Ça chauffe entre Montréal et l'Utah: une transaction surprise

Ça chauffe entre Montréal et l'Utah: une transaction surprise

Par Marc-André Dubois le 2025-06-17

Le Canadien de Montréal et le Mammoth de l’Utah sont engagés dans des discussions intenses, profondes et continues selon ce qui circule sur le marché des transactions.

Selon plusieurs sources, les deux clubs sont en mode “gros coup”, et plusieurs noms majeurs circulent, dans ce qui pourrait devenir l’échange de l’année.

Au centre de tout?

Le 4e choix au total du repêchage 2025.

Le nom sacré de Cole Caufield.

Le prodige Cale Desnoyers.

Les pièces secondaires mais stratégiques : Nick Schmaltz, Lawson Crouse, Logan Mailloux et les choix au repêchage du CH qui font de plus en plus jaser.

Scénario 1 : L’échange de la peur où le Mammoth exige Cole Caufield pour son 4e choix.

Soyons clairs : le Mammoth d’Utah veut frapper fort. Très fort.

Leur nouveau branding, leur nouvelle ville de Salt Lake City… tout est prêt pour attirer l’attention.

Mais ça prend une vedette. Une figure. Un nom qui fait vendre des chandails.

Et dans les discussions, un nom revient sans cesse : Cole Caufield.

Pourquoi? Parce que l'Utah sait que son 4e choix total a une valeur immense… mais inutile de l’échanger contre un simple top-6. Ils veulent un nom établi, jeune, excitant, et qui peut représenter leur franchise dès le jour 1.

Cole Caufield, 24 ans, compteur naturel, charismatique, américain, c’est exactement le type de joueur qui ferait vibrer les partisans de Salt Lake City.

Mais… Montréal dira-t-il oui?

Tout indique que non.

Kent Hughes aime Caufield. Il l’a prolongé à long terme. Il est extrêmement populaire dans le vestiaire et auprès des fans. Il est le meilleur ami de Nick Suzuki.

Il faudrait une offre d’un autre monde pour que le Canadien flanche. Et même là, Hughes sait qu’il perdrait la face médiatiquement.

Résultat? Ce scénario est évoqué, discuté… mais peu probable. Il sert surtout à faire monter les enchères.

Scénario 2 : Le package Montembeault + Mailloux + le 16e et le 17e choix pour le 4e choix.

Là, ça devient plus stratégique.

Utah ne veut pas reculer dans le repêchage, mais pourrait envisager de transformer son 4e choix en plusieurs morceaux plus avancés.

Et Montréal a justement ce que Utah cherche :

Un gardien établi: Samuel Montembeault, payé à rabais (3,15M$ pour encore deux saisons), fiable, mature.

Un défenseur droitier offensif: Logan Mailloux, encore inconstant, mais bourré de talent.

Deux de choix de milieu de première ronde.

C’est lourd à payer pour Montréal. Mais ce ne sera pas assez pour le Mammoth qui veut une vedette établie en retour de son 4e choix au total.

Scnéario 3 : Lawson Crouse en joker.

C’est le nom qui s’est ajouté dans les dernières heures selon Frank Seravalli.

Lawson Crouse, 6 pieds 4, 214 livres. Un ailier gauche de format géant. Un joueur physique, intense, “papier sablé”, comme dirait Bob Hartley.

Mais aussi un flop relatif en tant que 11e choix au total en 2015 : 18 points seulement en 81 matchs cette saison.

Sa meilleure saison remonte à 2022-2023 avec 45 points (24 buts).

Est-ce que Kent Hughes est intéressé? Pas vraiment.

Mais Crouse ne coûtera pas cher. Le CH a besoin d'un ailier gaucher de gros gabarit. Et il semble être l'option la plus réaliste dans ces négociations Montréal-Utah, surtout si le CH veut imposer un nouvel ADN plus robuste pour encadrer des joueurs comme Demidov.

Crouse est dans la niche du coach André Tourigny. Les deux hommes sont à couteaux tirés et il est clair que le DG Bill Armstrong va le sacrifier.

Pendant ce temps, le directeur général du Mammoth est formel : toutes les options sont sur la table avec le 4e choix au total.

Présent au Combine à Buffalo du 2 au 7 juin, Armstrong a rencontré près de 50 espoirs admissibles, incluant Michael Misa, Caleb Desnoyers, James Hagens, Jake O’Brien, Brady Martin et Porter Martone, dans une démarche assumée de cacher son jeu.

Il refuse catégoriquement de désigner un favori :

« Dans cette ère, tout le monde veut qu’on dise qu’on vise un seul joueur. Ce n’est pas vrai. Quand tu choisis au 4e rang, tu veux rencontrer tout le monde dans cette fourchette-là. »

Fidèle à sa philosophie, Armstrong insiste qu’il sélectionnera le meilleur joueur disponible, peu importe la position. L’Utah n’écarte ni un échange, ni un recul dans l’ordre, ni même un coup de théâtre, surtout en raison de son espace sous le plafond salarial et sa volonté de transformer rapidement l’organisation en prétendante.

« Que l’on repêche au 22e rang ou au 4e, on va tout explorer : reculer, avancer, transiger. On va étudier toutes les options pour devenir une meilleure équipe. » 

Avec plus de 20 millions de dollars d’espace disponible sous le plafond salarial, une banque d’espoirs déjà solide et un désir de progresser dès la saison prochaine, Armstrong garde la porte grande ouverte à un échange du 4e choix. Et selon lui, Utah est dans une position unique : peu d’équipes peuvent à la fois participer au marché des agents libres, posséder des actifs à offrir et sélectionner dans le top 5 d’un repêchage. Cette combinaison rare donne au DG un levier immense… et rend Montréal particulièrement attentif.

Dans les bureaux de Brossard, le nom de Caleb Desnoyers fait saliver.

Centre complet, intelligent, leader naturel, excellent dans les deux sens de la patinoire, comparé à Patrice Bergeron…

Desnoyers incarne tout ce que le CH veut.

Mais comment obtenir ce 4e choix sans sacrifier Caufield?

Ça semble impossible. Il reste donc le dernier scénario: la possibilité d'obtenir Nick Schmaltz.

On parle d'une transaction indépendante, potentiellement autour d’un choix de première ronde (16e ou 17e choix) ou un jeune défenseur comme Logan Mailloux.

Schmaltz intéresse fortement Kent Hughes, non pas comme pièce maîtresse d’un blockbuster, mais comme centre stabilisateur de deuxième trio en attendant Michael hage.

Un centre mobile, capable de jouer aussi à l’aile, productif, intelligent, et sous contrat pour encore une saison à 5,85 millions de dollars.

L’idée serait d’obtenir Schmaltz à moindre coût, sans toucher aux intouchables comme Hage, et surtout sans hypothéquer la structure salariale à long terme.

Le contrat de Schmaltz expire en 2026, ce qui donne au Canadien une saison de flexibilité pour juger s’il s’intègre durablement derrière Nick Suzuki.

Selon The Athletic, le Mammoth de l’Utah a déjà montré une ouverture à discuter autour de Schmaltz, notamment pour combler ses besoins défensifs à droite. Montréal pourrait ainsi proposer Mailloux et un choix, tout en conservant ses éléments clés pour d’autres transactions plus ambitieuses.

Il faudrait que Kent Hughes s'arrange pour que ce soit un choix de 2e ronde (41e ou 49e ) qui accompagne Maillloux et un choix de première ronde, surtout que Schmaltz n'est signé que pour une saison.

Il faudrait surtout que Hughes s'arrange que Schmaltz signe une prolongation de contrat à Montréal sur-le-champ.

Ce n’est pas un été comme les autres.

C’est un carrefour pour Kent Hughes et Jeff Groton. Un moment charnière.

Montréal a la chance de :

Monter dans le top 5 du repêchage.

Ajouter un centre top-6 immédiatement.

Kent Hughes marche sur une corde raide.

Il pourrait sortir de l’été avec Caleb Desnoyers... mais en se faisant lancer des tomates pour avoir sacrifié Cole Caufield.

Autant minimiser le risque public avec Lawson Crouse et Nick Schmaltz...