Ça chauffe à Montréal: Pierre-Luc Dubois ne veut rien savoir de Martin St-Louis

Ça chauffe à Montréal: Pierre-Luc Dubois ne veut rien savoir de Martin St-Louis

Par David Garel le 2025-03-17

Il y a des moments où un joueur semble trop confiant, où son attitude atteint un niveau de flamboyance qui frôle l’arrogance.

Pierre-Luc Dubois est totalement dans cette ambiance baveuse cette saison, et pas seulement par ses performances.

Le Québécois de 26 ans, qui brille avec les Capitals de Washington, se permet des déclarations audacieuses qui, loin de passer inaperçues, résonnent avec une intensité particulière à Montréal.

Dubois veut affronter le Canadien de Montréal en première ronde des séries éliminatoires. Il ne s’en cache pas. Au contraire, il en parle avec une telle confiance, une telle assurance, qu’on pourrait presque penser qu’il a déjà marqué son territoire.

Pire encore, il n’hésite même pas à mettre Martin St-Louis de côté dans la course pour le trophée Jack Adams, au profit de son propre entraîneur à Washington, Spencer Carbery. Du culot sans pareil.

Le Québécois n’a pas hésité à mettre en lumière le travail de son entraîneur Spencer Carbery, soulignant l'importance de la communication claire et directe dans le succès des Capitals cette saison.

Il a notamment expliqué que Carbery a été essentiel pour l'équipe, en précisant que l'entraîneur savait toujours où il allait et ce qu’il attendait de ses joueurs.

"Pour lui, tout est dans la communication. On a quand même eu des moments plus difficiles où nous n’étions pas satisfaits même si ça allait bien sur la feuille de pointage. C’est noir ou blanc avec lui, il n’y a pas nécessairement de zone grise ou de questionnements. Je crois que c’est ce qui fait la différence pour nous", a confié Dubois sur les ondes de TVA Sports.

Cette approche sans compromis est un facteur déterminant dans l’efficacité des Capitals, et Dubois le reconnaît pleinement, plaçant Carbery comme le seul qui mérite le trophée Jack Adams.

"Je ne vois pas qui d'autre".

Et tandis que Dubois et ses coéquipiers des Capitals sont au 7e ciel, "boostés" par la quête d’Alex Ovechkin pour dépasser le record de Wayne Gretzky, le Québécois se sent invincible.

Mais attention, une telle arrogance peut souvent mener à la chute, et cet excès de confiance pourrait lui coûter cher, surtout si un affrontement avec Montréal se concrétise.

Imaginez la scène au Centre Bell si le Canadien de Montréal réussit l’exploit de se qualifier pour les séries et se retrouve à affronter les Capitals en première ronde.

Pierre-Luc Dubois, l’ancien favori des partisans montréalais, évoluerait face à l’équipe qui, selon lui, aurait dû être la sienne.

Un affrontement où l’intensité ne viendrait pas seulement de l’enjeu sportif, mais aussi d’un lourd passé. Montréal n'a jamais pardonné à Dubois d'avoir utilisé Montréal pour faire monter les enchères sur son contrat signé avec les Kings de Los Angeles.

L’ambiance serait électrique. Les partisans du CH, toujours frustrés par l’échec la trahison Dubois, n’hésiteraient pas à lui rappeler son choix.

Le Québécois qui a un jour tourné le dos à la flamme montréalaise pourrait faire face à la colère de ceux qui s’étaient pris à rêver d’un autre avenir pour lui.

Et en face, il y aurait Washington, bien déterminée à ne pas rater cette opportunité de vengeance, notamment grâce à un Ovechkin plus motivé que jamais.

L’histoire des Capitals, c’est aussi celle de 2010, où après une saison record, ils se sont effondrés face à un Jaroslav Halak inarrêtable.

Ovechkin n’a jamais oublié cette humiliation, et pour lui, une revanche contre Montréal serait l’occasion de réparer cet affront.

Un duel avec les Canadiens serait plus qu’une simple série : ce serait une guerre d’honneur, un affrontement entre deux équipes avec beaucoup à prouver.

Il faut dire que Pierre-Luc Dubois est en feu cette saison. Avec 59 points en 67 matchs et un différentiel de +29, il brille à Washington, et son rôle dans cette équipe semble plus important que jamais.

Il est plus qu’un simple complément d’Ovechkin ; il est un élément clé de leur succès. Cependant, ce succès semble avoir alimenté une arrogance dangereuse chez le Québécois.

Sa déclaration selon laquelle il se permet de prendre de la distance avec Martin St-Louis pour le trophée Jack Adams est un geste qui ne passe pas inaperçu, notamment à Montréal.

Et sa confiance semble s’étendre à l’idée d’affronter les Canadiens en séries, ce qu’il souhaite presque plus que tout.

Mais l’excès de confiance peut se retourner contre lui. En pariant sur sa propre invincibilité, Dubois oublie peut-être qu’il y a une équipe qui joue avec une motivation différente : celle de l’outsider.

Le Canadien, s’il réussit à se qualifier, jouera sans pression, animé par l’énergie du désespoir et le désir de prouver qu’il est plus qu’une simple victime dans ce tableau de séries.

Montréal n’est pas sans chance. Même s’ils n’ont pas les stars de Washington, les Canadiens ont montré cette saison qu’ils peuvent rivaliser avec les meilleures équipes, comme en témoigne leur victoire convaincante contre les Panthers.

L’autre aspect fascinant de cette série potentielle serait l’affrontement des philosophies. D’un côté, la machine bien huilée des Capitals, menée par un Ovechkin qui rêve de battre le record de Gretzky, et de l’autre, un Canadien qui se bat pour sa survie, galvanisé par une ville entière.

Ovechkin, déjà déterminé à prouver sa supériorité, veut plus que jamais affronter un adversaire qu’il respecte profondément, Martin St-Louis.

Mais peut-être que cette obsession de la revanche et cette focalisation sur le record risquent de nuire à la concentration des Capitals.

Oui, Washington est une équipe impressionnante, mais elle reste prenable. Le duo de gardiens Thompson-Lindgren n’a pas encore fait ses preuves en séries, et rien n’indique qu’ils seront capables de tenir la cadence pendant un long parcours éliminatoire.

De plus, les Capitals devront gérer la pression d’Ovechkin, dont la quête du record pourrait devenir une distraction. Et face à une équipe du Canadien unie par une soif de réussite, l’avantage psychologique pourrait s’inverser.

Les Capitals ne sont pas infaillibles, et Montréal pourrait bien tirer parti de leur rôle de négligés, surtout si Montembeault se lève au bon moment.

Le Canadien a prouvé qu’il peut battre les grands noms de la ligue, et dans un cadre de séries, tout peut arriver. L’énergie du Centre Bell, les cris des partisans, et la détermination de l’équipe pourraient transformer cette série en un véritable thriller, avec une surprise finale à la clé.

L’issue de cette série serait bien plus qu’une simple qualification pour la deuxième ronde. Ce serait un moment historique, une confrontation entre deux équipes à la recherche de vengeance, de rédemption et de gloire.

Dubois, fier de son rôle à Washington, rêve d’un affrontement contre le Canadien qu’il a un jour rejeté. Ovechkin, quant à lui, veut non seulement battre Gretzky, mais aussi faire payer Montréal pour ce qu’il considère comme une blessure non cicatrisée.

Une série entre les deux équipes pourrait marquer l’histoire de la LNH, et Pierre-Luc Dubois, pour sa part, n’en est pas encore pleinement conscient : trop de confiance pourrait le mener à la chute.

Les Canadiens, outsiders redoutables, ont tout à gagner dans cette série. Et si ce duel se concrétise, le spectacle promis sera d’une intensité inouïe.

Bref, Montréal-Washington en première ronde ? Ce serait l’affiche parfaite. Un match de hockey, mais aussi un match de fierté. Canadiens en 7.