On le sait, entre La Presse et Québecor, l’histoire n’a jamais été celle d’un grand amour.
Mais cette fois, les couteaux volent particulièrement bas. Dans un texte cinglant signé Guillaume Lefrançois, La Presse accuse TVA Sports d’avoir attisé les flammes de la haine envers Cédric Paré après la blessure de Patrik Laine.
Le pire des réseaux sociaux s’est déchaîné, et selon La Presse, TVA Sports n’est pas innocent dans ce dérapage toxique.
L’affaire a éclaté après un incident survenu lors du match de samedi au Centre Bell, où Cédric Paré, attaquant des Maple Leafs, a percuté Patrik Laine, laissant ce dernier gravement blessé.
Ce qui a suivi? Une vague d’insultes et de menaces envers Paré et sa famille, notamment sur son compte Instagram.
Et c’est là que TVA Sports entre en scène, avec une publication sur X qui a, semble-t-il, mis de l’huile sur le feu.
Leur titre :
« Le sourire aux lèvres, l’auteur du coup discutable sur Patrik Laine prétend ne pas avoir voulu le blesser ».
Une simple phrase qui a suffi pour que l'indignation vire à la haine pure. Des internautes ont interprété ce commentaire comme une invitation à attaquer Paré, et les réactions ne se sont pas faites attendre.
Menaces physiques, menaces verbales : tout y est passé. Un internaute est même allé jusqu’à prévenir Paré :
« Je ne pense pas que tu vas être le bienvenu, Paré… Fais attention. »
Guillaume Lefrançois, de La Presse, a tout simplement été cinglants avec ses mots en dénonçant le rôle de TVA Sports dans cette débâcle.
Selon lui, le média a délibérément « attisé les flammes » en caricaturant la situation. Était-ce vraiment nécessaire de sous-entendre que Paré était triomphant de la blessure de Laine?
Surtout que, comme le souligne Lefrançois, ceux qui étaient réellement présents lors de la mêlée de presse, dont Éric Martel, affirment que Paré n’avait rien d’un homme en train de se réjouir de son geste.
Au contraire, Paré a offert une explication sobre et calme :
« Il est grand, il arrive large… Il fallait que j’essaie de jouer le corps. Ce n’est pas de mauvaises intentions. »
Pourtant, TVA Sports a préféré jouer sur les apparences, sous-entendant que Paré affichait un sourire de satisfaction, et ce faisant, ils ont ouvert la porte à des attaques d’une violence inouïe.
La nuance est importante : Paré n’est pas innocent dans l’accident qui a blessé Laine, mais de là à en faire un monstre impassible, il y a un fossé que TVA Sportsa franchi avec une légèreté inquiétante selon les accusations du journaliste.
La Presse ne s’est pas arrêtée là, rappelant les précédents de menaces similaires dans le monde du sport. Guillaume Lefrançois a évoqué le cas de Mike Matheson, ancien défenseur des Panthers de la Floride, qui avait reçu des menaces, et même des insultes dirigées contre son chien, après un incident avec Elias Pettersson en 2018.
Ou encore, celui de Nazem Kadri, cible de haine en ligne après un accrochage avec Jordan Binnington en 2022. Ces situations montrent que la violence numérique peut très rapidement dépasser les limites, surtout lorsque les médias jouent avec le feu en amplifiant les tensions.
Les dirigeants de TVA Sports seraient, selon certaines sources, « en furie » après cette sortie de La Presse. On peut comprendre pourquoi.
On image le visage de Pierre-Karl Péladeau en lisant l'article de Lefrançois. OUCH.
Ces accusations sont graves. Mais le fait est que La Presse et Québecor ne se sont jamais fait de cadeaux, et cette dernière confrontation n’est que le dernier épisode d’une longue série de querelles entre ces deux géants médiatiques.
Ce qui est différent cette fois-ci, c’est que la responsabilité des médias traditionnels est directement remise en question.
Est-ce que TVA Sports est allé trop loin en décrivant Paré de manière simpliste et incendiaire? Difficile de ne pas penser que oui, au vu des réactions démesurées qui ont suivi selon La Presse.
Ce qui est certain, c’est que cette affaire n’en restera pas là.
Les tensions entre La Presse et TVA Sports ne fait que s'intensifier, et l’opinion publique est désormais prise dans cette bataille de titans.
Paré, lui, continue de faire face à des menaces inacceptables, prises dans la tourmente médiatique.
Ce qui devait être une simple controverse sportive s’est transformé en un déchaînement de haine, et il est clair que la responsabilité des médias doit être examinée de près.
Car si l’on commence à jouer avec les émotions des partisans, il ne faut pas s’étonner lorsque la situation dérape.