactement ce qui vient de se produire.
Frank Seravalli l’a confirmé avec assurance : Vladislav Gavrikov va signer avec les Rangers de New York. Sept ans, huit millions de dollars par saison. Une transaction imminente qui bouleverse tous les plans, et surtout, qui détruit l’équilibre financier déjà précaire des Rangers.
Et pendant que New York plonge la tête la première dans le gouffre, une équipe se frotte les mains.
Le Canadien de Montréal.
Parce que cette signature, aussi prestigieuse soit-elle, va forcer les Rangers à abandonner K’Andre Miller.
C’est mathématique. Ce n’est plus une question de spéculation, de rumeurs ou de spéculations anonymes. C’est une équation impossible qui mène à une seule et unique solution : K’Andre Miller est disponible. Et Montréal est parfaitement positionné pour frapper.
L'espace sur la masse salarial des Rangers est un cercueil
À l’heure actuelle, les Rangers disposent d’environ 12 millions de dollars d’espace sous le plafond salarial. Mais en signant Gavrikov pour 7 ans à 8 millions par saison, il ne restera que 4 millions.
Et avec ces 4 maigres millions, Chris Drury doit encore signer :
Will Cuylle, jeune ailier prometteur de 45 points qui serait à la recherche d'un salaire supérieur à 4 M$.
Zachary Jones, défenseur mobile toujours sous contrôle (RFA), mais qui sera définitivement échangé.
Et surtout, K’Andre Miller, le pilier défensif de 24 ans qui demande un contrat dans les eaux de 6,5 millions à 7 millions de dollar minimum par année.
Ce n’est pas juste serré. C’est impossible.
Même si les Rangers laissent filer Jones (ce qui est assuré) et acceptent de voir Arthur Kaliyev partir ailleurs, ça ne suffit pas. Will Cuylle va coûter 4 millions minimum. Il ne restera littéralement aucun espace pour égaler une offre hostile à Miller. Aucun.
Et pourtant, Miller n’est pas un luxe. Il est une nécessité.
On parle ici d’un défenseur de 6’5’’, 215 lb, qui joue en moyenne 22 minutes par match, capable d’affronter les meilleurs trios adverses. Un gaucher rare, complet, intimidant. Exactement ce qu’il manque à la brigade défensive du Canadien même s'il n'est malheureusement pas droitier.
Et grâce à la naïveté ou l’arrogance des Rangers, Jeff Gorton vient de récupérer une chance qu’il croyait perdue.
Que Gorton fonce sur K’Andre Miller n’a rien d’un simple coup de poker. C’est personnel. C’est une revanche planifiée depuis longtemps.
En mai 2021, Chris Drury a poignardé Jeff Gorton dans le dos, en manipulant James Dolan, le propriétaire des Rangers, pour obtenir sa tête. Il l’a trahi.
Aujourd’hui, Gorton est en position de force. Et Drury est coincé dans son propre piège.
Les Rangers ont cédé leur 12e choix de repêchage 2025 aux Penguins de Pittsburgh. Ils n’ont plus de premier choix cette année. Plus de levier. Plus de monnaie d’échange pour négocier leur sortie.
Si Montréal veut déposer une offre hostile entre 6,8 et 9,3 millions par saison, il ne paiera que un 1er, un 2e et un 3e choix. Pour un défenseur top 4 de 25 ans, avec un différentiel toujours positif et une marge de progression encore énorme?
C’est une aubaine.
Et les Rangers ne pourront pas égaler. Même en tentant un échange de panique. Même en retenant du salaire ailleurs. Même en sacrifiant un espoir.
Ils sont piégés. Le contrat de Zibanejad (8.5 M$ jusqu’en 2030) est inéchangeable, comme on l’a révélé récemment. Personne ne veut l’accepter. Même le Canadien a dit non.
La seule issue logique pour les Rangers, c’est de laisser partir K’Andre Miller… ou de le transiger contre des choix et/ou des espoirs.
Et c’est là que le CH entre en scène.
Une transaction? Ou une offre hostile?
Kent Hughes et Jeff Gorton ont deux options.
Ils déposent une offre hostile calculée, dans la tranche 7 à 9.3 millions, ce qui leur coûte simplement 3 choix. Et les Rangers n’ont pas les moyens d’égaler.
Ils proposent une transaction structurée autour de Mailloux, Xhekaj ou Joshua Roy, avec les choix 16 et/ou 17. Les Rangers récupèrent des actifs immédiats, et le CH obtient un défenseur top 4 prêt à dominer maintenant.
Dans les deux cas, Montréal gagne.
Et attention : dans ce scénario, Alexis Lafrenière pourrait aussi devenir disponible.
Pourquoi? Parce que s’ils veulent absolument garder Cuylle et Miller… il faudra libérer encore plus d’argent. Et le contrat de Lafrenière est encore le plus “sacrifiable”. Un jeune, sans clause, facile à bouger.
Mais ça, c’est le plan B.
Le plan A, c’est K’Andre Miller. Et il n’a jamais été aussi accessible.
L’ironie, dans tout ça?
C’est Vladislav Gavrikov qui a précipité le chaos.
En misant sur un défenseur de 29 ans à 8 millions par saison pour 7 ans, les Rangers viennent d’hypothéquer leur avenir. Ils ont bouché un trou… en creusant une tranchée ailleurs.
Et Gorton, qui connaît Miller mieux que quiconque car c’est lui qui l’a repêché, sait exactement comment l’utiliser à Montréal.
Dans un top 4 avec Reinbacher, Hutson, Guhle, il sera alors évident que Mike Matheson sera échangé. Avec Demidov et Suzuki devant. Un cauchemar pour les adversaires.
Il n’y a plus d’obstacle.
Il n’y a plus d’excuse.
La fenêtre est ouverte. Et si Kent Hughes veut vraiment prouver qu’il est un gestionnaire d’élite, c’est maintenant qu’il frappe. Parce que K’Andre Miller ne sera plus jamais aussi accessible.
K’Andre Miller est prenable. Maintenant.
Et si Jeff Gorton veut vraiment effacer l’humiliation de son congédiement à New York, c’est l’occasion rêvée de se venger.
Il n’y aura pas d’autre chance.
Montréal peut gagner gros. Très gros.
Mais il faut agir. Immédiatement.