Ça s’entendait dans la voix avant même de se lire dans le sourire.
Le retour de Phillip Danault n’a pas seulement ramené un centre fiable dans l’alignement du Canadiens de Montréal : ça a réveillé des souvenirs, des automatismes et une complicité qui datait d’une autre époque.
Une époque où la ligne Danault–Tatar–Brendan Gallagher imposait le tempo, grugeait l’adversaire et rendait la vie infernale soir après soir.
Gallagher n’a d’ailleurs pas cherché à cacher son enthousiasme.
« Beaucoup de bonnes années avec Phil, et il sait ce que ça veut dire d’être un Canadien de Montréal, donc je suis excité », a-t-il lancé sans détour, le sourire collé au visage .
Le message est clair : au-delà du joueur, c’est l’ADN qui revient. Celui qui comprend la pression, la culture, le poids du chandail.
Les deux ont déjà parlé.
Pas longtemps, mais assez pour sentir que le courant passe encore.
« Je lui ai parlé un peu hier soir. Il est évidemment très excité. Ça a été une année frustrante pour lui, mais à L.A., il a eu beaucoup de succès, il a fait la même chose qu’il faisait ici, et on connaît son jeu. Il va bien s’intégrer », a résumé Gallagher .
Rien d’exagéré, rien de théâtral : juste la certitude tranquille que Danault sait exactement quoi faire.
Puis vient la question que tout le monde se pose : et si les deux se retrouvaient sur le même trio?
La réponse fuse, instinctive.
« Ça serait génial, évidemment. Phil et moi, on a eu beaucoup de succès dans le passé. Je sais exactement comment il aime jouer. Il fait beaucoup de choses pour aider ses compagnons de trio », a-t-il admis .
Traduction libre : le hockey devient plus simple quand on partage la glace avec quelqu’un qui pense le jeu avant tout.
Au-delà de la nostalgie, Gallagher voit surtout un signal envoyé par l’organisation.
« Ils ne veulent pas attendre. Ils amènent des joueurs de la LNH. Il y a une urgence d’obtenir des résultats. La ligue est tellement compétitive, tu essaies de trouver un avantage comme tu peux », a-t-il expliqué, lucide .
Danault n’est pas là pour rajeunir le groupe; il est là pour le stabiliser.
Ce retour ne promet pas une machine à remonter le temps.
Les années ont passé, les corps ont encaissé, le décor a changé.
Mais dans un vestiaire encore jeune, l’arrivée d’un vétéran qui a déjà vécu les guerres de tranchées à Montréal agit comme un rappel utile : savoir jouer quand ça compte, ça s’apprend.
Et parfois, ça revient avec un sourire qu’on n’avait pas vu depuis longtemps.
Wow...
