Depuis quelques jours, la rumeur enfle à une vitesse folle dans la province : Brock Boeser serait dans la mire du Canadien de Montréal.
Les réseaux sociaux s’enflament les partisans rêvent, et certains médias évoquent une “possibilité sérieuse” d’un mariage entre le CH et l’ancien marqueur de 40 buts des Canucks. Et pourtant, tout cela est faux. Trompeur. Hors sujet.
Ni maintenant. Ni jamais.
C’est lui-même qui l’a dit.
Dans un échange tendu avec les journalistes de Sportsnet, Boeser a brisé la façade polie pour livrer le fond de sa pensée : il est écoeuré.
Frustré de l’indécision des Canucks. Lassé des demi-promesses de Patrik Allvin et de Jim Rutherford.
« C’est frustrant qu’il n’y ait rien de fait encore. J’aime Vancouver, je l’ai toujours dit. Mais c’est un business, et je comprends que je ne contrôle pas tout. »
Puis, il a lancé la bombe.
« Si je deviens joueur autonome, je retournerai aux États-Unis. Vancouver est la seule place au Canada où je pourrais jouer. »
Voilà. C’est clair et net. Tous ceux qui rêvaient de le voir débarquer à Montréal peuvent retourner se coucher. Boeser ne jouera plus jamais pour une équipe canadienne.
Et pour le Canadien de Montréal? C’est non catégorique. Non pas parce qu’il déteste la ville. Mais parce qu’il ne veut plus du climat médiatique, du poids émotionnel, de la pression constante qui accompagne les marchés canadiens.
Et aussi talentueux soit-il, Boeser n’a tout simplement rien à voir avec les besoins actuels du Canadien. Et surtout : il n’a aucune chance de s’amener au Centre Bell cet été.
Pire encore : les Bruins et le Wild se livrent déjà une guerre de coulisses pour le signer, pendant que Kent Hughes, lui, regarde ailleurs... bien ailleurs.
On parle d'Un joueur spectaculaire… mais inutile pour Montréal...
Le dossier Boeser fascine. Normal : l’attaquant de 28 ans a marqué 40 buts et récolté 73 points en 81 matchs en 2023-2024, mais a seulement amassé 50 points (25 buts) en 75 matchs (différentiel de -25) la saison dernière, souvent marquée par la frustration.
Mais voilà : il évolue à l’aile droite, une position où le Canadien est déjà engorgé.
Signer un autre ailier droitier de haut niveau n’a aucun sens, peu importe le pedigree. Ce n’est pas ce dont l’équipe a besoin.
Ce que Kent Hughes recherche, de toute urgence, c’est un centre gaucher ou un ailier gauche productif. Et si le centre est droitier? Très bien. Mais il doit pouvoir jouer dans l’axe, pas sur le flanc droit. Or, Boeser n’a jamais joué au centre. Jamais.
Jeff Gorton et Kent Hughes ont été très clairs en interne : le gros chantier de l’été, c’est le centre. Le club n’a toujours pas trouvé de remplaçant à Kirby Dach, ni de réel soutien à Nick Suzuki.
L’objectif est simple : trouver un centrec apable d’épauler, encadrer et produire.
Boeser n’entre dans aucune de ces catégories. Il ne peut pas aider Ivan Demidov à s’intégrer. Il ne peut pas combler le trou au centre. Il ne peut même pas offrir de l’équilibre dans le top-6. Tout ce qu’il ferait, c’est bousculer la hiérarchie de l’aile droite, déjà bien remplie.
Et ça, Kent Hughes ne veut pas le faire.
La vérité? Boeser ira à Boston. Ou au Minnesota. Point final.
Selon plusieurs sources crédibles, les Bruins seraient les plus agressifs pour signer Boeser. Don Sweeney, le DG des Bruins, aurait des vues sur l’Américain depuis plusieurs années. Le club de Boston avait même tenté de l'obtenir à la date limite des transactions, avant de se résigner à vendre et d'entamer une min-reconstruction.
Aujourd’hui, avec des besoins criants à l’aile droite, les Bruins veulent frapper un grand coup. Et ils sont prêts à payer plus cher que la valeur réelle du joueur.
Mais ils ne sont pas seuls.
Le Wild du Minnesota est dans le portrait. Très sérieusement. Boeser est natif de Burnsville. Il a toujours dit rêver d’un retour chez lui.
À salaire égal, Boeser choisira Minnesota. Pour des raisons familiales. Émotionnelles. Logiques.
À salaire supérieur, Boeser pourrait être séduit par Boston.
Mais à aucun moment Montréal ne s’est immiscé parmi les meneurs.
Encore une fois, le CH est mentionné pour la forme… mais jamais pour de vrai...
Le nom du CH circule? Bien sûr. C’est le réflexe paresseux des insiders américains : quand un joueur autonome est disponible, ils insèrent Montréal pour ajouter de la crédibilité.
Mais personne ne parle de contact sérieux. Aucun signal d’intérêt fort. Aucun mouvement de Kent Hughes. Juste une présence sur une liste générique.
Et c’est normal. Boeser veut gagner. Il a 28 ans. Il ne viendra pas faire une reconstruction déguisée dans un marché médiatique infernal, à l’aube de son plus gros contrat en carrière.
Le prix? Trop élevé pour l’intérêt réel du CH
Boeser va commander entre 6,5 et 7,5 millions $ par année sur une durée minimale de 5 ans. Un engagement sérieux, lourd, contraignant. Pour une position saturée dans l’alignement.
Même si le Canadien a l’argent, il n’a pas l’intérêt.
Les rumeurs comme celle de Brock Boeser à Montréal, c’est du déjà-vu.
Chaque été, un agent libre spectaculaire voit son nom associé au CH. Chaque été, les médias s’emballent. Chaque été, le club ne bouge pas. Et pour cause : ce ne sont pas les bons joueurs. Pas les bons postes. Pas les bons profils.
Kent Hughes ne veut pas ajouter un autre ailier droit à 7 millions $.
Alors non, Brock Boeser ne viendra pas à Montréal. Et ce n’est pas une tragédie. C’est juste une rumeur morte-née, bonne pour faire mousser quelques clics, mais sans aucune base sportive.
La vérité? Le CH sait ce qu’il fait. Et Boeser n’est pas dans le plan.