L’idée lancée par Georges Laraque, suggérant d’envoyer Brendan Gallagher aux Blue Jackets de Columbus, a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Cette proposition, bien que séduisante sur le papier, a rapidement été rejetée par les partisans de l’équipe de l’Ohio, qui ont clairement fait savoir qu’ils ne voulaient pas de l’attaquant montréalais.
Cette réponse, acerbe et sans appel, s'ajoute à la liste croissante des obstacles auxquels Gallagher fait face en cette fin de carrière.
Autrefois un symbole de détermination et de combativité, il se retrouve maintenant dans une situation délicate où même les autres équipes rechignent à prendre en charge son contrat.
En effet, Brendan Gallagher, avec ses six années de loyaux services au sein du Canadien, ne produit plus au même niveau qu’avant.
Son corps, martyrisé par des années de jeu physique et intense, ne suit plus, et ses statistiques offensives ont chuté.
Pourtant, son contrat, qui le lie à Montréal pour encore trois ans à un salaire moyen de 6,5 millions de dollars par saison, représente une lourde charge pour l’équipe, surtout dans un contexte de reconstruction.
Le Canadien, bien conscient de cette réalité, pourrait envisager de se défaire de son vétéran pour libérer de l’espace sous le plafond salarial, mais la tâche s’annonce complexe.
Georges Laraque a d’ailleurs abordé ce point dans son émission. Selon lui, les Blue Jackets, à la recherche d’attaquants et devant respecter le plancher salarial après la libération du contrat de Johnny Gaudreau, pourraient être intéressés par un joueur comme Gallagher.
Waddell, le directeur général de Columbus, est en quête de renforts pour son attaque, et la présence d’un vétéran comme Gallagher pourrait apporter du leadership à un vestiaire relativement jeune.
Cependant, malgré les arguments économiques et sportifs avancés, il semble que la direction des Blue Jackets ne soit pas prête à accueillir Gallagher, même avec une éventuelle retenue de salaire de la part du Canadien.
L’idée de Laraque, bien que logique sur papier, se heurte à la dure réalité du marché des échanges dans la LNH.
Il ne suffit pas seulement d’envoyer un joueur à une autre équipe pour résoudre un problème salarial ; il faut que l’équipe en question soit prête à faire le pari sur ce joueur, et dans le cas de Gallagher, la situation est délicate.
Le vétéran n’a marqué que 16 buts lors de la dernière saison, un rendement bien en deçà de ce qu’on attend d’un joueur avec un tel salaire.
Et alors que son corps montre des signes de fatigue évidents, les équipes hésitent à prendre en charge un contrat aussi lourd, surtout pour un joueur dont la production risque de continuer à baisser.
Pour Brendan Gallagher, cette situation est d’autant plus difficile à accepter qu’elle arrive à un moment où sa carrière semble sur une pente descendante irréversible.
Les spéculations autour de son avenir se multiplient. Certains croient que le Canadien pourrait espérer une mise sur la liste des blessés à long terme, comme ce fut le cas pour Carey Price, permettant ainsi à l’équipe de libérer de l’espace sur la masse salariale.
Cependant, cette option semble peu probable. Gallagher est bien trop fier pour se résigner à une telle issue. Il est connu pour son acharnement sur la glace, son engagement envers l’équipe et sa ténacité face aux défis. Abandonner n’a jamais fait partie de son ADN.
Cette fierté et cet engagement ont, jusqu’à maintenant, permis à Gallagher d’éviter un rachat de contrat en 2024, une option qui paraissait pourtant évidente pour de nombreux observateurs l’année dernière.
Sa contribution dans le vestiaire, en tant que leader et modèle de travail acharné, est souvent citée comme un facteur crucial de sa survie au sein de l’équipe.
Malheureusement, à mesure que le temps passe, il devient de plus en plus difficile de justifier son salaire uniquement par ses qualités de meneur.
Le hockey est un sport impitoyable où les performances sur la glace finissent toujours par primer sur le reste, et dans ce domaine, Gallagher peine à maintenir le rythme.
L’avenir de Gallagher au sein du Canadien de Montréal semble donc sombre. Avec l’équipe qui se prépare à redevenir un prétendant sérieux à la Coupe Stanley d’ici 2026, il est peu probable que Gallagher fasse partie de cette aventure.
Les rumeurs de retraite prématurée, rappelant le cas de Carey Price, ne cessent de croître, surtout après une séquence de 19 matchs sans but.
Le scénario d’un rachat de contrat à l’été 2025 devient de plus en plus probable, à moins que Gallagher ne parvienne à renverser la vapeur de manière spectaculaire d’ici là.
En parallèle de ses difficultés professionnelles, Brendan Gallagher doit aussi faire face à un drame personnel : sa mère, Della Gallagher, lutte contre un cancer du cerveau depuis plus de trois ans.
Ce combat familial a profondément marqué Brendan, qui puise une grande partie de sa force et de sa détermination dans le courage de sa mère.
Diagnostiquée en 2021 après un accident de voiture, Della continue de défier les pronostics médicaux, inspirant son fils à se battre sur tous les fronts. Gallagher a d’ailleurs été un acteur clé dans le financement de soins expérimentaux pour sa mère, n’hésitant pas à utiliser ses ressources pour lui offrir toutes les chances possibles.
Cette épreuve familiale a eu un impact considérable sur Gallagher, tant sur le plan personnel que professionnel. Soutenir sa mère dans cette bataille tout en poursuivant sa carrière en déclin n’est pas une tâche facile.
Mais malgré tout, Gallagher refuse de baisser les bras. Son entraîneur, Martin St-Louis, qui a lui-même perdu sa mère, a été un soutien crucial pour Gallagher, renforçant encore davantage le lien entre les deux hommes.
Cette solidarité familiale, combinée au soutien de ses coéquipiers, est ce qui permet à Gallagher de continuer à avancer, même lorsque tout semble aller contre lui.
Alors que le Canadien de Montréal se projette vers l’avenir avec de nouvelles ambitions, Brendan Gallagher, lui, doit envisager son après-carrière.
Solidement établi au Québec avec sa fiancée, Emma Fortin, un exil en Europe semble peu probable. Gallagher pourrait plutôt envisager un rôle au sein de l’organisation du Canadien, peut-être aux côtés de Paul Byron dans l’équipe de développement.
Par ailleurs, avec des liens commerciaux déjà établis avec des marques comme GOOD FOOD et TAYLOR MADE, il pourrait se tourner vers des opportunités hors du monde du hockey.
Mais le temps presse, et le corps de Gallagher montre des signes d’épuisement. La question n’est plus de savoir s’il pourra retrouver son niveau d’antan, mais plutôt de déterminer quand et comment il mettra fin à sa carrière.
Que ce soit dans un avenir proche ou à moyen terme, Gallagher devra accepter la réalité : son temps sur la glace est compté.
Sa contribution à l’équipe, bien que précieuse dans le passé, ne suffira plus à le maintenir en uniforme lorsque le Canadien soulèvera la Coupe Stanley, et il devra se tourner vers une nouvelle phase de sa vie.
Quoi qu’il en soit, l’histoire de Brendan Gallagher restera gravée dans la mémoire des partisans du Canadien de Montréal.
Son courage, son dévouement et sa combativité ont fait de lui un joueur apprécié de tous. Mais comme pour tant d’autres avant lui, le temps finit par rattraper même les plus vaillants, et Gallagher devra bientôt se résoudre à tourner la page.
Ce ne sera malheureusement pas à Columbus.